Pascal Contet invite Camille, Scanner & Clément Ducol, Europa Jazz du Mans
Visiblement, je débarque. Non seulement au Mans (ce qui est bien), mais aussi à l’Espal pour ce concert à guichets fermés (ce qui est encore mieux), et je n’y comprends rien. Comment Pascal Contet, accordéoniste qui figure au rang de ceux que j’écoute avec ravissement dans des lieux choisis et généralement de taille moyenne, peut-il soudain rameuter tant de monde ? Autour de moi, on se moque évidemment : mais comment, tu ne connais pas Camille ? Ben non. J’ai depuis toujours une façon d’être imperméable aux effets de mode qui me conduit à ignorer ce que tout le monde fredonne. Surdité sélective, en particulier vis à vis du registre de ce que je continue à nommer « variété ». Incurable. Et pourtant, en fouillant au tréfonds de ma mémoire, il me semble que… mais oui… mes petites filles (Flore et Zélie, 11 ans bientôt), lassée d’écouter ches moi les versions comparées de « La Vie Antérieure » d’Henri Duparc m’ont demandé un jour d’entendre un album nommé « Le Fil »… Voilà, j’ai retrouvé Camille. Allons-y.
Pascal Contet (acc), Camille (voix), Scanner (laptop, electronics), Clément Ducol (perc). L’Espal, Le Mans, hier soir 7 mai 2013. Dans le cadre de l’Europa Jazz Festival.
Total béotien, j’ai quand même compris que ces quatre là se connaissent suffisamment pour avoir eu l’idée de travailler ensemble à un projet original, qui pourra peut-être se répéter, sans garantie. Et quoi qu’il en soit de mes préventions et surdités diverses, j’ai passé une excellente soirée. Parce que les chansons de Camille (elle a quand même été chercher dans son répertoire actuel ou ancien, y compris La France, ou la superbe La douleur) ont une belle originalité d’écriture, mais aussi parce que sa voix étrange, à la fois jeune, à l’aise dans le suraigu, mais capable aussi d’une rare acidité, est de celles qui ne peuvent laisser indifférent. Et puis on repère vite chez elle des traits « empruntés » à Bobby McFerrin, et puis on sait qu’elle aime Julie London, Karen Dalton, Mireille, Bourvil, et… Steve Reich.
Et nous voici dans l’autre dimension du concert : celle qui fait la part belle aux trois instrumentistes seuls, affairés sur leurs machines respectives à produire une musique tellurique et sensible, diablement « contemporaine », en de longues plages où la chanteuse n’intervient pas. En totale opposition, elle profite aussi de l’accordéon de Pascal Contet pour reprendre quelques tubes éternels de la chanson française, de la Complainte de La Butte au Petit bal perdu, chanté à deux voix en même temps que « récitée » selon les codes du langage des sourds-muets. Très réussi. A tel point que c’est une ovation debout. Evidemment, et un deuxième concert pourrait alors commencer ! Mais ce sera pour une autre fois. Mais comme ça, c’était déjà très bien. Et puis mes petites filles vont être impressionnées… Le grand-père n’est pas totalement perdu pour ce monde.
Aujourd’hui à midi, Collégiale St-Pierre-La-Cour, Emilie Lesbros solo. A 17.00, La Fonderie, « Marcel & Solange« , et ce soir à partir de 20.00 à l’Abbaye de l’Epau, Moutin Reunion Quartet, et Joshua Redman.
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Visiblement, je débarque. Non seulement au Mans (ce qui est bien), mais à l’Espal pour ce concert à guichets fermés (ce qui est encore mieux), et je n’y comprends rien. Comment Pascal Contet, accordéoniste qui figure au rang de ceux que j’écoute avec ravissement dans des lieux choisis et généralement de taille moyenne, peut-il soudain rameuter tant de monde ? Autour de moi, on se moque évidemment : mais comment, tu ne connais pas Camille ? Ben non. J’ai depuis toujours une façon d’être imperméable aux effets de mode qui me conduit à ignorer ce que tout le monde fredonne. Surdité sélective, en particulier vis à vis du registre de ce que je continue à nommer « variété ». Incurable. Et pourtant, en fouillant au tréfonds de ma mémoire, il me semble que… mais oui… mes petites filles (Flore et Zélie, 11 ans bientôt), lassée d’écouter ches moi les versions comparées de « La Vie Antérieure » d’Henri Duparc m’ont demandé un jour d’écouter un album nommé « Le Fil »… Voilà, j’ai retrouvé Camille. Allons-y.
Pascal Contet (acc), Camille (voix), Scanner (laptop, electronics), Clément Ducol (perc). L’Espal, Le Mans, hier soir 7 mai 2013. Dans le cadre de l’Europa Jazz Festival.
Total béotien, j’ai quand même compris que ces quatre là se connaissent suffisamment pour avoir eu l’idée de travailler ensemble à un projet original, qui pourra peut-être se répéter, sans garantie. Et quoi qu’il en soit de mes préventions et surdités diverses, j’ai passé une excellent soirée. Parce que les chansons de Camille (elle a quand même été chercher dans son répertoire actuel ou ancien, y compris La France, ou la superbe La douleur) ont une belle originalité d’écriture, mais aussi parce que sa voix étrange, à la fois jeune, à l’aise dans le suraigu, mais capable aussi d’une rare acidité, est de celles qui ne peuvent laisser indifférent. Et puis on repère vite chez elle des traits « empruntés » à Bobby McFerrin, et puis on sait qu’elle aime Julie London, Karen Dalton, Mireille, Bourvil, et… Steve Reich.
Et nous voici dans l’autre dimension du concert : celle qui fait la part belle aux trois instrumentistes seuls, affairés sur leurs machines respectives à produire une musique tellurique et sensible, diablement « contemporaine », en de longues plages où la chanteuse n’intervient pas. En totale opposition, elle profite aussi de l’accordéon de Pascal Contet pour reprendre quelques tubes éternels de la chanson française, de la Complainte de La Butte au Petit Bal, chanté à deux voix en même temps que « récitée » selon les codes du langage des sourds-muets. Très réussi. A tel point que c’est une ovation debout. Evidemment, et un deuxième concert pourrait commencer ! Mais ce sera pour une autre fois. Mais comme ça, c’était déjà très bien. Et puis mes petites filles vont être impressionnées… Le grand-père n’est pas totalement perdu pour ce monde.
Aujourd’hui à midi, Collégiale St-Pierre-La-Cour, Emilie Lesbros solo. A 17.00, La Fonderie, « Marcel & Solange« , et ce soir à partir de 20.00 à l’Abbaye de l’Epau, Moutin Reunion Quartet, et Joshua Redman.
Philippe Méziat
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Visiblement, je débarque. Non seulement au Mans (ce qui est bien), mais aussi à l’Espal pour ce concert à guichets fermés (ce qui est encore mieux), et je n’y comprends rien. Comment Pascal Contet, accordéoniste qui figure au rang de ceux que j’écoute avec ravissement dans des lieux choisis et généralement de taille moyenne, peut-il soudain rameuter tant de monde ? Autour de moi, on se moque évidemment : mais comment, tu ne connais pas Camille ? Ben non. J’ai depuis toujours une façon d’être imperméable aux effets de mode qui me conduit à ignorer ce que tout le monde fredonne. Surdité sélective, en particulier vis à vis du registre de ce que je continue à nommer « variété ». Incurable. Et pourtant, en fouillant au tréfonds de ma mémoire, il me semble que… mais oui… mes petites filles (Flore et Zélie, 11 ans bientôt), lassée d’écouter ches moi les versions comparées de « La Vie Antérieure » d’Henri Duparc m’ont demandé un jour d’entendre un album nommé « Le Fil »… Voilà, j’ai retrouvé Camille. Allons-y.
Pascal Contet (acc), Camille (voix), Scanner (laptop, electronics), Clément Ducol (perc). L’Espal, Le Mans, hier soir 7 mai 2013. Dans le cadre de l’Europa Jazz Festival.
Total béotien, j’ai quand même compris que ces quatre là se connaissent suffisamment pour avoir eu l’idée de travailler ensemble à un projet original, qui pourra peut-être se répéter, sans garantie. Et quoi qu’il en soit de mes préventions et surdités diverses, j’ai passé une excellente soirée. Parce que les chansons de Camille (elle a quand même été chercher dans son répertoire actuel ou ancien, y compris La France, ou la superbe La douleur) ont une belle originalité d’écriture, mais aussi parce que sa voix étrange, à la fois jeune, à l’aise dans le suraigu, mais capable aussi d’une rare acidité, est de celles qui ne peuvent laisser indifférent. Et puis on repère vite chez elle des traits « empruntés » à Bobby McFerrin, et puis on sait qu’elle aime Julie London, Karen Dalton, Mireille, Bourvil, et… Steve Reich.
Et nous voici dans l’autre dimension du concert : celle qui fait la part belle aux trois instrumentistes seuls, affairés sur leurs machines respectives à produire une musique tellurique et sensible, diablement « contemporaine », en de longues plages où la chanteuse n’intervient pas. En totale opposition, elle profite aussi de l’accordéon de Pascal Contet pour reprendre quelques tubes éternels de la chanson française, de la Complainte de La Butte au Petit bal perdu, chanté à deux voix en même temps que « récitée » selon les codes du langage des sourds-muets. Très réussi. A tel point que c’est une ovation debout. Evidemment, et un deuxième concert pourrait alors commencer ! Mais ce sera pour une autre fois. Mais comme ça, c’était déjà très bien. Et puis mes petites filles vont être impressionnées… Le grand-père n’est pas totalement perdu pour ce monde.
Aujourd’hui à midi, Collégiale St-Pierre-La-Cour, Emilie Lesbros solo. A 17.00, La Fonderie, « Marcel & Solange« , et ce soir à partir de 20.00 à l’Abbaye de l’Epau, Moutin Reunion Quartet, et Joshua Redman.
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Visiblement, je débarque. Non seulement au Mans (ce qui est bien), mais à l’Espal pour ce concert à guichets fermés (ce qui est encore mieux), et je n’y comprends rien. Comment Pascal Contet, accordéoniste qui figure au rang de ceux que j’écoute avec ravissement dans des lieux choisis et généralement de taille moyenne, peut-il soudain rameuter tant de monde ? Autour de moi, on se moque évidemment : mais comment, tu ne connais pas Camille ? Ben non. J’ai depuis toujours une façon d’être imperméable aux effets de mode qui me conduit à ignorer ce que tout le monde fredonne. Surdité sélective, en particulier vis à vis du registre de ce que je continue à nommer « variété ». Incurable. Et pourtant, en fouillant au tréfonds de ma mémoire, il me semble que… mais oui… mes petites filles (Flore et Zélie, 11 ans bientôt), lassée d’écouter ches moi les versions comparées de « La Vie Antérieure » d’Henri Duparc m’ont demandé un jour d’écouter un album nommé « Le Fil »… Voilà, j’ai retrouvé Camille. Allons-y.
Pascal Contet (acc), Camille (voix), Scanner (laptop, electronics), Clément Ducol (perc). L’Espal, Le Mans, hier soir 7 mai 2013. Dans le cadre de l’Europa Jazz Festival.
Total béotien, j’ai quand même compris que ces quatre là se connaissent suffisamment pour avoir eu l’idée de travailler ensemble à un projet original, qui pourra peut-être se répéter, sans garantie. Et quoi qu’il en soit de mes préventions et surdités diverses, j’ai passé une excellent soirée. Parce que les chansons de Camille (elle a quand même été chercher dans son répertoire actuel ou ancien, y compris La France, ou la superbe La douleur) ont une belle originalité d’écriture, mais aussi parce que sa voix étrange, à la fois jeune, à l’aise dans le suraigu, mais capable aussi d’une rare acidité, est de celles qui ne peuvent laisser indifférent. Et puis on repère vite chez elle des traits « empruntés » à Bobby McFerrin, et puis on sait qu’elle aime Julie London, Karen Dalton, Mireille, Bourvil, et… Steve Reich.
Et nous voici dans l’autre dimension du concert : celle qui fait la part belle aux trois instrumentistes seuls, affairés sur leurs machines respectives à produire une musique tellurique et sensible, diablement « contemporaine », en de longues plages où la chanteuse n’intervient pas. En totale opposition, elle profite aussi de l’accordéon de Pascal Contet pour reprendre quelques tubes éternels de la chanson française, de la Complainte de La Butte au Petit Bal, chanté à deux voix en même temps que « récitée » selon les codes du langage des sourds-muets. Très réussi. A tel point que c’est une ovation debout. Evidemment, et un deuxième concert pourrait commencer ! Mais ce sera pour une autre fois. Mais comme ça, c’était déjà très bien. Et puis mes petites filles vont être impressionnées… Le grand-père n’est pas totalement perdu pour ce monde.
Aujourd’hui à midi, Collégiale St-Pierre-La-Cour, Emilie Lesbros solo. A 17.00, La Fonderie, « Marcel & Solange« , et ce soir à partir de 20.00 à l’Abbaye de l’Epau, Moutin Reunion Quartet, et Joshua Redman.
Philippe Méziat
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Visiblement, je débarque. Non seulement au Mans (ce qui est bien), mais aussi à l’Espal pour ce concert à guichets fermés (ce qui est encore mieux), et je n’y comprends rien. Comment Pascal Contet, accordéoniste qui figure au rang de ceux que j’écoute avec ravissement dans des lieux choisis et généralement de taille moyenne, peut-il soudain rameuter tant de monde ? Autour de moi, on se moque évidemment : mais comment, tu ne connais pas Camille ? Ben non. J’ai depuis toujours une façon d’être imperméable aux effets de mode qui me conduit à ignorer ce que tout le monde fredonne. Surdité sélective, en particulier vis à vis du registre de ce que je continue à nommer « variété ». Incurable. Et pourtant, en fouillant au tréfonds de ma mémoire, il me semble que… mais oui… mes petites filles (Flore et Zélie, 11 ans bientôt), lassée d’écouter ches moi les versions comparées de « La Vie Antérieure » d’Henri Duparc m’ont demandé un jour d’entendre un album nommé « Le Fil »… Voilà, j’ai retrouvé Camille. Allons-y.
Pascal Contet (acc), Camille (voix), Scanner (laptop, electronics), Clément Ducol (perc). L’Espal, Le Mans, hier soir 7 mai 2013. Dans le cadre de l’Europa Jazz Festival.
Total béotien, j’ai quand même compris que ces quatre là se connaissent suffisamment pour avoir eu l’idée de travailler ensemble à un projet original, qui pourra peut-être se répéter, sans garantie. Et quoi qu’il en soit de mes préventions et surdités diverses, j’ai passé une excellente soirée. Parce que les chansons de Camille (elle a quand même été chercher dans son répertoire actuel ou ancien, y compris La France, ou la superbe La douleur) ont une belle originalité d’écriture, mais aussi parce que sa voix étrange, à la fois jeune, à l’aise dans le suraigu, mais capable aussi d’une rare acidité, est de celles qui ne peuvent laisser indifférent. Et puis on repère vite chez elle des traits « empruntés » à Bobby McFerrin, et puis on sait qu’elle aime Julie London, Karen Dalton, Mireille, Bourvil, et… Steve Reich.
Et nous voici dans l’autre dimension du concert : celle qui fait la part belle aux trois instrumentistes seuls, affairés sur leurs machines respectives à produire une musique tellurique et sensible, diablement « contemporaine », en de longues plages où la chanteuse n’intervient pas. En totale opposition, elle profite aussi de l’accordéon de Pascal Contet pour reprendre quelques tubes éternels de la chanson française, de la Complainte de La Butte au Petit bal perdu, chanté à deux voix en même temps que « récitée » selon les codes du langage des sourds-muets. Très réussi. A tel point que c’est une ovation debout. Evidemment, et un deuxième concert pourrait alors commencer ! Mais ce sera pour une autre fois. Mais comme ça, c’était déjà très bien. Et puis mes petites filles vont être impressionnées… Le grand-père n’est pas totalement perdu pour ce monde.
Aujourd’hui à midi, Collégiale St-Pierre-La-Cour, Emilie Lesbros solo. A 17.00, La Fonderie, « Marcel & Solange« , et ce soir à partir de 20.00 à l’Abbaye de l’Epau, Moutin Reunion Quartet, et Joshua Redman.
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Visiblement, je débarque. Non seulement au Mans (ce qui est bien), mais à l’Espal pour ce concert à guichets fermés (ce qui est encore mieux), et je n’y comprends rien. Comment Pascal Contet, accordéoniste qui figure au rang de ceux que j’écoute avec ravissement dans des lieux choisis et généralement de taille moyenne, peut-il soudain rameuter tant de monde ? Autour de moi, on se moque évidemment : mais comment, tu ne connais pas Camille ? Ben non. J’ai depuis toujours une façon d’être imperméable aux effets de mode qui me conduit à ignorer ce que tout le monde fredonne. Surdité sélective, en particulier vis à vis du registre de ce que je continue à nommer « variété ». Incurable. Et pourtant, en fouillant au tréfonds de ma mémoire, il me semble que… mais oui… mes petites filles (Flore et Zélie, 11 ans bientôt), lassée d’écouter ches moi les versions comparées de « La Vie Antérieure » d’Henri Duparc m’ont demandé un jour d’écouter un album nommé « Le Fil »… Voilà, j’ai retrouvé Camille. Allons-y.
Pascal Contet (acc), Camille (voix), Scanner (laptop, electronics), Clément Ducol (perc). L’Espal, Le Mans, hier soir 7 mai 2013. Dans le cadre de l’Europa Jazz Festival.
Total béotien, j’ai quand même compris que ces quatre là se connaissent suffisamment pour avoir eu l’idée de travailler ensemble à un projet original, qui pourra peut-être se répéter, sans garantie. Et quoi qu’il en soit de mes préventions et surdités diverses, j’ai passé une excellent soirée. Parce que les chansons de Camille (elle a quand même été chercher dans son répertoire actuel ou ancien, y compris La France, ou la superbe La douleur) ont une belle originalité d’écriture, mais aussi parce que sa voix étrange, à la fois jeune, à l’aise dans le suraigu, mais capable aussi d’une rare acidité, est de celles qui ne peuvent laisser indifférent. Et puis on repère vite chez elle des traits « empruntés » à Bobby McFerrin, et puis on sait qu’elle aime Julie London, Karen Dalton, Mireille, Bourvil, et… Steve Reich.
Et nous voici dans l’autre dimension du concert : celle qui fait la part belle aux trois instrumentistes seuls, affairés sur leurs machines respectives à produire une musique tellurique et sensible, diablement « contemporaine », en de longues plages où la chanteuse n’intervient pas. En totale opposition, elle profite aussi de l’accordéon de Pascal Contet pour reprendre quelques tubes éternels de la chanson française, de la Complainte de La Butte au Petit Bal, chanté à deux voix en même temps que « récitée » selon les codes du langage des sourds-muets. Très réussi. A tel point que c’est une ovation debout. Evidemment, et un deuxième concert pourrait commencer ! Mais ce sera pour une autre fois. Mais comme ça, c’était déjà très bien. Et puis mes petites filles vont être impressionnées… Le grand-père n’est pas totalement perdu pour ce monde.
Aujourd’hui à midi, Collégiale St-Pierre-La-Cour, Emilie Lesbros solo. A 17.00, La Fonderie, « Marcel & Solange« , et ce soir à partir de 20.00 à l’Abbaye de l’Epau, Moutin Reunion Quartet, et Joshua Redman.
Philippe Méziat
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Visiblement, je débarque. Non seulement au Mans (ce qui est bien), mais aussi à l’Espal pour ce concert à guichets fermés (ce qui est encore mieux), et je n’y comprends rien. Comment Pascal Contet, accordéoniste qui figure au rang de ceux que j’écoute avec ravissement dans des lieux choisis et généralement de taille moyenne, peut-il soudain rameuter tant de monde ? Autour de moi, on se moque évidemment : mais comment, tu ne connais pas Camille ? Ben non. J’ai depuis toujours une façon d’être imperméable aux effets de mode qui me conduit à ignorer ce que tout le monde fredonne. Surdité sélective, en particulier vis à vis du registre de ce que je continue à nommer « variété ». Incurable. Et pourtant, en fouillant au tréfonds de ma mémoire, il me semble que… mais oui… mes petites filles (Flore et Zélie, 11 ans bientôt), lassée d’écouter ches moi les versions comparées de « La Vie Antérieure » d’Henri Duparc m’ont demandé un jour d’entendre un album nommé « Le Fil »… Voilà, j’ai retrouvé Camille. Allons-y.
Pascal Contet (acc), Camille (voix), Scanner (laptop, electronics), Clément Ducol (perc). L’Espal, Le Mans, hier soir 7 mai 2013. Dans le cadre de l’Europa Jazz Festival.
Total béotien, j’ai quand même compris que ces quatre là se connaissent suffisamment pour avoir eu l’idée de travailler ensemble à un projet original, qui pourra peut-être se répéter, sans garantie. Et quoi qu’il en soit de mes préventions et surdités diverses, j’ai passé une excellente soirée. Parce que les chansons de Camille (elle a quand même été chercher dans son répertoire actuel ou ancien, y compris La France, ou la superbe La douleur) ont une belle originalité d’écriture, mais aussi parce que sa voix étrange, à la fois jeune, à l’aise dans le suraigu, mais capable aussi d’une rare acidité, est de celles qui ne peuvent laisser indifférent. Et puis on repère vite chez elle des traits « empruntés » à Bobby McFerrin, et puis on sait qu’elle aime Julie London, Karen Dalton, Mireille, Bourvil, et… Steve Reich.
Et nous voici dans l’autre dimension du concert : celle qui fait la part belle aux trois instrumentistes seuls, affairés sur leurs machines respectives à produire une musique tellurique et sensible, diablement « contemporaine », en de longues plages où la chanteuse n’intervient pas. En totale opposition, elle profite aussi de l’accordéon de Pascal Contet pour reprendre quelques tubes éternels de la chanson française, de la Complainte de La Butte au Petit bal perdu, chanté à deux voix en même temps que « récitée » selon les codes du langage des sourds-muets. Très réussi. A tel point que c’est une ovation debout. Evidemment, et un deuxième concert pourrait alors commencer ! Mais ce sera pour une autre fois. Mais comme ça, c’était déjà très bien. Et puis mes petites filles vont être impressionnées… Le grand-père n’est pas totalement perdu pour ce monde.
Aujourd’hui à midi, Collégiale St-Pierre-La-Cour, Emilie Lesbros solo. A 17.00, La Fonderie, « Marcel & Solange« , et ce soir à partir de 20.00 à l’Abbaye de l’Epau, Moutin Reunion Quartet, et Joshua Redman.
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Visiblement, je débarque. Non seulement au Mans (ce qui est bien), mais à l’Espal pour ce concert à guichets fermés (ce qui est encore mieux), et je n’y comprends rien. Comment Pascal Contet, accordéoniste qui figure au rang de ceux que j’écoute avec ravissement dans des lieux choisis et généralement de taille moyenne, peut-il soudain rameuter tant de monde ? Autour de moi, on se moque évidemment : mais comment, tu ne connais pas Camille ? Ben non. J’ai depuis toujours une façon d’être imperméable aux effets de mode qui me conduit à ignorer ce que tout le monde fredonne. Surdité sélective, en particulier vis à vis du registre de ce que je continue à nommer « variété ». Incurable. Et pourtant, en fouillant au tréfonds de ma mémoire, il me semble que… mais oui… mes petites filles (Flore et Zélie, 11 ans bientôt), lassée d’écouter ches moi les versions comparées de « La Vie Antérieure » d’Henri Duparc m’ont demandé un jour d’écouter un album nommé « Le Fil »… Voilà, j’ai retrouvé Camille. Allons-y.
Pascal Contet (acc), Camille (voix), Scanner (laptop, electronics), Clément Ducol (perc). L’Espal, Le Mans, hier soir 7 mai 2013. Dans le cadre de l’Europa Jazz Festival.
Total béotien, j’ai quand même compris que ces quatre là se connaissent suffisamment pour avoir eu l’idée de travailler ensemble à un projet original, qui pourra peut-être se répéter, sans garantie. Et quoi qu’il en soit de mes préventions et surdités diverses, j’ai passé une excellent soirée. Parce que les chansons de Camille (elle a quand même été chercher dans son répertoire actuel ou ancien, y compris La France, ou la superbe La douleur) ont une belle originalité d’écriture, mais aussi parce que sa voix étrange, à la fois jeune, à l’aise dans le suraigu, mais capable aussi d’une rare acidité, est de celles qui ne peuvent laisser indifférent. Et puis on repère vite chez elle des traits « empruntés » à Bobby McFerrin, et puis on sait qu’elle aime Julie London, Karen Dalton, Mireille, Bourvil, et… Steve Reich.
Et nous voici dans l’autre dimension du concert : celle qui fait la part belle aux trois instrumentistes seuls, affairés sur leurs machines respectives à produire une musique tellurique et sensible, diablement « contemporaine », en de longues plages où la chanteuse n’intervient pas. En totale opposition, elle profite aussi de l’accordéon de Pascal Contet pour reprendre quelques tubes éternels de la chanson française, de la Complainte de La Butte au Petit Bal, chanté à deux voix en même temps que « récitée » selon les codes du langage des sourds-muets. Très réussi. A tel point que c’est une ovation debout. Evidemment, et un deuxième concert pourrait commencer ! Mais ce sera pour une autre fois. Mais comme ça, c’était déjà très bien. Et puis mes petites filles vont être impressionnées… Le grand-père n’est pas totalement perdu pour ce monde.
Aujourd’hui à midi, Collégiale St-Pierre-La-Cour, Emilie Lesbros solo. A 17.00, La Fonderie, « Marcel & Solange« , et ce soir à partir de 20.00 à l’Abbaye de l’Epau, Moutin Reunion Quartet, et Joshua Redman.
Philippe Méziat