NEVERS D’JAZZ : Les Enfants d’Icare
Boris Lamérand (violon, alto, composition), Olive Perrusson (alto), Antoine Delprat (violon), Jean-Philippe Feiss (violoncelle)
Nevers, Théâtre municipal, 11 novembre 2021, 12h15
Quatuor ou quartette ? En les présentant sur scène, Roger Fontanel évoque le paradoxe qui renvoie, dans le premier cas, à la tradition classique occidentale, et dans l’autre au groupe de jazz. Le parti pris est manifestement de tendre vers le jazz, son rebond, sa prégnance rythmique, en intégrant la tradition du quatuor autant que les influences des musiques du monde. Le groupe joue majoritairement le répertoire de son disque «Hum-Ma» (avec en invités Carine Bonnefoy et Clément Caratini publié en 2020 par Déluge-Absilone. Le parti pris rythmique est affirmé, l’écriture vise haut, parfois au risque de se brûler, comme Icare, les ailes. Les improvisations s’insèrent dans le déroulement, avec une fougue toute juvénile. Le violoncelliste Jean-Philippe Feiss, vieux routiers des quatuors, remplace exceptionnellement Octavio Angarita, membre du groupe et présent sur CD. Pendant le premier morceau, il apparaît que l’alto n’est pas très juste : un ré-accord avant le deuxième titre remédie à l’affaire. Cela pêche encore parfois sur ce plan dans les ensembles, sans pour autant altérer mon écoute. Un mien confrère, et Ami, présent dans la salle, fut plus sévère. Je prends quant à moi le parti de considérer que la scène ne permet pas les retouches qu’offre le disque, et qu’il s’agit encore, comme disent les Anglo-Saxons, d’un Work in progress.
Xavier Prévost
Boris Lamérand ©Maxim François