NEFERTITI par le Collectif KOA
Prolongeant son séjour montpelliérain après le dernier concert de jazz du Festival Radio France Occitanie Montpellier, le chroniqueur s’est transporté à Lattes, à quelques kilomètres de la grande métropole, près de l’étang de Maugio.
C’est là, dans les jardins du musée Henri Prades, sur le site archéologique gallo-romain de l’ancien port de Lattara, que le Collectif Koa donnait à nouveau son ‘concert illustré familial’ intitulé Nefertiti, consacré à cette figure mythique de l’Égypte antique. Un concert-spectacle qui avait été créé en 2020 à Montpellier, et joué ensuite à plusieurs reprises dans la région ; il sera repris au cours des prochains mois (calendrier en fin d’article)
NEFERTITI, concert illustré familial
Caroline Sentis (voix, flûte à bec, petites percussions), Patrice Soletti (guitare, voix), Alfred Vilayleck (guitare basse, voix) ; Maxime Rouayroux (batterie, percussions, métallophone, voix), Florian Vincent (son), Thomas Bringuier (lumière), Olivier Bonhomme (illustrations), Dominique Fayet (scénographie), Pierre Soletti (texte, voix off)
Lattes, Musée Henri Prades, 27 juillet 2022, 20h30
Comme à l’opéra, le récit se fonde davantage sur le mythe et la poésie que sur l’histoire factuelle. Récit du destin de Nefertiti, par la voix off, et aussi par la voix in de Caroline Sentis. Une voix qui émet une foule de sons imagés ou imaginaires, dit un texte, et surtout chante. La musique puise à toutes les sources : jazz, rock’n’roll basique, rock psychédélique, guitare, basse, batterie et voix en liberté, musique orientale, flamenco…. C’est très vivant, et le récit avance en musique.
Pour l’une des séquences, les artistes quittent la scène et les micros pour une séquence de percussions corporelles au plus près du parterre : au premier rang, des enfant sur des coussins. Derrière eux, des jeunes gens, des parents… et des grands parents. Se succèdent des duos entre la voix et un instrument, entre deux instruments, et aussi un moment assez magique où Caroline Sentis chante un air anonyme du treizième siècle, en arabe littéraire. Les images d’Olivier Bonhomme nous livrent les sortilèges de Nefertiti, et la guitare prolonge l’intensité du récit oral et visuel.
L’exiguïté de la scène n’a pas permis de déployer tous les panneaux de projection. Mais le spectacle fonctionnait parfaitement, et il a été reçu avec enthousiasme par tout le public, sans distinction d’âge. Une indiscutable réussite artistique.
Xavier Prévost
À suivre donc : le 23 août à Figeac (Lot-et-Garonne), le 8 octobre au festival Jazzèbre, à Cabestany, près de Perpignan ; puis les 26 & 27 octobre à Saint-Romain-en-Gal (Rhône), les 11 & 12 décembre au Sonambule à Gignac (Hérault), et toujours dans le même département, en 2023, au Théâtre de l’Albarède à Ganges.