Michel Portal, Médéric Collignon et Louis Sclavis en direct du Triton
Au Triton, hélas confiné comme tous, Médéric Collignon, Michel Portal et Louis Sclavis se laisseront filmer ce dimanche 6 décembre à partir de 20h30 pour que l’instantané de leur musique vienne jusqu’à vous, selon un dispositif qui donne accès aux archives de plusieurs dizaines d’autres captations vidéo au Triton.
Ces archives “VOD tritOnline” disponibles qui remontent au 4 avril 2019 avec un superbe concert du quartette de Vincent Lê Quang, sont consultables, chaque concert pendant 31 jours, à l’unité pour 2 € ou par abonnement de 1 à 12 mois, avec même une formule “intégral” comprenant un pass pour les concerts “en vrai”, aux Lilas, aux portes de Paris (à 150m de la station de métro Mairie des Lilas). Parmi les derniers concerts mis en ligne une rencontre “Intersessions” entre deux figures des “musiques improvisées” (Louis Sclavis et Benjamin Moussay) et deux solistes de l’Ensemble Intercontemporain (le clarinettiste Alain Billard et le contrebassiste Nicolas Crosse).
Note de programme du Triton « Quand je suis arrivé à Paris, j’avais une âme de chasseur-cueilleur. Avec ma valise remplie de musiques en pierres taillées grossièrement, il me fallait trouver les moyens d’avoir les meilleurs outils pour « polir » mon jeu et organiser mes idées. Quelques notes après mes débuts parisiens, je rencontrais Louis pour un premier concert dans une salle mythique. Cela nous mènera plus tard au fantastique “Napoli’s Walls” chez ECM. J’avais déjà pris contact avec Michel au téléphone, pour parler “partitions, vibrations et rencontres” puis j’ai croisé plusieurs fois mon cuivre avec le sien jusqu’à l’inviter dans mon groupe le Jus de Bocse (un souvenir d’un sax alto stratosphérique) sous un fond de polémique… Une seule fois, j’ai pu les voir ensemble pour une soirée avec D. Humair et une guirlande de musiciens. Chacun avait un verre en plastique (!) dans le pavillon de sa clarinette basse et j’imitais la flûte alto avec mon cornet de poche, les fesses sur une poubelle ! Je voudrais revivre cela, comme un cadeau de vie, avec ces deux icônes du jazz européen, et ainsi vous le faire partager… mais où vais-je m’asseoir ? C’est une intimité à ne pas rater ! » Médéric Collignon