Malguénac : ouverture demain avec le trio d’Anne Paceo
Demain, 19 août 2021, s’ouvre pour quatre jours, près de Pontivy, le 24ème Festival de Malguénac, sous-titré Jazz et alentours, et puis encore Arts des villes Arts des champs, dans une nouvelle salle « Résonance ». Ouverture avec le trio Anne Paceo.
Et nous revoici demain pour trois jours à Malguénac, pour ce festival hors du commun et néamoins à taille humaine, loin de tout, sinon de cette Bretagne Centre où tout arrive.
Nouvelle salle « Résonance » pour les grands concerts, demain 19 à 20h30, avec la batteuse Anne Paceo qui revient au trio de ses débuts, avec le pianiste Leonardo Montana et le contrebassiste Joan Eche-Puig, des retrouvailles qui promettent, à l’âge de la maturité ; à 23h avec un hommage à Jacques Pellen, victime du Covid dès ses premières frappes, hommage rendu par ses anciens comparses (le flûtiste Sylvain Barou, le bassiste Étienne Callac, le batteur Karim Ziad) et leurs invités, la chanteuse Annie Ebrel et Nguyên Lê qui reprendra le pupitre de guitare (car à Malguénac, où sont fréquents ces raccourcis à travers l’espace-temps que les astro-physiciens appellent “trous de ver”, du Centre Bretagne au Vietnam il n’y qu’à se faufiler). Le 20 à 20h30, Rymdem avec l’ancienne rythmique du défunt et mythique E.S.T. (entendez Esbjörn Svenson Trio), soit Dan Berglund et Magnus Öström qui entourent désormais une autre grande figure du jazz scandinave, Bugge Wesseltoft ; puis à 23h une découverte venue d’Allemagne, comme seul Malguénac sait en offrir à son public, les Killing Popes du batteur Oli Steidle, révélés au festival de Moers en 2019, avec Philippe Gropper aux claviers, Frank Möbus à la guitare, Phil Donkin à la basse. Le 21, dès 20h (car cette dernière soirée s’annonce aussi longue que chaude) Galawé, formation née de la rencontre de Marco Lacaille (bassiste percussionniste et chanteur, fils de René Lacaille) et Franck Le Masle (chant et claviers), Morbihannais bourlingueur, tous deux brassant les musiques des continents (afrobeat, jazz, éthiopiques) et des îles (maloya, Séga, calypso), avec à leurs côtés Jérôme Soulas (accordéon), Antonin Volson (batterie), Jullien Legallet (percussions) ; puis à 21h, Antonin Volson restera sur scène, tout à la fois batteur et bassiste (!) du Badume’s Band, groupe breton qui se consacre aux musiques éthiopiennes depuis 2005 et entoure depuis 2011 la chanteuse d’Addis Abeba Selamnesh Zéméné, avec Rudy Blas (guitare) et Olivier Guénégo (claviers) ; à 23h, avec Kutu, le nouveau rêve éveillé du violoncelliste Théo Ceccaldi avec les deux chanteuses éthiopiennes Hewan G/Wold et Haleluya T/Tsadik, un plateau propulsé et embrasé par Akemi Fujimori (claviers), Valentin Ceccaldi (basse, violoncelle) et Cyril Atef (batterie).
Mais à Malguénac, il ne faut pas manquer ce qui se passe dans les interstices, notamment les inter-concerts du nouveau chapiteau désormais baptisé Bal monté. Le 19, c’est la violoncelliste et joueuse de gadulka Pauline Willerval découverte au sein de la Kreizbreizh Akademi qui, à 20 heures, donnera la réplique à un habitué du festival, banjoïste à tout faire et tout flamber, Jack Titley. Le 20, c’est Faustine Audebert (révélée à Malguénac au sein de Charka), chanteuse, claviériste, compositrice, qui présentera à 19h30 son groupe Faustine (et revoici Antonin Volson à la batterie avec Morvan Leray au chant et à la guitare, Nicolas Pointard à la batterie), au frontières sensibles entre jazz et pop; puis à 22h30, s’accompagnant à la guitare (dans un style qui n’appartient qu’à elle), au sein du trio Andrée elle joindra sa voix à celle du chanteur et joueur de guitare slide Alexi Orgeolet, Nicolas Pointard persistant à la batterie.
Mais pourquoi détailler plus avant, puisque tout l’est festival-malguenac.fr. Franck Bergerot