Jazz live
Publié le 14 Oct 2012

"Les amants de Juliette" & Jean-Pierre Jullian Sextet à Perpignan

Ils se sont formés il y a dix-huit ans, ils n’avaient pas joué depuis cinq ans… Juliette avait quatre ans quand le trio s’est constitué, à partir d’un duo d’origine. « Les Amants de Juliette » sont peu enclins à honorer leur rang. Ou alors c’est Juliette qui les éconduit. Allez savoir…

 

On se demande bien en effet ce qui peut expliquer la rareté de leurs prestations. Ce trio (Serge Adam, tp, Benoît Delbecq, p préparé, Philippe Foch, perc) est une des plus étonnantes formations qui se puisse entendre en France actuellement. Un voyage autour du monde garanti, une musique ciselée au burin, une mise en place parfaite, une orchestration originale. Delbecq et Foch ont découvert un jour que la rencontre entre le piano préparé de l’un, avec ses sonorités de percussions africaines, et les tablas de l’autre, avec leur couleur si particulière, donnaient un assemblage unique, et propice à des rêveries sans fin. Pour parachever cette image musicale du monde dans sa globalité, et puisqu’un groupe ça commence à trois, ils y ont adjoint la trompette de Serge Adam, jouée le plus souvent avec la sourdine Harmon. Le jazz, le blues… Une écriture d’une rare précision, une construction rythmique qui associe la complexité des métriques issue du travail effectué par le pianiste auprès de Steve Coleman et Dave Holland, et ses recherches sur les Pygmées Aka, et les six cent personnes réunies hier soir dans le Théâtre de l’Archipel, décidément magnifique, ont découvert que le jazz d’aujourd’hui pouvait être savant et accessible à la fois. Qu’il pouvait être sensible et vous donner des frissons tout en obéissant à une logique rigoureuse. Ce n’est pas par hasard que Benoît Delbecq a dédié leur concert dans son entier à Jean-Pierre Moussaron, « une grande plume du jazz qui nous a quittés il y a peu, et qui avait marqué ma jeunesse de musicien » dit-il. C’est que le combat de l’un rejoint celui des autres, c’est que le reproche de froideur et d’intellectualisme qui se porte sur le pianiste et sa musique est aussi peu fondé que celui qui portait sur l’écriture de l’auteur de « Feu Le Free ? ». Rien n’est dans l’esprit qui n’ait été auparavant dans les sens. Et pour le reste, si l’intelligence vous énerve, si la beauté plastique des phrases ou la splendeur des sons vous dépasse, si l’émotion qui se sublime et parvient à son expression dans la transparence du diamant vous laisse de marbre, tant pis. Regrets éternels.

 

Toutes choses un peu inégales, on avait accueilli auparavant avec la même ferveur le sextet de Jean-Pierre Jullian. Jean-Pierre Jullian (dm, comp, arr), Lionel Garcin (as), Aurélien Besnard (b-cl), Adrien Dennefeld (cello), Tom Gareil (vib) et Guillaume Séguron (b) ont créé hier soir, dans l’autre salle du même théâtre et devant 400 personnes conquises, la totalité d’un tout nouveau répertoire, dédié aux aventuriers du monde moderne, ou des mondes anciens. Sans connotation musicale directe, juste pour le plaisir de rappeler qu’il y a des combats qui se mènent encore. Des pièces très écrites, qui portent encore la marque de leur nouveauté, de très beaux alliages sonores, quelques sursauts improvisés qui laissent entendre que si ce projet tourne, les musiciens sauront l’habiter de mieux en mieux. Aujourd’hui, à Cerbère, balade viticole et musicale sous le titre « Jazz et Vins ». Ca me rappelle quelque chose…

 

Philippe Méziat

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Ils se sont formés il y a dix-huit ans, ils n’avaient pas joué depuis cinq ans… Juliette avait quatre ans quand le trio s’est constitué, à partir d’un duo d’origine. « Les Amants de Juliette » sont peu enclins à honorer leur rang. Ou alors c’est Juliette qui les éconduit. Allez savoir…

 

On se demande bien en effet ce qui peut expliquer la rareté de leurs prestations. Ce trio (Serge Adam, tp, Benoît Delbecq, p préparé, Philippe Foch, perc) est une des plus étonnantes formations qui se puisse entendre en France actuellement. Un voyage autour du monde garanti, une musique ciselée au burin, une mise en place parfaite, une orchestration originale. Delbecq et Foch ont découvert un jour que la rencontre entre le piano préparé de l’un, avec ses sonorités de percussions africaines, et les tablas de l’autre, avec leur couleur si particulière, donnaient un assemblage unique, et propice à des rêveries sans fin. Pour parachever cette image musicale du monde dans sa globalité, et puisqu’un groupe ça commence à trois, ils y ont adjoint la trompette de Serge Adam, jouée le plus souvent avec la sourdine Harmon. Le jazz, le blues… Une écriture d’une rare précision, une construction rythmique qui associe la complexité des métriques issue du travail effectué par le pianiste auprès de Steve Coleman et Dave Holland, et ses recherches sur les Pygmées Aka, et les six cent personnes réunies hier soir dans le Théâtre de l’Archipel, décidément magnifique, ont découvert que le jazz d’aujourd’hui pouvait être savant et accessible à la fois. Qu’il pouvait être sensible et vous donner des frissons tout en obéissant à une logique rigoureuse. Ce n’est pas par hasard que Benoît Delbecq a dédié leur concert dans son entier à Jean-Pierre Moussaron, « une grande plume du jazz qui nous a quittés il y a peu, et qui avait marqué ma jeunesse de musicien » dit-il. C’est que le combat de l’un rejoint celui des autres, c’est que le reproche de froideur et d’intellectualisme qui se porte sur le pianiste et sa musique est aussi peu fondé que celui qui portait sur l’écriture de l’auteur de « Feu Le Free ? ». Rien n’est dans l’esprit qui n’ait été auparavant dans les sens. Et pour le reste, si l’intelligence vous énerve, si la beauté plastique des phrases ou la splendeur des sons vous dépasse, si l’émotion qui se sublime et parvient à son expression dans la transparence du diamant vous laisse de marbre, tant pis. Regrets éternels.

 

Toutes choses un peu inégales, on avait accueilli auparavant avec la même ferveur le sextet de Jean-Pierre Jullian. Jean-Pierre Jullian (dm, comp, arr), Lionel Garcin (as), Aurélien Besnard (b-cl), Adrien Dennefeld (cello), Tom Gareil (vib) et Guillaume Séguron (b) ont créé hier soir, dans l’autre salle du même théâtre et devant 400 personnes conquises, la totalité d’un tout nouveau répertoire, dédié aux aventuriers du monde moderne, ou des mondes anciens. Sans connotation musicale directe, juste pour le plaisir de rappeler qu’il y a des combats qui se mènent encore. Des pièces très écrites, qui portent encore la marque de leur nouveauté, de très beaux alliages sonores, quelques sursauts improvisés qui laissent entendre que si ce projet tourne, les musiciens sauront l’habiter de mieux en mieux. Aujourd’hui, à Cerbère, balade viticole et musicale sous le titre « Jazz et Vins ». Ca me rappelle quelque chose…

 

Philippe Méziat

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Ils se sont formés il y a dix-huit ans, ils n’avaient pas joué depuis cinq ans… Juliette avait quatre ans quand le trio s’est constitué, à partir d’un duo d’origine. « Les Amants de Juliette » sont peu enclins à honorer leur rang. Ou alors c’est Juliette qui les éconduit. Allez savoir…

 

On se demande bien en effet ce qui peut expliquer la rareté de leurs prestations. Ce trio (Serge Adam, tp, Benoît Delbecq, p préparé, Philippe Foch, perc) est une des plus étonnantes formations qui se puisse entendre en France actuellement. Un voyage autour du monde garanti, une musique ciselée au burin, une mise en place parfaite, une orchestration originale. Delbecq et Foch ont découvert un jour que la rencontre entre le piano préparé de l’un, avec ses sonorités de percussions africaines, et les tablas de l’autre, avec leur couleur si particulière, donnaient un assemblage unique, et propice à des rêveries sans fin. Pour parachever cette image musicale du monde dans sa globalité, et puisqu’un groupe ça commence à trois, ils y ont adjoint la trompette de Serge Adam, jouée le plus souvent avec la sourdine Harmon. Le jazz, le blues… Une écriture d’une rare précision, une construction rythmique qui associe la complexité des métriques issue du travail effectué par le pianiste auprès de Steve Coleman et Dave Holland, et ses recherches sur les Pygmées Aka, et les six cent personnes réunies hier soir dans le Théâtre de l’Archipel, décidément magnifique, ont découvert que le jazz d’aujourd’hui pouvait être savant et accessible à la fois. Qu’il pouvait être sensible et vous donner des frissons tout en obéissant à une logique rigoureuse. Ce n’est pas par hasard que Benoît Delbecq a dédié leur concert dans son entier à Jean-Pierre Moussaron, « une grande plume du jazz qui nous a quittés il y a peu, et qui avait marqué ma jeunesse de musicien » dit-il. C’est que le combat de l’un rejoint celui des autres, c’est que le reproche de froideur et d’intellectualisme qui se porte sur le pianiste et sa musique est aussi peu fondé que celui qui portait sur l’écriture de l’auteur de « Feu Le Free ? ». Rien n’est dans l’esprit qui n’ait été auparavant dans les sens. Et pour le reste, si l’intelligence vous énerve, si la beauté plastique des phrases ou la splendeur des sons vous dépasse, si l’émotion qui se sublime et parvient à son expression dans la transparence du diamant vous laisse de marbre, tant pis. Regrets éternels.

 

Toutes choses un peu inégales, on avait accueilli auparavant avec la même ferveur le sextet de Jean-Pierre Jullian. Jean-Pierre Jullian (dm, comp, arr), Lionel Garcin (as), Aurélien Besnard (b-cl), Adrien Dennefeld (cello), Tom Gareil (vib) et Guillaume Séguron (b) ont créé hier soir, dans l’autre salle du même théâtre et devant 400 personnes conquises, la totalité d’un tout nouveau répertoire, dédié aux aventuriers du monde moderne, ou des mondes anciens. Sans connotation musicale directe, juste pour le plaisir de rappeler qu’il y a des combats qui se mènent encore. Des pièces très écrites, qui portent encore la marque de leur nouveauté, de très beaux alliages sonores, quelques sursauts improvisés qui laissent entendre que si ce projet tourne, les musiciens sauront l’habiter de mieux en mieux. Aujourd’hui, à Cerbère, balade viticole et musicale sous le titre « Jazz et Vins ». Ca me rappelle quelque chose…

 

Philippe Méziat

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Ils se sont formés il y a dix-huit ans, ils n’avaient pas joué depuis cinq ans… Juliette avait quatre ans quand le trio s’est constitué, à partir d’un duo d’origine. « Les Amants de Juliette » sont peu enclins à honorer leur rang. Ou alors c’est Juliette qui les éconduit. Allez savoir…

 

On se demande bien en effet ce qui peut expliquer la rareté de leurs prestations. Ce trio (Serge Adam, tp, Benoît Delbecq, p préparé, Philippe Foch, perc) est une des plus étonnantes formations qui se puisse entendre en France actuellement. Un voyage autour du monde garanti, une musique ciselée au burin, une mise en place parfaite, une orchestration originale. Delbecq et Foch ont découvert un jour que la rencontre entre le piano préparé de l’un, avec ses sonorités de percussions africaines, et les tablas de l’autre, avec leur couleur si particulière, donnaient un assemblage unique, et propice à des rêveries sans fin. Pour parachever cette image musicale du monde dans sa globalité, et puisqu’un groupe ça commence à trois, ils y ont adjoint la trompette de Serge Adam, jouée le plus souvent avec la sourdine Harmon. Le jazz, le blues… Une écriture d’une rare précision, une construction rythmique qui associe la complexité des métriques issue du travail effectué par le pianiste auprès de Steve Coleman et Dave Holland, et ses recherches sur les Pygmées Aka, et les six cent personnes réunies hier soir dans le Théâtre de l’Archipel, décidément magnifique, ont découvert que le jazz d’aujourd’hui pouvait être savant et accessible à la fois. Qu’il pouvait être sensible et vous donner des frissons tout en obéissant à une logique rigoureuse. Ce n’est pas par hasard que Benoît Delbecq a dédié leur concert dans son entier à Jean-Pierre Moussaron, « une grande plume du jazz qui nous a quittés il y a peu, et qui avait marqué ma jeunesse de musicien » dit-il. C’est que le combat de l’un rejoint celui des autres, c’est que le reproche de froideur et d’intellectualisme qui se porte sur le pianiste et sa musique est aussi peu fondé que celui qui portait sur l’écriture de l’auteur de « Feu Le Free ? ». Rien n’est dans l’esprit qui n’ait été auparavant dans les sens. Et pour le reste, si l’intelligence vous énerve, si la beauté plastique des phrases ou la splendeur des sons vous dépasse, si l’émotion qui se sublime et parvient à son expression dans la transparence du diamant vous laisse de marbre, tant pis. Regrets éternels.

 

Toutes choses un peu inégales, on avait accueilli auparavant avec la même ferveur le sextet de Jean-Pierre Jullian. Jean-Pierre Jullian (dm, comp, arr), Lionel Garcin (as), Aurélien Besnard (b-cl), Adrien Dennefeld (cello), Tom Gareil (vib) et Guillaume Séguron (b) ont créé hier soir, dans l’autre salle du même théâtre et devant 400 personnes conquises, la totalité d’un tout nouveau répertoire, dédié aux aventuriers du monde moderne, ou des mondes anciens. Sans connotation musicale directe, juste pour le plaisir de rappeler qu’il y a des combats qui se mènent encore. Des pièces très écrites, qui portent encore la marque de leur nouveauté, de très beaux alliages sonores, quelques sursauts improvisés qui laissent entendre que si ce projet tourne, les musiciens sauront l’habiter de mieux en mieux. Aujourd’hui, à Cerbère, balade viticole et musicale sous le titre « Jazz et Vins ». Ca me rappelle quelque chose…

 

Philippe Méziat