Premier festival de jazz du CNSM : vive la collective!
Ce soir, 30 janvier 2016, le Département de jazz et musiques improvisées du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris (CNSMDP) ouvrait ses portes à l’occasion de son premier festival de jazz.
Aux premiers coups de grosse caisse, les murs de l’Espace Maurice Fleuret ont frémi : d’inquiétude à voir l’architecture de Portzamparc menacée de se lézarder ou peut-être de plaisir de s’ouvrir pour laisser passer le grand air du large. Le public s’est regardé, s’est tourné vers la gauche pour tenter de voir cette fanfare qui semblait s’en aller, puis vers la droite pour la voir revenir en contrebas des gradins, le batteur néo-orléanais Jeff Boudreaux la menant vers la scène à grands coups de cloche. Plaçant chaque année d’enseignement sous le signe d’une thématique – le bop, New York… –, Riccardo Del Fra, le directeur du département, et son équipe ont dédié la saison scolaire 2016-2017 au rythme, empruntant à George Gershwin le titre de sa chanson Fascinating Rhythm. Et quoi de plus fascinant que ces rythmes de la Nouvelle-Orléans encore empreints d’Afrique par l’intermédiaire des Caraïbes toute proche. Trompettes, trombones (parmi lesquels on reconnaît l’un des piliers de l’équipe pédagogique, l’habituellement saxophoniste François Théberge, ainsi que l’étudiant Luca Spiler qui a commencé déjà à se faire un nom et une personnalité), saxophones et clarinettes, contrebasse doublant le tuba, et diverses percussions autour du tandem grosse caisse-caisse claire. Cinq morceaux durant, ils se sont livrés à l’improvisation collective, cette art néo-orléanais dont on fêtera dans un mois les 100 ans de la première trace enregistrée.
Une façon de se frotter à l’initiative collective et de désapprendre, commentera Jeff Boudreaux interviewé au micro par Arnaud Merlin de Radio France pendant qu’un nouvel orchestre s’installe sur le plateau, composé d’étudiants tant des classes de musiques classiques et contemporaines que du département jazz (gros orchestre de chambre avec violons, cuivres, bois, accordéon, contrebasse, batterie et ordinateur) pour se livrer à une autre manière de désapprendre, le Soundpainting, système gestuel de composition et de direction en temps réel (le temps réel et le temps différé pouvant ici entrer en concurrence selon que le compositeur-chef d’orchestre décide de s’en tenir à un parcours prémédité, de le modifier celui-ci ou de l’inventer totalement au fur et à mesure du résultat entendu). Imaginée à la fin des années 1970 par Walter Thompson qui en a établi le vocabulaire (un bon millier de gestes), objet d’un atelier réunissant sous les directives de Vincent Lê Quang des étudiants des différentes départements du conservatoire, voilà une pratique ne recourant à aucun autre idiome que son mode d’écriture et qui, plutôt qu’un désapprentissage, pourrait aussi être une sorte d’éveil, d’invitation à l’épanouissement de l’appris dans toute sa grandeur et tout son potentiel.
Troisième partie, c’est Médéric Collignon, autre pilier de l’équipe pédagogique, qui vient présenter “l’atelier mixte” qu’il dirige. Radicalement moins radical dans la relation à la dimension idiomatique de la musique (mémoire vive de vocabulaires connus, grammaires, syntaxes, conventions en tous genres allant de la notion de pulsation régulière commune, même si l’usage de la polyrythmie y est assez vif, à celle de répartition de l’initiative en “chorus”), il n’en est pas moins attaché à cette fonction d’éveil qui est celle de l’enseignant, qu’il délègue ici, avec son soutien, ses conseils et l’acuité de son œil critique, à deux compositeurs : l’accordéoniste Charles Kieny (également doté d’électronique) et du pianiste Clemens Gutjahr qui ont fourni les différents mécano de ce troisième travail collective. À quoi rêvent ces jeunes gens et que nous promettent-ils ? Il est encore trop tôt pour le dire et le temps n’est pas encore tout à fait venu pour eux de se faire un nom dans la presse, faute de leur associer déjà une identité précise, même si des promesses se dessinent.
À l’entrée du Conservatoire, la distribution d’un flyer nous invitait à rejoindre certains élèves du département à la Petite Halle, sur le flanc de la Grande Halle, où il semble se passer bien des choses. En l’occurrence, le pianiste Yessaï Karapétian et ses complices nous invitait à une performance entre danse, texte, pop, musique arménienne, pratiques classique et jazz. Hélas, un prochain numéro de Jazz Magazine m’invitait de son côté à rejoindre mon ordinateur. Demain soir, toujours à 19h et toujours à l’Espace Maurice Fleuret, Yessaï Karapétian nous présentera son quintette après le récital d’un ensemble de guitares, atelier dirigé par un autre membre de l’équipe pédagogique du CNSM, le guitariste Santiato Quintans. Grand final en deuxième partie avec le Big Band du Département jazz dirigé par François Théberge. Et comme il faut être un peu partout, pour ma part, mes pas me guideront à Ivry où le festival Sons d’Hiver accueille Tim Berne, David Torn et Ches Smith. • Franck Bergerot|Ce soir, 30 janvier 2016, le Département de jazz et musiques improvisées du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris (CNSMDP) ouvrait ses portes à l’occasion de son premier festival de jazz.
Aux premiers coups de grosse caisse, les murs de l’Espace Maurice Fleuret ont frémi : d’inquiétude à voir l’architecture de Portzamparc menacée de se lézarder ou peut-être de plaisir de s’ouvrir pour laisser passer le grand air du large. Le public s’est regardé, s’est tourné vers la gauche pour tenter de voir cette fanfare qui semblait s’en aller, puis vers la droite pour la voir revenir en contrebas des gradins, le batteur néo-orléanais Jeff Boudreaux la menant vers la scène à grands coups de cloche. Plaçant chaque année d’enseignement sous le signe d’une thématique – le bop, New York… –, Riccardo Del Fra, le directeur du département, et son équipe ont dédié la saison scolaire 2016-2017 au rythme, empruntant à George Gershwin le titre de sa chanson Fascinating Rhythm. Et quoi de plus fascinant que ces rythmes de la Nouvelle-Orléans encore empreints d’Afrique par l’intermédiaire des Caraïbes toute proche. Trompettes, trombones (parmi lesquels on reconnaît l’un des piliers de l’équipe pédagogique, l’habituellement saxophoniste François Théberge, ainsi que l’étudiant Luca Spiler qui a commencé déjà à se faire un nom et une personnalité), saxophones et clarinettes, contrebasse doublant le tuba, et diverses percussions autour du tandem grosse caisse-caisse claire. Cinq morceaux durant, ils se sont livrés à l’improvisation collective, cette art néo-orléanais dont on fêtera dans un mois les 100 ans de la première trace enregistrée.
Une façon de se frotter à l’initiative collective et de désapprendre, commentera Jeff Boudreaux interviewé au micro par Arnaud Merlin de Radio France pendant qu’un nouvel orchestre s’installe sur le plateau, composé d’étudiants tant des classes de musiques classiques et contemporaines que du département jazz (gros orchestre de chambre avec violons, cuivres, bois, accordéon, contrebasse, batterie et ordinateur) pour se livrer à une autre manière de désapprendre, le Soundpainting, système gestuel de composition et de direction en temps réel (le temps réel et le temps différé pouvant ici entrer en concurrence selon que le compositeur-chef d’orchestre décide de s’en tenir à un parcours prémédité, de le modifier celui-ci ou de l’inventer totalement au fur et à mesure du résultat entendu). Imaginée à la fin des années 1970 par Walter Thompson qui en a établi le vocabulaire (un bon millier de gestes), objet d’un atelier réunissant sous les directives de Vincent Lê Quang des étudiants des différentes départements du conservatoire, voilà une pratique ne recourant à aucun autre idiome que son mode d’écriture et qui, plutôt qu’un désapprentissage, pourrait aussi être une sorte d’éveil, d’invitation à l’épanouissement de l’appris dans toute sa grandeur et tout son potentiel.
Troisième partie, c’est Médéric Collignon, autre pilier de l’équipe pédagogique, qui vient présenter “l’atelier mixte” qu’il dirige. Radicalement moins radical dans la relation à la dimension idiomatique de la musique (mémoire vive de vocabulaires connus, grammaires, syntaxes, conventions en tous genres allant de la notion de pulsation régulière commune, même si l’usage de la polyrythmie y est assez vif, à celle de répartition de l’initiative en “chorus”), il n’en est pas moins attaché à cette fonction d’éveil qui est celle de l’enseignant, qu’il délègue ici, avec son soutien, ses conseils et l’acuité de son œil critique, à deux compositeurs : l’accordéoniste Charles Kieny (également doté d’électronique) et du pianiste Clemens Gutjahr qui ont fourni les différents mécano de ce troisième travail collective. À quoi rêvent ces jeunes gens et que nous promettent-ils ? Il est encore trop tôt pour le dire et le temps n’est pas encore tout à fait venu pour eux de se faire un nom dans la presse, faute de leur associer déjà une identité précise, même si des promesses se dessinent.
À l’entrée du Conservatoire, la distribution d’un flyer nous invitait à rejoindre certains élèves du département à la Petite Halle, sur le flanc de la Grande Halle, où il semble se passer bien des choses. En l’occurrence, le pianiste Yessaï Karapétian et ses complices nous invitait à une performance entre danse, texte, pop, musique arménienne, pratiques classique et jazz. Hélas, un prochain numéro de Jazz Magazine m’invitait de son côté à rejoindre mon ordinateur. Demain soir, toujours à 19h et toujours à l’Espace Maurice Fleuret, Yessaï Karapétian nous présentera son quintette après le récital d’un ensemble de guitares, atelier dirigé par un autre membre de l’équipe pédagogique du CNSM, le guitariste Santiato Quintans. Grand final en deuxième partie avec le Big Band du Département jazz dirigé par François Théberge. Et comme il faut être un peu partout, pour ma part, mes pas me guideront à Ivry où le festival Sons d’Hiver accueille Tim Berne, David Torn et Ches Smith. • Franck Bergerot|Ce soir, 30 janvier 2016, le Département de jazz et musiques improvisées du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris (CNSMDP) ouvrait ses portes à l’occasion de son premier festival de jazz.
Aux premiers coups de grosse caisse, les murs de l’Espace Maurice Fleuret ont frémi : d’inquiétude à voir l’architecture de Portzamparc menacée de se lézarder ou peut-être de plaisir de s’ouvrir pour laisser passer le grand air du large. Le public s’est regardé, s’est tourné vers la gauche pour tenter de voir cette fanfare qui semblait s’en aller, puis vers la droite pour la voir revenir en contrebas des gradins, le batteur néo-orléanais Jeff Boudreaux la menant vers la scène à grands coups de cloche. Plaçant chaque année d’enseignement sous le signe d’une thématique – le bop, New York… –, Riccardo Del Fra, le directeur du département, et son équipe ont dédié la saison scolaire 2016-2017 au rythme, empruntant à George Gershwin le titre de sa chanson Fascinating Rhythm. Et quoi de plus fascinant que ces rythmes de la Nouvelle-Orléans encore empreints d’Afrique par l’intermédiaire des Caraïbes toute proche. Trompettes, trombones (parmi lesquels on reconnaît l’un des piliers de l’équipe pédagogique, l’habituellement saxophoniste François Théberge, ainsi que l’étudiant Luca Spiler qui a commencé déjà à se faire un nom et une personnalité), saxophones et clarinettes, contrebasse doublant le tuba, et diverses percussions autour du tandem grosse caisse-caisse claire. Cinq morceaux durant, ils se sont livrés à l’improvisation collective, cette art néo-orléanais dont on fêtera dans un mois les 100 ans de la première trace enregistrée.
Une façon de se frotter à l’initiative collective et de désapprendre, commentera Jeff Boudreaux interviewé au micro par Arnaud Merlin de Radio France pendant qu’un nouvel orchestre s’installe sur le plateau, composé d’étudiants tant des classes de musiques classiques et contemporaines que du département jazz (gros orchestre de chambre avec violons, cuivres, bois, accordéon, contrebasse, batterie et ordinateur) pour se livrer à une autre manière de désapprendre, le Soundpainting, système gestuel de composition et de direction en temps réel (le temps réel et le temps différé pouvant ici entrer en concurrence selon que le compositeur-chef d’orchestre décide de s’en tenir à un parcours prémédité, de le modifier celui-ci ou de l’inventer totalement au fur et à mesure du résultat entendu). Imaginée à la fin des années 1970 par Walter Thompson qui en a établi le vocabulaire (un bon millier de gestes), objet d’un atelier réunissant sous les directives de Vincent Lê Quang des étudiants des différentes départements du conservatoire, voilà une pratique ne recourant à aucun autre idiome que son mode d’écriture et qui, plutôt qu’un désapprentissage, pourrait aussi être une sorte d’éveil, d’invitation à l’épanouissement de l’appris dans toute sa grandeur et tout son potentiel.
Troisième partie, c’est Médéric Collignon, autre pilier de l’équipe pédagogique, qui vient présenter “l’atelier mixte” qu’il dirige. Radicalement moins radical dans la relation à la dimension idiomatique de la musique (mémoire vive de vocabulaires connus, grammaires, syntaxes, conventions en tous genres allant de la notion de pulsation régulière commune, même si l’usage de la polyrythmie y est assez vif, à celle de répartition de l’initiative en “chorus”), il n’en est pas moins attaché à cette fonction d’éveil qui est celle de l’enseignant, qu’il délègue ici, avec son soutien, ses conseils et l’acuité de son œil critique, à deux compositeurs : l’accordéoniste Charles Kieny (également doté d’électronique) et du pianiste Clemens Gutjahr qui ont fourni les différents mécano de ce troisième travail collective. À quoi rêvent ces jeunes gens et que nous promettent-ils ? Il est encore trop tôt pour le dire et le temps n’est pas encore tout à fait venu pour eux de se faire un nom dans la presse, faute de leur associer déjà une identité précise, même si des promesses se dessinent.
À l’entrée du Conservatoire, la distribution d’un flyer nous invitait à rejoindre certains élèves du département à la Petite Halle, sur le flanc de la Grande Halle, où il semble se passer bien des choses. En l’occurrence, le pianiste Yessaï Karapétian et ses complices nous invitait à une performance entre danse, texte, pop, musique arménienne, pratiques classique et jazz. Hélas, un prochain numéro de Jazz Magazine m’invitait de son côté à rejoindre mon ordinateur. Demain soir, toujours à 19h et toujours à l’Espace Maurice Fleuret, Yessaï Karapétian nous présentera son quintette après le récital d’un ensemble de guitares, atelier dirigé par un autre membre de l’équipe pédagogique du CNSM, le guitariste Santiato Quintans. Grand final en deuxième partie avec le Big Band du Département jazz dirigé par François Théberge. Et comme il faut être un peu partout, pour ma part, mes pas me guideront à Ivry où le festival Sons d’Hiver accueille Tim Berne, David Torn et Ches Smith. • Franck Bergerot|Ce soir, 30 janvier 2016, le Département de jazz et musiques improvisées du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris (CNSMDP) ouvrait ses portes à l’occasion de son premier festival de jazz.
Aux premiers coups de grosse caisse, les murs de l’Espace Maurice Fleuret ont frémi : d’inquiétude à voir l’architecture de Portzamparc menacée de se lézarder ou peut-être de plaisir de s’ouvrir pour laisser passer le grand air du large. Le public s’est regardé, s’est tourné vers la gauche pour tenter de voir cette fanfare qui semblait s’en aller, puis vers la droite pour la voir revenir en contrebas des gradins, le batteur néo-orléanais Jeff Boudreaux la menant vers la scène à grands coups de cloche. Plaçant chaque année d’enseignement sous le signe d’une thématique – le bop, New York… –, Riccardo Del Fra, le directeur du département, et son équipe ont dédié la saison scolaire 2016-2017 au rythme, empruntant à George Gershwin le titre de sa chanson Fascinating Rhythm. Et quoi de plus fascinant que ces rythmes de la Nouvelle-Orléans encore empreints d’Afrique par l’intermédiaire des Caraïbes toute proche. Trompettes, trombones (parmi lesquels on reconnaît l’un des piliers de l’équipe pédagogique, l’habituellement saxophoniste François Théberge, ainsi que l’étudiant Luca Spiler qui a commencé déjà à se faire un nom et une personnalité), saxophones et clarinettes, contrebasse doublant le tuba, et diverses percussions autour du tandem grosse caisse-caisse claire. Cinq morceaux durant, ils se sont livrés à l’improvisation collective, cette art néo-orléanais dont on fêtera dans un mois les 100 ans de la première trace enregistrée.
Une façon de se frotter à l’initiative collective et de désapprendre, commentera Jeff Boudreaux interviewé au micro par Arnaud Merlin de Radio France pendant qu’un nouvel orchestre s’installe sur le plateau, composé d’étudiants tant des classes de musiques classiques et contemporaines que du département jazz (gros orchestre de chambre avec violons, cuivres, bois, accordéon, contrebasse, batterie et ordinateur) pour se livrer à une autre manière de désapprendre, le Soundpainting, système gestuel de composition et de direction en temps réel (le temps réel et le temps différé pouvant ici entrer en concurrence selon que le compositeur-chef d’orchestre décide de s’en tenir à un parcours prémédité, de le modifier celui-ci ou de l’inventer totalement au fur et à mesure du résultat entendu). Imaginée à la fin des années 1970 par Walter Thompson qui en a établi le vocabulaire (un bon millier de gestes), objet d’un atelier réunissant sous les directives de Vincent Lê Quang des étudiants des différentes départements du conservatoire, voilà une pratique ne recourant à aucun autre idiome que son mode d’écriture et qui, plutôt qu’un désapprentissage, pourrait aussi être une sorte d’éveil, d’invitation à l’épanouissement de l’appris dans toute sa grandeur et tout son potentiel.
Troisième partie, c’est Médéric Collignon, autre pilier de l’équipe pédagogique, qui vient présenter “l’atelier mixte” qu’il dirige. Radicalement moins radical dans la relation à la dimension idiomatique de la musique (mémoire vive de vocabulaires connus, grammaires, syntaxes, conventions en tous genres allant de la notion de pulsation régulière commune, même si l’usage de la polyrythmie y est assez vif, à celle de répartition de l’initiative en “chorus”), il n’en est pas moins attaché à cette fonction d’éveil qui est celle de l’enseignant, qu’il délègue ici, avec son soutien, ses conseils et l’acuité de son œil critique, à deux compositeurs : l’accordéoniste Charles Kieny (également doté d’électronique) et du pianiste Clemens Gutjahr qui ont fourni les différents mécano de ce troisième travail collective. À quoi rêvent ces jeunes gens et que nous promettent-ils ? Il est encore trop tôt pour le dire et le temps n’est pas encore tout à fait venu pour eux de se faire un nom dans la presse, faute de leur associer déjà une identité précise, même si des promesses se dessinent.
À l’entrée du Conservatoire, la distribution d’un flyer nous invitait à rejoindre certains élèves du département à la Petite Halle, sur le flanc de la Grande Halle, où il semble se passer bien des choses. En l’occurrence, le pianiste Yessaï Karapétian et ses complices nous invitait à une performance entre danse, texte, pop, musique arménienne, pratiques classique et jazz. Hélas, un prochain numéro de Jazz Magazine m’invitait de son côté à rejoindre mon ordinateur. Demain soir, toujours à 19h et toujours à l’Espace Maurice Fleuret, Yessaï Karapétian nous présentera son quintette après le récital d’un ensemble de guitares, atelier dirigé par un autre membre de l’équipe pédagogique du CNSM, le guitariste Santiato Quintans. Grand final en deuxième partie avec le Big Band du Département jazz dirigé par François Théberge. Et comme il faut être un peu partout, pour ma part, mes pas me guideront à Ivry où le festival Sons d’Hiver accueille Tim Berne, David Torn et Ches Smith. • Franck Bergerot