Monte Carlo: Wayne Shorter joue tapis au Casino
Coïncidence ? 18 h: l’ex chef d’un big band l’attend à l’Opéra Garnier depuis le milieu de l’après midi histoire d’entendre quelques sons jailli de son ténor. En vain. Wayne Shorter ne viendra pas faire la balance. 20 h: François Hollande annonce à la télé qu’il ne sera pas au rendez vous des présidentielles 2017…
Wayne Shorter (ts, ss), Danilo Perez (p), John Patitucci (b), Brian Blade (dm)
Opéra Garnier, Monte Carlo, 1er décembre
Chez les musiciens de jazz il y a sur la scène ceux qui passent et ne font que passer. D’autres, moins nombreux apportent leur pierre à l’édifice. Qui marquent, qui impriment. Ils écrivent sans le vouloir (savoir ?) forcément un bout de la partition de l’histoire, celle de leur instrument comme celle d’un tableau partie prenante de l’expo permanente d’une ligne des musiques improvisées. Question de talent, de notoriété adéquate, de disposition naturelle également sans doute. Wayne Shorter, 83 ans, depuis plus d’un demi siècle appartient à cette catégorie. Définitivement.
Il suffit de vouloir écouter avec un peu d’attention -mine de rien les quelques phrases gravées dans le dernier album de Norah Jones le disent aussi d’une autre façon- Chez lui la musique se fait dans l’instant présent, devant les yeux des spectateurs, dans l’oreille de tout un chacun « Ce soir, entre nous il s’est vraiment passé quelque chose confiait après coup Danilo Perez. On a joué ensemble au vrai sens du terme, mis tout sur la table, échangé avec Wayne » Comme d’hab le pianiste panaméen à joué le major d’hommes maître de cérémonie. Tour à tour, placeur, aiguilleur, relanceur dans ses petites formules pianistiques qui recèlent quelques tours de magie dès lors qu’aux secrets du jazz l’on veuille bien souscrire. Alors Wayne Shorter octogénaire vivifiant du sax intervient à base de quelques phrases ramassées, compactes, chargées de sens comme de jasmin le parfum des jardins de l’Alhambra de Séville. S’impose ainsi une musique effervescente, battante, vivante. Le sax ténor comme le soprano (avec, observé côté spectateurs ces drôles de petites oreilles de Mickey placées de part et d’autre du bec de l’instrument, mini capteurs sensés éliminer les résonances malignes de l’instrument) livrent leur lot de sonorités pleines, rondes, reconnaissables entre toutes.
Bien sur ces moments de jaillissements individuels, tous aptes à s’additionner, peuvent surprendre voire déranger à l’image des séquences de batterie signées Brian Blade navigant du minimalisme jusqu’à un foisonnement dru. Soit une musique riche, complexe, exigeante. Laquelle demande quelque peu d’attention sinon de concentration. D’où quelques commentaires interloqués, ou des départs de dépit apparent dans le public hétéroclite de la salle monégasque au décor somptueux autant que baroque. Pourtant au final, ici dans une enceinte d’écoute confort jouxtant le Casino comme récemment à la Philarmonie ou ailleurs le quartet gagne son pari…en faisant tapis. Le jazz séduit aussi dans une façon d’assumer le risque. Créatif, artistique. Il se dit volontiers dans le mundillo (petit monde dans le vocabulaire de la tauromachie ou du foot spectacle des stars de la péninsule ibérique) des organisateurs et des agents d’artistes que les musiciens aujourd’hui doivent remplir les salles, donc faire vendre des billets. Certains d’entr’eux se plaisent aussi à chercher à bousculer, animer la réflexion, la curiosité plus que séduire à tout prix. Plongé dans un tel décor, le jazz qui ne candidatera jamais aux présidentielles de la musique reste dans son rôle.
Robert Latxague|Coïncidence ? 18 h: l’ex chef d’un big band l’attend à l’Opéra Garnier depuis le milieu de l’après midi histoire d’entendre quelques sons jailli de son ténor. En vain. Wayne Shorter ne viendra pas faire la balance. 20 h: François Hollande annonce à la télé qu’il ne sera pas au rendez vous des présidentielles 2017…
Wayne Shorter (ts, ss), Danilo Perez (p), John Patitucci (b), Brian Blade (dm)
Opéra Garnier, Monte Carlo, 1er décembre
Chez les musiciens de jazz il y a sur la scène ceux qui passent et ne font que passer. D’autres, moins nombreux apportent leur pierre à l’édifice. Qui marquent, qui impriment. Ils écrivent sans le vouloir (savoir ?) forcément un bout de la partition de l’histoire, celle de leur instrument comme celle d’un tableau partie prenante de l’expo permanente d’une ligne des musiques improvisées. Question de talent, de notoriété adéquate, de disposition naturelle également sans doute. Wayne Shorter, 83 ans, depuis plus d’un demi siècle appartient à cette catégorie. Définitivement.
Il suffit de vouloir écouter avec un peu d’attention -mine de rien les quelques phrases gravées dans le dernier album de Norah Jones le disent aussi d’une autre façon- Chez lui la musique se fait dans l’instant présent, devant les yeux des spectateurs, dans l’oreille de tout un chacun « Ce soir, entre nous il s’est vraiment passé quelque chose confiait après coup Danilo Perez. On a joué ensemble au vrai sens du terme, mis tout sur la table, échangé avec Wayne » Comme d’hab le pianiste panaméen à joué le major d’hommes maître de cérémonie. Tour à tour, placeur, aiguilleur, relanceur dans ses petites formules pianistiques qui recèlent quelques tours de magie dès lors qu’aux secrets du jazz l’on veuille bien souscrire. Alors Wayne Shorter octogénaire vivifiant du sax intervient à base de quelques phrases ramassées, compactes, chargées de sens comme de jasmin le parfum des jardins de l’Alhambra de Séville. S’impose ainsi une musique effervescente, battante, vivante. Le sax ténor comme le soprano (avec, observé côté spectateurs ces drôles de petites oreilles de Mickey placées de part et d’autre du bec de l’instrument, mini capteurs sensés éliminer les résonances malignes de l’instrument) livrent leur lot de sonorités pleines, rondes, reconnaissables entre toutes.
Bien sur ces moments de jaillissements individuels, tous aptes à s’additionner, peuvent surprendre voire déranger à l’image des séquences de batterie signées Brian Blade navigant du minimalisme jusqu’à un foisonnement dru. Soit une musique riche, complexe, exigeante. Laquelle demande quelque peu d’attention sinon de concentration. D’où quelques commentaires interloqués, ou des départs de dépit apparent dans le public hétéroclite de la salle monégasque au décor somptueux autant que baroque. Pourtant au final, ici dans une enceinte d’écoute confort jouxtant le Casino comme récemment à la Philarmonie ou ailleurs le quartet gagne son pari…en faisant tapis. Le jazz séduit aussi dans une façon d’assumer le risque. Créatif, artistique. Il se dit volontiers dans le mundillo (petit monde dans le vocabulaire de la tauromachie ou du foot spectacle des stars de la péninsule ibérique) des organisateurs et des agents d’artistes que les musiciens aujourd’hui doivent remplir les salles, donc faire vendre des billets. Certains d’entr’eux se plaisent aussi à chercher à bousculer, animer la réflexion, la curiosité plus que séduire à tout prix. Plongé dans un tel décor, le jazz qui ne candidatera jamais aux présidentielles de la musique reste dans son rôle.
Robert Latxague|Coïncidence ? 18 h: l’ex chef d’un big band l’attend à l’Opéra Garnier depuis le milieu de l’après midi histoire d’entendre quelques sons jailli de son ténor. En vain. Wayne Shorter ne viendra pas faire la balance. 20 h: François Hollande annonce à la télé qu’il ne sera pas au rendez vous des présidentielles 2017…
Wayne Shorter (ts, ss), Danilo Perez (p), John Patitucci (b), Brian Blade (dm)
Opéra Garnier, Monte Carlo, 1er décembre
Chez les musiciens de jazz il y a sur la scène ceux qui passent et ne font que passer. D’autres, moins nombreux apportent leur pierre à l’édifice. Qui marquent, qui impriment. Ils écrivent sans le vouloir (savoir ?) forcément un bout de la partition de l’histoire, celle de leur instrument comme celle d’un tableau partie prenante de l’expo permanente d’une ligne des musiques improvisées. Question de talent, de notoriété adéquate, de disposition naturelle également sans doute. Wayne Shorter, 83 ans, depuis plus d’un demi siècle appartient à cette catégorie. Définitivement.
Il suffit de vouloir écouter avec un peu d’attention -mine de rien les quelques phrases gravées dans le dernier album de Norah Jones le disent aussi d’une autre façon- Chez lui la musique se fait dans l’instant présent, devant les yeux des spectateurs, dans l’oreille de tout un chacun « Ce soir, entre nous il s’est vraiment passé quelque chose confiait après coup Danilo Perez. On a joué ensemble au vrai sens du terme, mis tout sur la table, échangé avec Wayne » Comme d’hab le pianiste panaméen à joué le major d’hommes maître de cérémonie. Tour à tour, placeur, aiguilleur, relanceur dans ses petites formules pianistiques qui recèlent quelques tours de magie dès lors qu’aux secrets du jazz l’on veuille bien souscrire. Alors Wayne Shorter octogénaire vivifiant du sax intervient à base de quelques phrases ramassées, compactes, chargées de sens comme de jasmin le parfum des jardins de l’Alhambra de Séville. S’impose ainsi une musique effervescente, battante, vivante. Le sax ténor comme le soprano (avec, observé côté spectateurs ces drôles de petites oreilles de Mickey placées de part et d’autre du bec de l’instrument, mini capteurs sensés éliminer les résonances malignes de l’instrument) livrent leur lot de sonorités pleines, rondes, reconnaissables entre toutes.
Bien sur ces moments de jaillissements individuels, tous aptes à s’additionner, peuvent surprendre voire déranger à l’image des séquences de batterie signées Brian Blade navigant du minimalisme jusqu’à un foisonnement dru. Soit une musique riche, complexe, exigeante. Laquelle demande quelque peu d’attention sinon de concentration. D’où quelques commentaires interloqués, ou des départs de dépit apparent dans le public hétéroclite de la salle monégasque au décor somptueux autant que baroque. Pourtant au final, ici dans une enceinte d’écoute confort jouxtant le Casino comme récemment à la Philarmonie ou ailleurs le quartet gagne son pari…en faisant tapis. Le jazz séduit aussi dans une façon d’assumer le risque. Créatif, artistique. Il se dit volontiers dans le mundillo (petit monde dans le vocabulaire de la tauromachie ou du foot spectacle des stars de la péninsule ibérique) des organisateurs et des agents d’artistes que les musiciens aujourd’hui doivent remplir les salles, donc faire vendre des billets. Certains d’entr’eux se plaisent aussi à chercher à bousculer, animer la réflexion, la curiosité plus que séduire à tout prix. Plongé dans un tel décor, le jazz qui ne candidatera jamais aux présidentielles de la musique reste dans son rôle.
Robert Latxague|Coïncidence ? 18 h: l’ex chef d’un big band l’attend à l’Opéra Garnier depuis le milieu de l’après midi histoire d’entendre quelques sons jailli de son ténor. En vain. Wayne Shorter ne viendra pas faire la balance. 20 h: François Hollande annonce à la télé qu’il ne sera pas au rendez vous des présidentielles 2017…
Wayne Shorter (ts, ss), Danilo Perez (p), John Patitucci (b), Brian Blade (dm)
Opéra Garnier, Monte Carlo, 1er décembre
Chez les musiciens de jazz il y a sur la scène ceux qui passent et ne font que passer. D’autres, moins nombreux apportent leur pierre à l’édifice. Qui marquent, qui impriment. Ils écrivent sans le vouloir (savoir ?) forcément un bout de la partition de l’histoire, celle de leur instrument comme celle d’un tableau partie prenante de l’expo permanente d’une ligne des musiques improvisées. Question de talent, de notoriété adéquate, de disposition naturelle également sans doute. Wayne Shorter, 83 ans, depuis plus d’un demi siècle appartient à cette catégorie. Définitivement.
Il suffit de vouloir écouter avec un peu d’attention -mine de rien les quelques phrases gravées dans le dernier album de Norah Jones le disent aussi d’une autre façon- Chez lui la musique se fait dans l’instant présent, devant les yeux des spectateurs, dans l’oreille de tout un chacun « Ce soir, entre nous il s’est vraiment passé quelque chose confiait après coup Danilo Perez. On a joué ensemble au vrai sens du terme, mis tout sur la table, échangé avec Wayne » Comme d’hab le pianiste panaméen à joué le major d’hommes maître de cérémonie. Tour à tour, placeur, aiguilleur, relanceur dans ses petites formules pianistiques qui recèlent quelques tours de magie dès lors qu’aux secrets du jazz l’on veuille bien souscrire. Alors Wayne Shorter octogénaire vivifiant du sax intervient à base de quelques phrases ramassées, compactes, chargées de sens comme de jasmin le parfum des jardins de l’Alhambra de Séville. S’impose ainsi une musique effervescente, battante, vivante. Le sax ténor comme le soprano (avec, observé côté spectateurs ces drôles de petites oreilles de Mickey placées de part et d’autre du bec de l’instrument, mini capteurs sensés éliminer les résonances malignes de l’instrument) livrent leur lot de sonorités pleines, rondes, reconnaissables entre toutes.
Bien sur ces moments de jaillissements individuels, tous aptes à s’additionner, peuvent surprendre voire déranger à l’image des séquences de batterie signées Brian Blade navigant du minimalisme jusqu’à un foisonnement dru. Soit une musique riche, complexe, exigeante. Laquelle demande quelque peu d’attention sinon de concentration. D’où quelques commentaires interloqués, ou des départs de dépit apparent dans le public hétéroclite de la salle monégasque au décor somptueux autant que baroque. Pourtant au final, ici dans une enceinte d’écoute confort jouxtant le Casino comme récemment à la Philarmonie ou ailleurs le quartet gagne son pari…en faisant tapis. Le jazz séduit aussi dans une façon d’assumer le risque. Créatif, artistique. Il se dit volontiers dans le mundillo (petit monde dans le vocabulaire de la tauromachie ou du foot spectacle des stars de la péninsule ibérique) des organisateurs et des agents d’artistes que les musiciens aujourd’hui doivent remplir les salles, donc faire vendre des billets. Certains d’entr’eux se plaisent aussi à chercher à bousculer, animer la réflexion, la curiosité plus que séduire à tout prix. Plongé dans un tel décor, le jazz qui ne candidatera jamais aux présidentielles de la musique reste dans son rôle.
Robert Latxague