RADIO FRANCE OCCITANIE MONTPELLIER : BRUNO RUDER
Troisième soirée jazz du festival, avec encore un pas de côté : le piano solo, tantôt méditatif, tantôt virulent, toujours d’une densité musicale extrême, de Bruno Ruder.
La soirée a commencé, comme d’usage et dès 20h30, sous la pinède qui surplombe l’Amphithéâtre. Ce soir, le jazz s’égaille, s’égaie et s’égare du côté du folk états-unien, de la country music, du blue grass, et même un instant de la musique traditionnelle haïtienne, avec le trio Blind Beans.
BRUNO RUDER (piano solo)
Montpellier, Amphithéâtre du Domaine d’O, 19 juillet 2017, 22h
À 22h pile, direct de France Musique oblige, le concert commence. Bruno Ruder s’installe face aux touches, et les sonde par des attaques ponctuelles, habillées de silences propres à faire goûter les qualités exceptionnelles de l’instrument : richesse des harmoniques, clarté du timbre, amplitude extrême de la dynamique. Le pianiste, manifestement, jubile au clavier de ce piano, résident habituel de la Chapelle du Méjan, en Arles, où il fait le bonheur des solistes classiques, et aussi des jazz(wo)men qui participent en mai au festival Jazz in Arles. Il faut dire que l’instrument est amoureusement accordé, réglé, harmonisé…. par Alain Masonneau, lequel officie également au studio de la Buissonne, où se sont pressés les plus exigeants pianistes de France, d’Europe et des USA (Martial Solal, Bill Carrothers, Brad Mehldau, Ahmad Jamal, John Taylor, Andy Emler, Denis Badault, Stephan Oliva, François Couturier, Joachim Kühn….).
Bruno Ruder a choisi de mêler improvisations et compositions : la première séquence improvisée intègre ainsi Ce qu’on appelle, un thème qui figurait sur le disque « Lisères », publié sous le label…. La Buissonne ! Le pianiste joue du contraste entre des harmonies presque mystiques et les grondements telluriques qu’autorise la qualité de l’instrument, superposant parfois les deux mouvements contradictoires en une synthèse paroxystique. Puis il va, arpégeant les accords, dessiner les contours de ce qui pourrait être un standard, une chanson américaine, mais qui manifestement surgit de la magie de l’instant. Et cette errance débouche sur une sorte de cache-cache avec le blues, de digression en digression…. Après une escapade volubile ‘à la Tristano’, sur une ligne de basses très articulée qui fait face à une main droite cursive, une résonance débouche sur une accalmie ; et quand le chant du piano reprend, un hélicoptère importun traverse le ciel. Dans l’interview d’après concert, que l’on retrouve à la réécoute sur le site de France Musique, il avoue ne pas être gêné par ce type d’événement, et même en faire son miel : «le silence peut permettre d’intégrer tous les bruits alentour, les cigales qui chantent, le public qui fait un peu de bruit, un avion qui passe….». En rappel, Bruno Ruder nous offre une version très personnelle et extrêmement retenue, de I Concentrate on You, de Cole Porter. Moment privilégié de piano, d’inspiration et de poésie, l’ensemble est à écouter comme une expérience de musique autant que de vie, et à vivre, ou revivre, en suivant le lien de réécoute ci-dessous.
Xavier Prévost
(photo David Abécassis)|Troisième soirée jazz du festival, avec encore un pas de côté : le piano solo, tantôt méditatif, tantôt virulent, toujours d’une densité musicale extrême, de Bruno Ruder.
La soirée a commencé, comme d’usage et dès 20h30, sous la pinède qui surplombe l’Amphithéâtre. Ce soir, le jazz s’égaille, s’égaie et s’égare du côté du folk états-unien, de la country music, du blue grass, et même un instant de la musique traditionnelle haïtienne, avec le trio Blind Beans.
BRUNO RUDER (piano solo)
Montpellier, Amphithéâtre du Domaine d’O, 19 juillet 2017, 22h
À 22h pile, direct de France Musique oblige, le concert commence. Bruno Ruder s’installe face aux touches, et les sonde par des attaques ponctuelles, habillées de silences propres à faire goûter les qualités exceptionnelles de l’instrument : richesse des harmoniques, clarté du timbre, amplitude extrême de la dynamique. Le pianiste, manifestement, jubile au clavier de ce piano, résident habituel de la Chapelle du Méjan, en Arles, où il fait le bonheur des solistes classiques, et aussi des jazz(wo)men qui participent en mai au festival Jazz in Arles. Il faut dire que l’instrument est amoureusement accordé, réglé, harmonisé…. par Alain Masonneau, lequel officie également au studio de la Buissonne, où se sont pressés les plus exigeants pianistes de France, d’Europe et des USA (Martial Solal, Bill Carrothers, Brad Mehldau, Ahmad Jamal, John Taylor, Andy Emler, Denis Badault, Stephan Oliva, François Couturier, Joachim Kühn….).
Bruno Ruder a choisi de mêler improvisations et compositions : la première séquence improvisée intègre ainsi Ce qu’on appelle, un thème qui figurait sur le disque « Lisères », publié sous le label…. La Buissonne ! Le pianiste joue du contraste entre des harmonies presque mystiques et les grondements telluriques qu’autorise la qualité de l’instrument, superposant parfois les deux mouvements contradictoires en une synthèse paroxystique. Puis il va, arpégeant les accords, dessiner les contours de ce qui pourrait être un standard, une chanson américaine, mais qui manifestement surgit de la magie de l’instant. Et cette errance débouche sur une sorte de cache-cache avec le blues, de digression en digression…. Après une escapade volubile ‘à la Tristano’, sur une ligne de basses très articulée qui fait face à une main droite cursive, une résonance débouche sur une accalmie ; et quand le chant du piano reprend, un hélicoptère importun traverse le ciel. Dans l’interview d’après concert, que l’on retrouve à la réécoute sur le site de France Musique, il avoue ne pas être gêné par ce type d’événement, et même en faire son miel : «le silence peut permettre d’intégrer tous les bruits alentour, les cigales qui chantent, le public qui fait un peu de bruit, un avion qui passe….». En rappel, Bruno Ruder nous offre une version très personnelle et extrêmement retenue, de I Concentrate on You, de Cole Porter. Moment privilégié de piano, d’inspiration et de poésie, l’ensemble est à écouter comme une expérience de musique autant que de vie, et à vivre, ou revivre, en suivant le lien de réécoute ci-dessous.
Xavier Prévost
(photo David Abécassis)|Troisième soirée jazz du festival, avec encore un pas de côté : le piano solo, tantôt méditatif, tantôt virulent, toujours d’une densité musicale extrême, de Bruno Ruder.
La soirée a commencé, comme d’usage et dès 20h30, sous la pinède qui surplombe l’Amphithéâtre. Ce soir, le jazz s’égaille, s’égaie et s’égare du côté du folk états-unien, de la country music, du blue grass, et même un instant de la musique traditionnelle haïtienne, avec le trio Blind Beans.
BRUNO RUDER (piano solo)
Montpellier, Amphithéâtre du Domaine d’O, 19 juillet 2017, 22h
À 22h pile, direct de France Musique oblige, le concert commence. Bruno Ruder s’installe face aux touches, et les sonde par des attaques ponctuelles, habillées de silences propres à faire goûter les qualités exceptionnelles de l’instrument : richesse des harmoniques, clarté du timbre, amplitude extrême de la dynamique. Le pianiste, manifestement, jubile au clavier de ce piano, résident habituel de la Chapelle du Méjan, en Arles, où il fait le bonheur des solistes classiques, et aussi des jazz(wo)men qui participent en mai au festival Jazz in Arles. Il faut dire que l’instrument est amoureusement accordé, réglé, harmonisé…. par Alain Masonneau, lequel officie également au studio de la Buissonne, où se sont pressés les plus exigeants pianistes de France, d’Europe et des USA (Martial Solal, Bill Carrothers, Brad Mehldau, Ahmad Jamal, John Taylor, Andy Emler, Denis Badault, Stephan Oliva, François Couturier, Joachim Kühn….).
Bruno Ruder a choisi de mêler improvisations et compositions : la première séquence improvisée intègre ainsi Ce qu’on appelle, un thème qui figurait sur le disque « Lisères », publié sous le label…. La Buissonne ! Le pianiste joue du contraste entre des harmonies presque mystiques et les grondements telluriques qu’autorise la qualité de l’instrument, superposant parfois les deux mouvements contradictoires en une synthèse paroxystique. Puis il va, arpégeant les accords, dessiner les contours de ce qui pourrait être un standard, une chanson américaine, mais qui manifestement surgit de la magie de l’instant. Et cette errance débouche sur une sorte de cache-cache avec le blues, de digression en digression…. Après une escapade volubile ‘à la Tristano’, sur une ligne de basses très articulée qui fait face à une main droite cursive, une résonance débouche sur une accalmie ; et quand le chant du piano reprend, un hélicoptère importun traverse le ciel. Dans l’interview d’après concert, que l’on retrouve à la réécoute sur le site de France Musique, il avoue ne pas être gêné par ce type d’événement, et même en faire son miel : «le silence peut permettre d’intégrer tous les bruits alentour, les cigales qui chantent, le public qui fait un peu de bruit, un avion qui passe….». En rappel, Bruno Ruder nous offre une version très personnelle et extrêmement retenue, de I Concentrate on You, de Cole Porter. Moment privilégié de piano, d’inspiration et de poésie, l’ensemble est à écouter comme une expérience de musique autant que de vie, et à vivre, ou revivre, en suivant le lien de réécoute ci-dessous.
Xavier Prévost
(photo David Abécassis)|Troisième soirée jazz du festival, avec encore un pas de côté : le piano solo, tantôt méditatif, tantôt virulent, toujours d’une densité musicale extrême, de Bruno Ruder.
La soirée a commencé, comme d’usage et dès 20h30, sous la pinède qui surplombe l’Amphithéâtre. Ce soir, le jazz s’égaille, s’égaie et s’égare du côté du folk états-unien, de la country music, du blue grass, et même un instant de la musique traditionnelle haïtienne, avec le trio Blind Beans.
BRUNO RUDER (piano solo)
Montpellier, Amphithéâtre du Domaine d’O, 19 juillet 2017, 22h
À 22h pile, direct de France Musique oblige, le concert commence. Bruno Ruder s’installe face aux touches, et les sonde par des attaques ponctuelles, habillées de silences propres à faire goûter les qualités exceptionnelles de l’instrument : richesse des harmoniques, clarté du timbre, amplitude extrême de la dynamique. Le pianiste, manifestement, jubile au clavier de ce piano, résident habituel de la Chapelle du Méjan, en Arles, où il fait le bonheur des solistes classiques, et aussi des jazz(wo)men qui participent en mai au festival Jazz in Arles. Il faut dire que l’instrument est amoureusement accordé, réglé, harmonisé…. par Alain Masonneau, lequel officie également au studio de la Buissonne, où se sont pressés les plus exigeants pianistes de France, d’Europe et des USA (Martial Solal, Bill Carrothers, Brad Mehldau, Ahmad Jamal, John Taylor, Andy Emler, Denis Badault, Stephan Oliva, François Couturier, Joachim Kühn….).
Bruno Ruder a choisi de mêler improvisations et compositions : la première séquence improvisée intègre ainsi Ce qu’on appelle, un thème qui figurait sur le disque « Lisères », publié sous le label…. La Buissonne ! Le pianiste joue du contraste entre des harmonies presque mystiques et les grondements telluriques qu’autorise la qualité de l’instrument, superposant parfois les deux mouvements contradictoires en une synthèse paroxystique. Puis il va, arpégeant les accords, dessiner les contours de ce qui pourrait être un standard, une chanson américaine, mais qui manifestement surgit de la magie de l’instant. Et cette errance débouche sur une sorte de cache-cache avec le blues, de digression en digression…. Après une escapade volubile ‘à la Tristano’, sur une ligne de basses très articulée qui fait face à une main droite cursive, une résonance débouche sur une accalmie ; et quand le chant du piano reprend, un hélicoptère importun traverse le ciel. Dans l’interview d’après concert, que l’on retrouve à la réécoute sur le site de France Musique, il avoue ne pas être gêné par ce type d’événement, et même en faire son miel : «le silence peut permettre d’intégrer tous les bruits alentour, les cigales qui chantent, le public qui fait un peu de bruit, un avion qui passe….». En rappel, Bruno Ruder nous offre une version très personnelle et extrêmement retenue, de I Concentrate on You, de Cole Porter. Moment privilégié de piano, d’inspiration et de poésie, l’ensemble est à écouter comme une expérience de musique autant que de vie, et à vivre, ou revivre, en suivant le lien de réécoute ci-dessous.
Xavier Prévost