Quand jazz et polar croisent leurs harmoniques
Entre jazz et littérature, théâtre ou cinéma, la connivence ne date pas d’hier. Sans remonter aux rencontres de Jack Kerouac ou des poètes de la Beat generation avec les musiciens de la West Coast, comment ne pas évoquer Miles Davis ou les Jazz Messengers, voire le Modern Jazz Quartet, et le concours prêté aux bandes son de films signés Louis Malle, Edouard Molinaro ou Roger Vadim ? Ou encore, le travail commun de Jean-Marc Padovani et d’Enzo Cormann ?
Virginie Teychené (voc), Gérard Maurin (b, g), Marcus Malte (récitant). Toulouse, Médiathèque José Cabanis, grand auditorium, dimanche 8 novembre.
Ces affinités, nourrissant une stimulation réciproque, se manifestent de façon privilégiée dans l’association du jazz et du roman noir. Virginie Teychené, Gérard Maurin et l’auteur de polars Marcus Malte en ont fourni récemment la démonstration éclatante. Leur spectacle – lecture musicale ou concert littéraire, si l’on préfère –, fruit d’une collaboration avec le festival Polars sur Garonne et la librairie Série B, s’articule autour d’extraits du roman Les Harmoniques (Gallimard, Série Noire) lus par l’auteur, Marcus Malte. Un ouvrage dont frappe d’emblée l’écriture à la fois poétique et percutante, dans tous les sens du terme, car la violence n’en est pas exclue. Une prose somptueuse, oppressante, à laquelle l’humour vient apporter, çà et là, une once de légèreté bienvenue.
Sur cette manière de toile de fond dont ils s’inspirent et respectent l’esprit sans jamais abdiquer leur propre liberté d’interprétation, la chanteuse et le contrebassiste-guitariste développent leur commentaire musical. Commentaire commun, contrepoint ou dialogue, c’est selon. Ce qui est certain, c’est qu’ils échappent à toute redondance pléonastique. Leur propos prolonge le texte, en fait résonner les harmoniques (jamais titre ne fut mieux choisi). Ils l’enrichissent, lui donnent une dimension nouvelle à laquelle n’est pas étrangère la participation de l’auteur, lui-même musicien et rompu aux techniques de la scène.
Gérard Maurin, rondeur du son, subtilité tant à la contrebasse qu’à la guitare, développe un discours dont frappe la cohérence. Un tremplin des plus solides et stimulants pour la voix de Virginie Teychené dont les diaprures attestent que celle-ci est au sommet de son art. Son dernier album, « Encore », gratifié d’un « Choc » dans notre numéro d’octobre, en témoignait déjà. Le direct apporte une dimension supplémentaire. Une chaleur, une sensibilité vivante qui confère au récit souvent tragique un supplément de charge émotive. Une aisance, une technique vocale parfaitement maîtrisée, qu’elle s’aventure dans le scat, module des mélopées, improvise librement ou reprenne des standards (Bye Bye Blackbird, God Bless The Child, Coltrane ou Mingus, Lester ou Jobim), lui permettent une expressivité chargée de mille nuances. Tous les atouts pour tenir de bout en bout en haleine un public copieux, séduit par le talent d’un trio aussi homogène qu’original.
Jacques Aboucaya
|
Entre jazz et littérature, théâtre ou cinéma, la connivence ne date pas d’hier. Sans remonter aux rencontres de Jack Kerouac ou des poètes de la Beat generation avec les musiciens de la West Coast, comment ne pas évoquer Miles Davis ou les Jazz Messengers, voire le Modern Jazz Quartet, et le concours prêté aux bandes son de films signés Louis Malle, Edouard Molinaro ou Roger Vadim ? Ou encore, le travail commun de Jean-Marc Padovani et d’Enzo Cormann ?
Virginie Teychené (voc), Gérard Maurin (b, g), Marcus Malte (récitant). Toulouse, Médiathèque José Cabanis, grand auditorium, dimanche 8 novembre.
Ces affinités, nourrissant une stimulation réciproque, se manifestent de façon privilégiée dans l’association du jazz et du roman noir. Virginie Teychené, Gérard Maurin et l’auteur de polars Marcus Malte en ont fourni récemment la démonstration éclatante. Leur spectacle – lecture musicale ou concert littéraire, si l’on préfère –, fruit d’une collaboration avec le festival Polars sur Garonne et la librairie Série B, s’articule autour d’extraits du roman Les Harmoniques (Gallimard, Série Noire) lus par l’auteur, Marcus Malte. Un ouvrage dont frappe d’emblée l’écriture à la fois poétique et percutante, dans tous les sens du terme, car la violence n’en est pas exclue. Une prose somptueuse, oppressante, à laquelle l’humour vient apporter, çà et là, une once de légèreté bienvenue.
Sur cette manière de toile de fond dont ils s’inspirent et respectent l’esprit sans jamais abdiquer leur propre liberté d’interprétation, la chanteuse et le contrebassiste-guitariste développent leur commentaire musical. Commentaire commun, contrepoint ou dialogue, c’est selon. Ce qui est certain, c’est qu’ils échappent à toute redondance pléonastique. Leur propos prolonge le texte, en fait résonner les harmoniques (jamais titre ne fut mieux choisi). Ils l’enrichissent, lui donnent une dimension nouvelle à laquelle n’est pas étrangère la participation de l’auteur, lui-même musicien et rompu aux techniques de la scène.
Gérard Maurin, rondeur du son, subtilité tant à la contrebasse qu’à la guitare, développe un discours dont frappe la cohérence. Un tremplin des plus solides et stimulants pour la voix de Virginie Teychené dont les diaprures attestent que celle-ci est au sommet de son art. Son dernier album, « Encore », gratifié d’un « Choc » dans notre numéro d’octobre, en témoignait déjà. Le direct apporte une dimension supplémentaire. Une chaleur, une sensibilité vivante qui confère au récit souvent tragique un supplément de charge émotive. Une aisance, une technique vocale parfaitement maîtrisée, qu’elle s’aventure dans le scat, module des mélopées, improvise librement ou reprenne des standards (Bye Bye Blackbird, God Bless The Child, Coltrane ou Mingus, Lester ou Jobim), lui permettent une expressivité chargée de mille nuances. Tous les atouts pour tenir de bout en bout en haleine un public copieux, séduit par le talent d’un trio aussi homogène qu’original.
Jacques Aboucaya
|
Entre jazz et littérature, théâtre ou cinéma, la connivence ne date pas d’hier. Sans remonter aux rencontres de Jack Kerouac ou des poètes de la Beat generation avec les musiciens de la West Coast, comment ne pas évoquer Miles Davis ou les Jazz Messengers, voire le Modern Jazz Quartet, et le concours prêté aux bandes son de films signés Louis Malle, Edouard Molinaro ou Roger Vadim ? Ou encore, le travail commun de Jean-Marc Padovani et d’Enzo Cormann ?
Virginie Teychené (voc), Gérard Maurin (b, g), Marcus Malte (récitant). Toulouse, Médiathèque José Cabanis, grand auditorium, dimanche 8 novembre.
Ces affinités, nourrissant une stimulation réciproque, se manifestent de façon privilégiée dans l’association du jazz et du roman noir. Virginie Teychené, Gérard Maurin et l’auteur de polars Marcus Malte en ont fourni récemment la démonstration éclatante. Leur spectacle – lecture musicale ou concert littéraire, si l’on préfère –, fruit d’une collaboration avec le festival Polars sur Garonne et la librairie Série B, s’articule autour d’extraits du roman Les Harmoniques (Gallimard, Série Noire) lus par l’auteur, Marcus Malte. Un ouvrage dont frappe d’emblée l’écriture à la fois poétique et percutante, dans tous les sens du terme, car la violence n’en est pas exclue. Une prose somptueuse, oppressante, à laquelle l’humour vient apporter, çà et là, une once de légèreté bienvenue.
Sur cette manière de toile de fond dont ils s’inspirent et respectent l’esprit sans jamais abdiquer leur propre liberté d’interprétation, la chanteuse et le contrebassiste-guitariste développent leur commentaire musical. Commentaire commun, contrepoint ou dialogue, c’est selon. Ce qui est certain, c’est qu’ils échappent à toute redondance pléonastique. Leur propos prolonge le texte, en fait résonner les harmoniques (jamais titre ne fut mieux choisi). Ils l’enrichissent, lui donnent une dimension nouvelle à laquelle n’est pas étrangère la participation de l’auteur, lui-même musicien et rompu aux techniques de la scène.
Gérard Maurin, rondeur du son, subtilité tant à la contrebasse qu’à la guitare, développe un discours dont frappe la cohérence. Un tremplin des plus solides et stimulants pour la voix de Virginie Teychené dont les diaprures attestent que celle-ci est au sommet de son art. Son dernier album, « Encore », gratifié d’un « Choc » dans notre numéro d’octobre, en témoignait déjà. Le direct apporte une dimension supplémentaire. Une chaleur, une sensibilité vivante qui confère au récit souvent tragique un supplément de charge émotive. Une aisance, une technique vocale parfaitement maîtrisée, qu’elle s’aventure dans le scat, module des mélopées, improvise librement ou reprenne des standards (Bye Bye Blackbird, God Bless The Child, Coltrane ou Mingus, Lester ou Jobim), lui permettent une expressivité chargée de mille nuances. Tous les atouts pour tenir de bout en bout en haleine un public copieux, séduit par le talent d’un trio aussi homogène qu’original.
Jacques Aboucaya
|
Entre jazz et littérature, théâtre ou cinéma, la connivence ne date pas d’hier. Sans remonter aux rencontres de Jack Kerouac ou des poètes de la Beat generation avec les musiciens de la West Coast, comment ne pas évoquer Miles Davis ou les Jazz Messengers, voire le Modern Jazz Quartet, et le concours prêté aux bandes son de films signés Louis Malle, Edouard Molinaro ou Roger Vadim ? Ou encore, le travail commun de Jean-Marc Padovani et d’Enzo Cormann ?
Virginie Teychené (voc), Gérard Maurin (b, g), Marcus Malte (récitant). Toulouse, Médiathèque José Cabanis, grand auditorium, dimanche 8 novembre.
Ces affinités, nourrissant une stimulation réciproque, se manifestent de façon privilégiée dans l’association du jazz et du roman noir. Virginie Teychené, Gérard Maurin et l’auteur de polars Marcus Malte en ont fourni récemment la démonstration éclatante. Leur spectacle – lecture musicale ou concert littéraire, si l’on préfère –, fruit d’une collaboration avec le festival Polars sur Garonne et la librairie Série B, s’articule autour d’extraits du roman Les Harmoniques (Gallimard, Série Noire) lus par l’auteur, Marcus Malte. Un ouvrage dont frappe d’emblée l’écriture à la fois poétique et percutante, dans tous les sens du terme, car la violence n’en est pas exclue. Une prose somptueuse, oppressante, à laquelle l’humour vient apporter, çà et là, une once de légèreté bienvenue.
Sur cette manière de toile de fond dont ils s’inspirent et respectent l’esprit sans jamais abdiquer leur propre liberté d’interprétation, la chanteuse et le contrebassiste-guitariste développent leur commentaire musical. Commentaire commun, contrepoint ou dialogue, c’est selon. Ce qui est certain, c’est qu’ils échappent à toute redondance pléonastique. Leur propos prolonge le texte, en fait résonner les harmoniques (jamais titre ne fut mieux choisi). Ils l’enrichissent, lui donnent une dimension nouvelle à laquelle n’est pas étrangère la participation de l’auteur, lui-même musicien et rompu aux techniques de la scène.
Gérard Maurin, rondeur du son, subtilité tant à la contrebasse qu’à la guitare, développe un discours dont frappe la cohérence. Un tremplin des plus solides et stimulants pour la voix de Virginie Teychené dont les diaprures attestent que celle-ci est au sommet de son art. Son dernier album, « Encore », gratifié d’un « Choc » dans notre numéro d’octobre, en témoignait déjà. Le direct apporte une dimension supplémentaire. Une chaleur, une sensibilité vivante qui confère au récit souvent tragique un supplément de charge émotive. Une aisance, une technique vocale parfaitement maîtrisée, qu’elle s’aventure dans le scat, module des mélopées, improvise librement ou reprenne des standards (Bye Bye Blackbird, God Bless The Child, Coltrane ou Mingus, Lester ou Jobim), lui permettent une expressivité chargée de mille nuances. Tous les atouts pour tenir de bout en bout en haleine un public copieux, séduit par le talent d’un trio aussi homogène qu’original.
Jacques Aboucaya