MegaOctet : le concert de Noël
C’était il y une semaine, le samedi 18 décembre au Triton, déjà presque l’année dernière, le MegaOctet d’Andy Emler donnait son concert de fin d’année.
Montant sur scène, Jean-Pierre Vivante ne présente pas le concert, il s’en réjouit à l’avance. Ses propos sont ceux d’un fan de longue date qui anticipe jusqu’aux bons mots d’Andy Emler, les mêmes depuis des lustres… Comique de répétition. Mais Andy croisé au restaurant du Triton nous a prévenu : « J’en ai changé. Ce ne sont plus les mêmes. » C’est une habitude au Triton, nous prévient le patron des lieux, que d’offrir le dernier concert de l’année civile au Megaoctet. Nous y voici et c’est une fête.
Andy Emler, c’est une écriture, un délire mélodique, une rythmicité folle, des angles de circuit automobile pris à toute blinde, des dénivelés de rallye de montagne. C’est aussi une camaraderie composée, éprouvée, un art du casting et du vivre ensemble où se côtoient les personnalités les plus contrastées, certaines présentes depuis la création du Mega (le percussionniste François Verly, l’altiste Philippe Sellam), le seul nouveau venu (le trompettiste Laurent Blondiau) ayant déjà une décennie d’expérience avec le groupe, l’autre altiste Guillaume Orti (admirable contraste avec son compère de pupitre Philippe Sellam, comme chocolat et piment) ayant été intermittent sur des parties longtemps confiées à Thomas de Pourquery avant que ce dernier n’ait été totalement absorbé par ses projets personnels. François Thuillier a repris le tuba des mains de Michel Massot dès les années 1990, Laurent Dehors le ténor de celles de Simon Spang-Hansen guère plus tard, la cornemuse en plus. Quant au contrebassiste Claude Tchamitchian et au batteur Eric Échampard, ils forment un trio indissociable au sein et hors du MegaOctet depuis une vingtaine d’années. Mais ce soir-là, Claude Tchamitchian, cas contact, était absent. Remplacé au pied levé par Sébastien Boisseau. Ce dernier avait déjà assuré ce remplacement une fois, aussi a-t-on ressorti dans la journée d’anciennes pièces du répertoire pour le faire se sentir une peu chez lui.
Je ne vais pas vous raconter le concert, grand moment de bonheur. En une semaine, mes souvenirs se sont estompés et mes notes sont illisibles, mais je vous renvoie au concert précédent filmé au Triton le 21 juillet dernier. Franck Bergerot