Miles Davis Bitches Brew 50 ans
C’était le 4 novembre 1969 au Tivoli’s Koncertsal de Copenhague. Cette année-là, Miles Davis avait une fois de plus changé le cours de l’histoire du jazz en enregistrant coup sur coup “In A Silent Way” en février, et “Bitches Brew” en août. Si le premier de ces deux chefs-d’œuvre était déjà dans les bacs des disquaires au moment où Miles et ses musiciens entraient sur scène, le second ne sortit que cinq mois plus tard, le 30 mars 1970 précisément.
Le trompettiste, alrs en pleine (r)évolution électrique, était à la tête de ce que les spécialistes finirent par nommer son “Lost Quintet”. Wayne Shorter était au saxophone (au ténor ou au soprano selon les morceaux), Chick Corea au piano électrique Fender Rhodes, Dave Holland à la contrebasse et Jack DeJohnette à la batterie. Pourquoi ce groupe, qui ressemble aujourd’hui à un fabuleux all stars, est-il considéré comme un “Lost Quintet”, “Quintette perdu” ? Parce que même si Miles Davis avait pourtant convoqué un nombre impressionnant de musiciens au gré des séances d’enregistrement effectuées en 1969, ce quintette éphémère n’aura finalement jamais eu le temps d’enregistrer en studio. Il n’en subsiste donc que des enregistrements live, et pas des moindres.
Pour célébrer comme il se doit le 50ème anniversaire de la sortie du double 33-tours “Bitches Brew”, qui atteint rapidement des chiffres de vente hors-normes pour un disque de jazz, Jazz Magazine vous propose de découvrir le mémorable concert de Copenhague en deux séances exceptionnelles. Ce soir, il est temps de découvrir Agitation, I Fall In Love Too Easily, Sanctuary et It’s About That Time / The Theme (soit un mélange sidérant de titres récents, comme It’s About That Time, extrait d’“In A Silent Way”, et d’anciens standards, tel I Fall In Love Too Easily, une ballade comme Miles les aimait tant).