Jazz live
Publié le 16 Nov 2013

Nevers D'Jazz, 6° journée, Maguelone Vidal & Edward Perraud, Boi Akih, Andy Emler Megaoctet

Les dernières notes sont pour ce soir. L’événement, hier, c’était incontestablement la prestation du Megaoctet d’Andy Emler, formation de neuf musiciens qui n’en est pas à son premier paradoxe. L’autre étant de tenir constamment la tonalité fondamentale de mi dans un programme baptisé pour cela « E Total ». Sérieux imperturbable et humour constant. Travail forcené et apparence de facilité. Main de velours et gant de fer, on l’inverse, ou peu importe. 

 

Maguelone Vidal (ss, bs, voix), Edward Perraud (dm, perc)

 

Boi Akih : Monica Akihary (voc), Wolter Wierbos (tb), Niels Brouwer (g, electronics), Owen Hart Jr (dm)

 

Andy Emler Megaoctet : Andy Emler (p, comp, dir), Laurent Blondiau (tp, bugle), Laurent Dehors (ts, b-cl, cl), Thomas de Pourquery (as), Philippe Sellam (as), François Thuillier (tuba), Claude Tchamitchian (b), Eric Echampard (dm), François Verly (marimba, perc)

 

Paolo Fresu Devil 4tet : Paolo Fresu (tp, bugle), Bebo Ferra (g), Paolino Dalla Porta (b), Stefano Bagnoli (dm)

 

Au PAC des Ouches, à midi, Maguelone Vidal et Edward Perraud dialoguent pour la première fois. Parfois ils s’entendent, parfois ils ne se disent rien, c’est la loi du genre. Maguelone constate que le son de la salle a changé entre la balance et le concert, à cause de la présence du public. Cela brouille les cartes, mais les répartit autrement. Edward est de plus en plus danseur aussi bien que batteur et bruiteur, une chorégraphie très présente. Nature Boy (Nat « King » Cole, entre autres) vient sous les doigts de la saxophoniste, une mélodie qui insiste, qui finit par s’imposer. On est dans le registre d’une musique improvisée qui cherche la forme et le sens.

 

Boi Akih, c’est une formation que j’avais entendue à Amsterdam, il y a un an. Toujours le même charme dans la voix de Monica Akihary, et toujours le même sentiment que la musique part un peu en tous sens, avec un tromboniste superlatif, un guitariste aux multiples entrées, un batteur un peu lointain. 

 

En fin de soirée, Paolo Fresu aura fait entendre un son de trompette absolument parfait, plein, rond, ourlé, et un phrasé digne des plus grands trompettistes de l’histoire. On souhaiterait seulement parfois que sa rythmique soit un soupçon plus engagée, jouant un tout petit peu devant le temps. Car quel swing potentiel chez le sarde !!!

 

Donc Andy Emler : qui confesse que cette année aura été riche en écritures (il ne s’arrête plus, la machine est en route), en projets divers (à découvrir sur les entretiens réalisés, entre autres, par Hélène Collon pour Citizen Jazz), et donc en présence sur scène, même si le nombre de dates du Megaoctet est toujours aussi réduit. Un très bon concert, excellent même : la joie des musiciens, et du public, en témoignait. Cette musique met d’humeur droite, et franche. Elle est affirmation du primat du désir sur les passions tristes. Elle est, comme celle d’Ornette Coleman, dansante et politique. Cet orchestre, ces arrangements, ces solistes, ça tient à la fois du big-band de Gillespie en 1949 (je m’en souviens encore, nous étions terrifiés sur nos sièges), de la pâte d’un Gil Evans, de la capacité d’un Ellington d’écrire pour des musiciens précis et pas pour des instruments. Nous avons ça chez nous. Tant mieux, c’est toujouts ça que les marchés n’auront pas.

 

IMG 6039

   Laurent Dehors joue une belle balade

 

IMG 6047

             Les neuf musiciens du Megaoctet

 

Philippe Méziat

 

 

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Les dernières notes sont pour ce soir. L’événement, hier, c’était incontestablement la prestation du Megaoctet d’Andy Emler, formation de neuf musiciens qui n’en est pas à son premier paradoxe. L’autre étant de tenir constamment la tonalité fondamentale de mi dans un programme baptisé pour cela « E Total ». Sérieux imperturbable et humour constant. Travail forcené et apparence de facilité. Main de velours et gant de fer, on l’inverse, ou peu importe. 

 

Maguelone Vidal (ss, bs, voix), Edward Perraud (dm, perc)

 

Boi Akih : Monica Akihary (voc), Wolter Wierbos (tb), Niels Brouwer (g, electronics), Owen Hart Jr (dm)

 

Andy Emler Megaoctet : Andy Emler (p, comp, dir), Laurent Blondiau (tp, bugle), Laurent Dehors (ts, b-cl, cl), Thomas de Pourquery (as), Philippe Sellam (as), François Thuillier (tuba), Claude Tchamitchian (b), Eric Echampard (dm), François Verly (marimba, perc)

 

Paolo Fresu Devil 4tet : Paolo Fresu (tp, bugle), Bebo Ferra (g), Paolino Dalla Porta (b), Stefano Bagnoli (dm)

 

Au PAC des Ouches, à midi, Maguelone Vidal et Edward Perraud dialoguent pour la première fois. Parfois ils s’entendent, parfois ils ne se disent rien, c’est la loi du genre. Maguelone constate que le son de la salle a changé entre la balance et le concert, à cause de la présence du public. Cela brouille les cartes, mais les répartit autrement. Edward est de plus en plus danseur aussi bien que batteur et bruiteur, une chorégraphie très présente. Nature Boy (Nat « King » Cole, entre autres) vient sous les doigts de la saxophoniste, une mélodie qui insiste, qui finit par s’imposer. On est dans le registre d’une musique improvisée qui cherche la forme et le sens.

 

Boi Akih, c’est une formation que j’avais entendue à Amsterdam, il y a un an. Toujours le même charme dans la voix de Monica Akihary, et toujours le même sentiment que la musique part un peu en tous sens, avec un tromboniste superlatif, un guitariste aux multiples entrées, un batteur un peu lointain. 

 

En fin de soirée, Paolo Fresu aura fait entendre un son de trompette absolument parfait, plein, rond, ourlé, et un phrasé digne des plus grands trompettistes de l’histoire. On souhaiterait seulement parfois que sa rythmique soit un soupçon plus engagée, jouant un tout petit peu devant le temps. Car quel swing potentiel chez le sarde !!!

 

Donc Andy Emler : qui confesse que cette année aura été riche en écritures (il ne s’arrête plus, la machine est en route), en projets divers (à découvrir sur les entretiens réalisés, entre autres, par Hélène Collon pour Citizen Jazz), et donc en présence sur scène, même si le nombre de dates du Megaoctet est toujours aussi réduit. Un très bon concert, excellent même : la joie des musiciens, et du public, en témoignait. Cette musique met d’humeur droite, et franche. Elle est affirmation du primat du désir sur les passions tristes. Elle est, comme celle d’Ornette Coleman, dansante et politique. Cet orchestre, ces arrangements, ces solistes, ça tient à la fois du big-band de Gillespie en 1949 (je m’en souviens encore, nous étions terrifiés sur nos sièges), de la pâte d’un Gil Evans, de la capacité d’un Ellington d’écrire pour des musiciens précis et pas pour des instruments. Nous avons ça chez nous. Tant mieux, c’est toujouts ça que les marchés n’auront pas.

 

IMG 6039

   Laurent Dehors joue une belle balade

 

IMG 6047

             Les neuf musiciens du Megaoctet

 

Philippe Méziat

 

 

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Les dernières notes sont pour ce soir. L’événement, hier, c’était incontestablement la prestation du Megaoctet d’Andy Emler, formation de neuf musiciens qui n’en est pas à son premier paradoxe. L’autre étant de tenir constamment la tonalité fondamentale de mi dans un programme baptisé pour cela « E Total ». Sérieux imperturbable et humour constant. Travail forcené et apparence de facilité. Main de velours et gant de fer, on l’inverse, ou peu importe. 

 

Maguelone Vidal (ss, bs, voix), Edward Perraud (dm, perc)

 

Boi Akih : Monica Akihary (voc), Wolter Wierbos (tb), Niels Brouwer (g, electronics), Owen Hart Jr (dm)

 

Andy Emler Megaoctet : Andy Emler (p, comp, dir), Laurent Blondiau (tp, bugle), Laurent Dehors (ts, b-cl, cl), Thomas de Pourquery (as), Philippe Sellam (as), François Thuillier (tuba), Claude Tchamitchian (b), Eric Echampard (dm), François Verly (marimba, perc)

 

Paolo Fresu Devil 4tet : Paolo Fresu (tp, bugle), Bebo Ferra (g), Paolino Dalla Porta (b), Stefano Bagnoli (dm)

 

Au PAC des Ouches, à midi, Maguelone Vidal et Edward Perraud dialoguent pour la première fois. Parfois ils s’entendent, parfois ils ne se disent rien, c’est la loi du genre. Maguelone constate que le son de la salle a changé entre la balance et le concert, à cause de la présence du public. Cela brouille les cartes, mais les répartit autrement. Edward est de plus en plus danseur aussi bien que batteur et bruiteur, une chorégraphie très présente. Nature Boy (Nat « King » Cole, entre autres) vient sous les doigts de la saxophoniste, une mélodie qui insiste, qui finit par s’imposer. On est dans le registre d’une musique improvisée qui cherche la forme et le sens.

 

Boi Akih, c’est une formation que j’avais entendue à Amsterdam, il y a un an. Toujours le même charme dans la voix de Monica Akihary, et toujours le même sentiment que la musique part un peu en tous sens, avec un tromboniste superlatif, un guitariste aux multiples entrées, un batteur un peu lointain. 

 

En fin de soirée, Paolo Fresu aura fait entendre un son de trompette absolument parfait, plein, rond, ourlé, et un phrasé digne des plus grands trompettistes de l’histoire. On souhaiterait seulement parfois que sa rythmique soit un soupçon plus engagée, jouant un tout petit peu devant le temps. Car quel swing potentiel chez le sarde !!!

 

Donc Andy Emler : qui confesse que cette année aura été riche en écritures (il ne s’arrête plus, la machine est en route), en projets divers (à découvrir sur les entretiens réalisés, entre autres, par Hélène Collon pour Citizen Jazz), et donc en présence sur scène, même si le nombre de dates du Megaoctet est toujours aussi réduit. Un très bon concert, excellent même : la joie des musiciens, et du public, en témoignait. Cette musique met d’humeur droite, et franche. Elle est affirmation du primat du désir sur les passions tristes. Elle est, comme celle d’Ornette Coleman, dansante et politique. Cet orchestre, ces arrangements, ces solistes, ça tient à la fois du big-band de Gillespie en 1949 (je m’en souviens encore, nous étions terrifiés sur nos sièges), de la pâte d’un Gil Evans, de la capacité d’un Ellington d’écrire pour des musiciens précis et pas pour des instruments. Nous avons ça chez nous. Tant mieux, c’est toujouts ça que les marchés n’auront pas.

 

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   Laurent Dehors joue une belle balade

 

IMG 6047

             Les neuf musiciens du Megaoctet

 

Philippe Méziat

 

 

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Les dernières notes sont pour ce soir. L’événement, hier, c’était incontestablement la prestation du Megaoctet d’Andy Emler, formation de neuf musiciens qui n’en est pas à son premier paradoxe. L’autre étant de tenir constamment la tonalité fondamentale de mi dans un programme baptisé pour cela « E Total ». Sérieux imperturbable et humour constant. Travail forcené et apparence de facilité. Main de velours et gant de fer, on l’inverse, ou peu importe. 

 

Maguelone Vidal (ss, bs, voix), Edward Perraud (dm, perc)

 

Boi Akih : Monica Akihary (voc), Wolter Wierbos (tb), Niels Brouwer (g, electronics), Owen Hart Jr (dm)

 

Andy Emler Megaoctet : Andy Emler (p, comp, dir), Laurent Blondiau (tp, bugle), Laurent Dehors (ts, b-cl, cl), Thomas de Pourquery (as), Philippe Sellam (as), François Thuillier (tuba), Claude Tchamitchian (b), Eric Echampard (dm), François Verly (marimba, perc)

 

Paolo Fresu Devil 4tet : Paolo Fresu (tp, bugle), Bebo Ferra (g), Paolino Dalla Porta (b), Stefano Bagnoli (dm)

 

Au PAC des Ouches, à midi, Maguelone Vidal et Edward Perraud dialoguent pour la première fois. Parfois ils s’entendent, parfois ils ne se disent rien, c’est la loi du genre. Maguelone constate que le son de la salle a changé entre la balance et le concert, à cause de la présence du public. Cela brouille les cartes, mais les répartit autrement. Edward est de plus en plus danseur aussi bien que batteur et bruiteur, une chorégraphie très présente. Nature Boy (Nat « King » Cole, entre autres) vient sous les doigts de la saxophoniste, une mélodie qui insiste, qui finit par s’imposer. On est dans le registre d’une musique improvisée qui cherche la forme et le sens.

 

Boi Akih, c’est une formation que j’avais entendue à Amsterdam, il y a un an. Toujours le même charme dans la voix de Monica Akihary, et toujours le même sentiment que la musique part un peu en tous sens, avec un tromboniste superlatif, un guitariste aux multiples entrées, un batteur un peu lointain. 

 

En fin de soirée, Paolo Fresu aura fait entendre un son de trompette absolument parfait, plein, rond, ourlé, et un phrasé digne des plus grands trompettistes de l’histoire. On souhaiterait seulement parfois que sa rythmique soit un soupçon plus engagée, jouant un tout petit peu devant le temps. Car quel swing potentiel chez le sarde !!!

 

Donc Andy Emler : qui confesse que cette année aura été riche en écritures (il ne s’arrête plus, la machine est en route), en projets divers (à découvrir sur les entretiens réalisés, entre autres, par Hélène Collon pour Citizen Jazz), et donc en présence sur scène, même si le nombre de dates du Megaoctet est toujours aussi réduit. Un très bon concert, excellent même : la joie des musiciens, et du public, en témoignait. Cette musique met d’humeur droite, et franche. Elle est affirmation du primat du désir sur les passions tristes. Elle est, comme celle d’Ornette Coleman, dansante et politique. Cet orchestre, ces arrangements, ces solistes, ça tient à la fois du big-band de Gillespie en 1949 (je m’en souviens encore, nous étions terrifiés sur nos sièges), de la pâte d’un Gil Evans, de la capacité d’un Ellington d’écrire pour des musiciens précis et pas pour des instruments. Nous avons ça chez nous. Tant mieux, c’est toujouts ça que les marchés n’auront pas.

 

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   Laurent Dehors joue une belle balade

 

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             Les neuf musiciens du Megaoctet

 

Philippe Méziat