Jazz live
Publié le 26 Juil 2017

RADIO FRANCE OCCITANIE MONTPELLIER : DAS KAPITAL

Quand la musique est aussi un théâtre musical, c’est une fête, et le groupe Das Kapital s’en fait le grand ordonnateur.

À 20h30, la soirée avait commencé plutôt sagement, avec le duo Magui Vergero, où l’on retrouve le saxophoniste ténor Guilhem Verger, entendu la veille en trio, et le guitariste Matia Levrero. Musique inspirée, autour des compositions du guitariste, et de quelques emprunts, à Jacques Brel (Ne me quitte pas, presque recomposé) ou aux standards états-uniens (Bye Bye Blackbird). Un savant tissage de feeling et de construction qui vise l’émoi et touche au but.

Duo Magui Vergero      Le duo Magui Vergero

 

DAS KAPITAL «Kind of Red»

Daniel Erdmann (saxophones ténor & soprano), Hasse Poulsen (guitares), Edward Perraud (batterie & accessoires divers)

Montpellier, Amphithéâtre du Domaine d’O, 25 juillet 2017, 22h

Le thème du festival cette année c’est  »ЯEVOLUTION(S) », et pour célébrer dignement le centenaire de la révolution bolchevique, étaient programmées, à 20h, à l’Opéra Berlioz, des œuvres circonstancielles de Chostakovitch et Prokofiev. Et le jazz ne pouvait évidemment pas être de reste deux heures plus tard à l’Amphi d’O. En présentant le groupe au public, Pascal Rozat fait mine de s’interroger sur le marxisme supposé que suggère le nom du groupe, et avoue qu’il le perçoit plus anarchiste que communiste…. C’est possible, et même probable, mais qu’elle soit prolétarienne, marxiste, anarchiste ou esthétique, toute révolution est bonne à prendre (jusqu’à preuve du contraire évidemment), l’essentiel étant qu’elle ne soit pas la révolution nationale de sinistre mémoire.

Das Kapital photo David Abécassis     (photo David Abécassis)

Le groupe a choisi de construire son concert autour du disque «Kind of Red», publié en 2015 sous étiquette Label Bleu. Mais la musique est évidemment renouvelée par la magie du concert, attisée par la chaleureuse liberté qui tend à prévaloir, dans les relations entre les musiciens sur scène comme dans le contact avec le public. Le concert commence avec une composition d’Edward Perraud, sorte de thème soul funk efficace et stimulant qui va progressivement dériver vers les libertés du free jazz. Ces musiciens aiment tellement les racines qu’ils en font des décoctions, des philtres magiques, en évitant soigneusement la poudre de perlimpinpin. Les présentations se font avec un humour décalé bien en phase avec le propos musical, qui est de jouer avec concentration et précision, sans se prendre au sérieux mais en s’immergeant totalement dans la force de l’instant. Edward Perraud, au centre de la scène, est un peu le catalyseur de ce théâtre musical où chaque geste apporte son poids de musique.

Edward Perraud photo David Abécassis      (photo David Abécassis)

Dans un thème de Daniel Erdmann dédié à Steve Lacy, le saxophoniste dialogue en homorythmie avec le batteur dans une dramaturgie gestuelle qui renforce le pouvoir des sons. Le saxophone avec lui, ténor ou soprano, va traverser tous les langages reconnus au jazz et à sa périphérie, mélange d’aisance et de de concentration extrême, presque inquiète.

Daniel Erdmann photo David Abécassis     (photo David Abécassis)

Quant aux guitares de Hasse Poulsen, elles traversent aussi les esthétiques avec une liberté toujours pertinente (qui n’exclut pas l’impertinence, évidemment….), de la nostalgie du blues aux sons carrément rock, en passant par les innombrables métamorphoses de l’instrument.

Hasse Poulsen photo David Abécassis      (photo David Abécassis)

Après des compositions d’Edward Perraud évoquant l’univers du photographe Jacques Henri Lartigue, Hasse Poulsen annonce un blues, pour lutter contre le désespoir que suscite le monde tel qu’il va : « on joue le blues, dit-il, longtemps, et on se sent mieux ». Ce qu’ils font sans délai, avec lenteur et liberté, avant un crescendo effervescent qui débouchera, contre toute attente, sur un mélange de bossa nova et de boléro cubain. Effectivement, nous nous sentons mieux ! Le public leur fait un triomphe, justifié, avec en rappel, et presque rituellement, une version très décoiffante et trans-stylistique de L’Internationale.

Xavier Prévost

Ce concert sera diffusé sur France Musique le 11 novembre 2017 à 19h dans l’émission ‘Le Jazz Club’|Quand la musique est aussi un théâtre musical, c’est une fête, et le groupe Das Kapital s’en fait le grand ordonnateur.

À 20h30, la soirée avait commencé plutôt sagement, avec le duo Magui Vergero, où l’on retrouve le saxophoniste ténor Guilhem Verger, entendu la veille en trio, et le guitariste Matia Levrero. Musique inspirée, autour des compositions du guitariste, et de quelques emprunts, à Jacques Brel (Ne me quitte pas, presque recomposé) ou aux standards états-uniens (Bye Bye Blackbird). Un savant tissage de feeling et de construction qui vise l’émoi et touche au but.

Duo Magui Vergero      Le duo Magui Vergero

 

DAS KAPITAL «Kind of Red»

Daniel Erdmann (saxophones ténor & soprano), Hasse Poulsen (guitares), Edward Perraud (batterie & accessoires divers)

Montpellier, Amphithéâtre du Domaine d’O, 25 juillet 2017, 22h

Le thème du festival cette année c’est  »ЯEVOLUTION(S) », et pour célébrer dignement le centenaire de la révolution bolchevique, étaient programmées, à 20h, à l’Opéra Berlioz, des œuvres circonstancielles de Chostakovitch et Prokofiev. Et le jazz ne pouvait évidemment pas être de reste deux heures plus tard à l’Amphi d’O. En présentant le groupe au public, Pascal Rozat fait mine de s’interroger sur le marxisme supposé que suggère le nom du groupe, et avoue qu’il le perçoit plus anarchiste que communiste…. C’est possible, et même probable, mais qu’elle soit prolétarienne, marxiste, anarchiste ou esthétique, toute révolution est bonne à prendre (jusqu’à preuve du contraire évidemment), l’essentiel étant qu’elle ne soit pas la révolution nationale de sinistre mémoire.

Das Kapital photo David Abécassis     (photo David Abécassis)

Le groupe a choisi de construire son concert autour du disque «Kind of Red», publié en 2015 sous étiquette Label Bleu. Mais la musique est évidemment renouvelée par la magie du concert, attisée par la chaleureuse liberté qui tend à prévaloir, dans les relations entre les musiciens sur scène comme dans le contact avec le public. Le concert commence avec une composition d’Edward Perraud, sorte de thème soul funk efficace et stimulant qui va progressivement dériver vers les libertés du free jazz. Ces musiciens aiment tellement les racines qu’ils en font des décoctions, des philtres magiques, en évitant soigneusement la poudre de perlimpinpin. Les présentations se font avec un humour décalé bien en phase avec le propos musical, qui est de jouer avec concentration et précision, sans se prendre au sérieux mais en s’immergeant totalement dans la force de l’instant. Edward Perraud, au centre de la scène, est un peu le catalyseur de ce théâtre musical où chaque geste apporte son poids de musique.

Edward Perraud photo David Abécassis      (photo David Abécassis)

Dans un thème de Daniel Erdmann dédié à Steve Lacy, le saxophoniste dialogue en homorythmie avec le batteur dans une dramaturgie gestuelle qui renforce le pouvoir des sons. Le saxophone avec lui, ténor ou soprano, va traverser tous les langages reconnus au jazz et à sa périphérie, mélange d’aisance et de de concentration extrême, presque inquiète.

Daniel Erdmann photo David Abécassis     (photo David Abécassis)

Quant aux guitares de Hasse Poulsen, elles traversent aussi les esthétiques avec une liberté toujours pertinente (qui n’exclut pas l’impertinence, évidemment….), de la nostalgie du blues aux sons carrément rock, en passant par les innombrables métamorphoses de l’instrument.

Hasse Poulsen photo David Abécassis      (photo David Abécassis)

Après des compositions d’Edward Perraud évoquant l’univers du photographe Jacques Henri Lartigue, Hasse Poulsen annonce un blues, pour lutter contre le désespoir que suscite le monde tel qu’il va : « on joue le blues, dit-il, longtemps, et on se sent mieux ». Ce qu’ils font sans délai, avec lenteur et liberté, avant un crescendo effervescent qui débouchera, contre toute attente, sur un mélange de bossa nova et de boléro cubain. Effectivement, nous nous sentons mieux ! Le public leur fait un triomphe, justifié, avec en rappel, et presque rituellement, une version très décoiffante et trans-stylistique de L’Internationale.

Xavier Prévost

Ce concert sera diffusé sur France Musique le 11 novembre 2017 à 19h dans l’émission ‘Le Jazz Club’|Quand la musique est aussi un théâtre musical, c’est une fête, et le groupe Das Kapital s’en fait le grand ordonnateur.

À 20h30, la soirée avait commencé plutôt sagement, avec le duo Magui Vergero, où l’on retrouve le saxophoniste ténor Guilhem Verger, entendu la veille en trio, et le guitariste Matia Levrero. Musique inspirée, autour des compositions du guitariste, et de quelques emprunts, à Jacques Brel (Ne me quitte pas, presque recomposé) ou aux standards états-uniens (Bye Bye Blackbird). Un savant tissage de feeling et de construction qui vise l’émoi et touche au but.

Duo Magui Vergero      Le duo Magui Vergero

 

DAS KAPITAL «Kind of Red»

Daniel Erdmann (saxophones ténor & soprano), Hasse Poulsen (guitares), Edward Perraud (batterie & accessoires divers)

Montpellier, Amphithéâtre du Domaine d’O, 25 juillet 2017, 22h

Le thème du festival cette année c’est  »ЯEVOLUTION(S) », et pour célébrer dignement le centenaire de la révolution bolchevique, étaient programmées, à 20h, à l’Opéra Berlioz, des œuvres circonstancielles de Chostakovitch et Prokofiev. Et le jazz ne pouvait évidemment pas être de reste deux heures plus tard à l’Amphi d’O. En présentant le groupe au public, Pascal Rozat fait mine de s’interroger sur le marxisme supposé que suggère le nom du groupe, et avoue qu’il le perçoit plus anarchiste que communiste…. C’est possible, et même probable, mais qu’elle soit prolétarienne, marxiste, anarchiste ou esthétique, toute révolution est bonne à prendre (jusqu’à preuve du contraire évidemment), l’essentiel étant qu’elle ne soit pas la révolution nationale de sinistre mémoire.

Das Kapital photo David Abécassis     (photo David Abécassis)

Le groupe a choisi de construire son concert autour du disque «Kind of Red», publié en 2015 sous étiquette Label Bleu. Mais la musique est évidemment renouvelée par la magie du concert, attisée par la chaleureuse liberté qui tend à prévaloir, dans les relations entre les musiciens sur scène comme dans le contact avec le public. Le concert commence avec une composition d’Edward Perraud, sorte de thème soul funk efficace et stimulant qui va progressivement dériver vers les libertés du free jazz. Ces musiciens aiment tellement les racines qu’ils en font des décoctions, des philtres magiques, en évitant soigneusement la poudre de perlimpinpin. Les présentations se font avec un humour décalé bien en phase avec le propos musical, qui est de jouer avec concentration et précision, sans se prendre au sérieux mais en s’immergeant totalement dans la force de l’instant. Edward Perraud, au centre de la scène, est un peu le catalyseur de ce théâtre musical où chaque geste apporte son poids de musique.

Edward Perraud photo David Abécassis      (photo David Abécassis)

Dans un thème de Daniel Erdmann dédié à Steve Lacy, le saxophoniste dialogue en homorythmie avec le batteur dans une dramaturgie gestuelle qui renforce le pouvoir des sons. Le saxophone avec lui, ténor ou soprano, va traverser tous les langages reconnus au jazz et à sa périphérie, mélange d’aisance et de de concentration extrême, presque inquiète.

Daniel Erdmann photo David Abécassis     (photo David Abécassis)

Quant aux guitares de Hasse Poulsen, elles traversent aussi les esthétiques avec une liberté toujours pertinente (qui n’exclut pas l’impertinence, évidemment….), de la nostalgie du blues aux sons carrément rock, en passant par les innombrables métamorphoses de l’instrument.

Hasse Poulsen photo David Abécassis      (photo David Abécassis)

Après des compositions d’Edward Perraud évoquant l’univers du photographe Jacques Henri Lartigue, Hasse Poulsen annonce un blues, pour lutter contre le désespoir que suscite le monde tel qu’il va : « on joue le blues, dit-il, longtemps, et on se sent mieux ». Ce qu’ils font sans délai, avec lenteur et liberté, avant un crescendo effervescent qui débouchera, contre toute attente, sur un mélange de bossa nova et de boléro cubain. Effectivement, nous nous sentons mieux ! Le public leur fait un triomphe, justifié, avec en rappel, et presque rituellement, une version très décoiffante et trans-stylistique de L’Internationale.

Xavier Prévost

Ce concert sera diffusé sur France Musique le 11 novembre 2017 à 19h dans l’émission ‘Le Jazz Club’|Quand la musique est aussi un théâtre musical, c’est une fête, et le groupe Das Kapital s’en fait le grand ordonnateur.

À 20h30, la soirée avait commencé plutôt sagement, avec le duo Magui Vergero, où l’on retrouve le saxophoniste ténor Guilhem Verger, entendu la veille en trio, et le guitariste Matia Levrero. Musique inspirée, autour des compositions du guitariste, et de quelques emprunts, à Jacques Brel (Ne me quitte pas, presque recomposé) ou aux standards états-uniens (Bye Bye Blackbird). Un savant tissage de feeling et de construction qui vise l’émoi et touche au but.

Duo Magui Vergero      Le duo Magui Vergero

 

DAS KAPITAL «Kind of Red»

Daniel Erdmann (saxophones ténor & soprano), Hasse Poulsen (guitares), Edward Perraud (batterie & accessoires divers)

Montpellier, Amphithéâtre du Domaine d’O, 25 juillet 2017, 22h

Le thème du festival cette année c’est  »ЯEVOLUTION(S) », et pour célébrer dignement le centenaire de la révolution bolchevique, étaient programmées, à 20h, à l’Opéra Berlioz, des œuvres circonstancielles de Chostakovitch et Prokofiev. Et le jazz ne pouvait évidemment pas être de reste deux heures plus tard à l’Amphi d’O. En présentant le groupe au public, Pascal Rozat fait mine de s’interroger sur le marxisme supposé que suggère le nom du groupe, et avoue qu’il le perçoit plus anarchiste que communiste…. C’est possible, et même probable, mais qu’elle soit prolétarienne, marxiste, anarchiste ou esthétique, toute révolution est bonne à prendre (jusqu’à preuve du contraire évidemment), l’essentiel étant qu’elle ne soit pas la révolution nationale de sinistre mémoire.

Das Kapital photo David Abécassis     (photo David Abécassis)

Le groupe a choisi de construire son concert autour du disque «Kind of Red», publié en 2015 sous étiquette Label Bleu. Mais la musique est évidemment renouvelée par la magie du concert, attisée par la chaleureuse liberté qui tend à prévaloir, dans les relations entre les musiciens sur scène comme dans le contact avec le public. Le concert commence avec une composition d’Edward Perraud, sorte de thème soul funk efficace et stimulant qui va progressivement dériver vers les libertés du free jazz. Ces musiciens aiment tellement les racines qu’ils en font des décoctions, des philtres magiques, en évitant soigneusement la poudre de perlimpinpin. Les présentations se font avec un humour décalé bien en phase avec le propos musical, qui est de jouer avec concentration et précision, sans se prendre au sérieux mais en s’immergeant totalement dans la force de l’instant. Edward Perraud, au centre de la scène, est un peu le catalyseur de ce théâtre musical où chaque geste apporte son poids de musique.

Edward Perraud photo David Abécassis      (photo David Abécassis)

Dans un thème de Daniel Erdmann dédié à Steve Lacy, le saxophoniste dialogue en homorythmie avec le batteur dans une dramaturgie gestuelle qui renforce le pouvoir des sons. Le saxophone avec lui, ténor ou soprano, va traverser tous les langages reconnus au jazz et à sa périphérie, mélange d’aisance et de de concentration extrême, presque inquiète.

Daniel Erdmann photo David Abécassis     (photo David Abécassis)

Quant aux guitares de Hasse Poulsen, elles traversent aussi les esthétiques avec une liberté toujours pertinente (qui n’exclut pas l’impertinence, évidemment….), de la nostalgie du blues aux sons carrément rock, en passant par les innombrables métamorphoses de l’instrument.

Hasse Poulsen photo David Abécassis      (photo David Abécassis)

Après des compositions d’Edward Perraud évoquant l’univers du photographe Jacques Henri Lartigue, Hasse Poulsen annonce un blues, pour lutter contre le désespoir que suscite le monde tel qu’il va : « on joue le blues, dit-il, longtemps, et on se sent mieux ». Ce qu’ils font sans délai, avec lenteur et liberté, avant un crescendo effervescent qui débouchera, contre toute attente, sur un mélange de bossa nova et de boléro cubain. Effectivement, nous nous sentons mieux ! Le public leur fait un triomphe, justifié, avec en rappel, et presque rituellement, une version très décoiffante et trans-stylistique de L’Internationale.

Xavier Prévost

Ce concert sera diffusé sur France Musique le 11 novembre 2017 à 19h dans l’émission ‘Le Jazz Club’