RADIO FRANCE OCCITANIE MONTPELLIER : JEFF HERR CORPORATION
Cinquième étape pour le Tour du Jazz que représente la programmation du festival à l’Amphitéâtre d’O : après l’Afrique, la voix, le piano solo et la Suite monumentale d’Antonio Sanchez, une escale luxembourgeoise, avec Jeff Herr Corporation.
La soirée a commencé, rituellement, sous la pinède à 20h30. Aujourd’hui c’est ‘Maloya Jazz Xperianz’, groupe rassemblé par une très bonne saxophoniste (également chanteuse), Emeline Potonié, qui termine sa formation au Conservatoire de Montpellier et se prépare à regagner l’Ile de la Réunion qui l’a vu naître.
JEFF HERR CORPORATION
Maxime Bender (saxophone ténor & soprano), Laurent Payfert (contrebasse), Jeff Herr (batterie, composition)
Montpellier, Amphithéâtre du Domaine d’O, 21 juillet 2017, 22h
La plaquette de programmation, imprimée au printemps, annonçait initialement pour cette soirée la saxophoniste norvégienne Mette Henriette. Après des mois de tractations il est apparu qu’un accord fiable ne pourrait aboutir, et l’avisé programmateur a changé son fusil d’épaule et choisi à l’approche de l’été d’inviter le trio du batteur luxembourgeois, un groupe qui avait fait forte impression à l’ami Franck Bergerot en 2015 au festival de Nevers ; un groupe que l’on entend relativement peu dans notre pays (excepté en Lorraine, proximité oblige), et qui jouera le lendemain (aujourd’hui même, 22 juillet, quand j’écris ces lignes) au Millau Jazz Festival. Belle idée qui nous a valu un beau moment de musique.
Ce n’est pas un groupe de batteur, mais une sorte d’unité trilogique, où le dialogue à trois (parfois à deux) doit prévaloir en permanence. Le groupe dispose d’un fort potentiel de groove, mais il ne sacrifie nullement à la tension permanente du rythme. Les compositions, signées par Jeff Herr, et les interventions improvisées, sont architecturées de telle sorte que l’intensité musicale bouillonne en permanence, tantôt sur le mode de l’excitation maximale, tantôt vers l’intériorité assumée. Le trio joue de nouvelles compositions, celles d’un disque à paraître en novembre, et qui aura pour invité le guitariste états-unien Adam Rogers (hasard objectif : le quintette d’Antonio Sanchez, présent la veille sur la même scène, a joué une suite dont la version au disque est en sextette…. avec le même Adam Rogers !). La formule instrumentale est hardie, et tenir la scène près d’une heure trente constitue une forme de défi permanent. Défi brillamment relevé, au fil du concert. Dès le premier titre le décor est dressé : après une introduction-surprise, un thème mélodique du saxophone entre en tension avec une rythmique très marquée, la vie est là, l’effervescence s’installe, et elle perdurera. Maxime Bender, au saxophone ténor, développe son improvisation en variant les phrasés, les découpages, les sonorités, avec une science du récit qui nous défierait presque de perdre le fil. Pour le thème suivant, le saxophoniste passe au soprano, et après une intro de batterie jouée aux mailloches, et une entrée de la contrebasse, le sax joue un thème en forme de choral, avant de s’évader vers l’improvisation, libre, et aussi très lyrique. Tout cela conduira à un échange très ouvert entre les trois musiciens. Le batteur ne tire pas avantage de sa position de leader en multipliant les solos, mais il insuffle de la tension rythmique en permanence. Le saxophoniste montre une variété de timbres, de phrasés et d’inspiration qui force l’admiration. Quant au contrebassiste Laurent Payfert, qui va nous gratifier bientôt d’une magnifique introduction en harmoniques, sans effets ni ostentation, mais avec une rigueur musicale hallucinante, il est une sorte de pilier du trio.
Ce contrebassiste Lorrain est présenté par Jeff Herr, dans l’entretien de sortie de scène disponible à la réécoute sur le site de France Musique, comme une sorte de tuteur, statut que lui procure les quelques années d’âge et d’expérience qui le séparent de ses partenaires. Une sorte de totem qui fédère le groupe dans une approche constamment collective qui en fait la force et la valeur. Bref ce fut encore un beau moment de musique, à revivre en suivant le lien ci-dessous vers le site de France Musique (C’est la dernière diffusion en direct ; les prochains concerts seront diffusés après l’été).
Xavier Prévost
https://www.francemusique.fr/emissions/jazz-montpellier/jeff-herr-corporation-revisitent-jimi-hendrix-david-bowie-ou-les-beatles-l-amphitheatre-d-o-montpellier-2017-35495|Cinquième étape pour le Tour du Jazz que représente la programmation du festival à l’Amphitéâtre d’O : après l’Afrique, la voix, le piano solo et la Suite monumentale d’Antonio Sanchez, une escale luxembourgeoise, avec Jeff Herr Corporation.
La soirée a commencé, rituellement, sous la pinède à 20h30. Aujourd’hui c’est ‘Maloya Jazz Xperianz’, groupe rassemblé par une très bonne saxophoniste (également chanteuse), Emeline Potonié, qui termine sa formation au Conservatoire de Montpellier et se prépare à regagner l’Ile de la Réunion qui l’a vu naître.
JEFF HERR CORPORATION
Maxime Bender (saxophone ténor & soprano), Laurent Payfert (contrebasse), Jeff Herr (batterie, composition)
Montpellier, Amphithéâtre du Domaine d’O, 21 juillet 2017, 22h
La plaquette de programmation, imprimée au printemps, annonçait initialement pour cette soirée la saxophoniste norvégienne Mette Henriette. Après des mois de tractations il est apparu qu’un accord fiable ne pourrait aboutir, et l’avisé programmateur a changé son fusil d’épaule et choisi à l’approche de l’été d’inviter le trio du batteur luxembourgeois, un groupe qui avait fait forte impression à l’ami Franck Bergerot en 2015 au festival de Nevers ; un groupe que l’on entend relativement peu dans notre pays (excepté en Lorraine, proximité oblige), et qui jouera le lendemain (aujourd’hui même, 22 juillet, quand j’écris ces lignes) au Millau Jazz Festival. Belle idée qui nous a valu un beau moment de musique.
Ce n’est pas un groupe de batteur, mais une sorte d’unité trilogique, où le dialogue à trois (parfois à deux) doit prévaloir en permanence. Le groupe dispose d’un fort potentiel de groove, mais il ne sacrifie nullement à la tension permanente du rythme. Les compositions, signées par Jeff Herr, et les interventions improvisées, sont architecturées de telle sorte que l’intensité musicale bouillonne en permanence, tantôt sur le mode de l’excitation maximale, tantôt vers l’intériorité assumée. Le trio joue de nouvelles compositions, celles d’un disque à paraître en novembre, et qui aura pour invité le guitariste états-unien Adam Rogers (hasard objectif : le quintette d’Antonio Sanchez, présent la veille sur la même scène, a joué une suite dont la version au disque est en sextette…. avec le même Adam Rogers !). La formule instrumentale est hardie, et tenir la scène près d’une heure trente constitue une forme de défi permanent. Défi brillamment relevé, au fil du concert. Dès le premier titre le décor est dressé : après une introduction-surprise, un thème mélodique du saxophone entre en tension avec une rythmique très marquée, la vie est là, l’effervescence s’installe, et elle perdurera. Maxime Bender, au saxophone ténor, développe son improvisation en variant les phrasés, les découpages, les sonorités, avec une science du récit qui nous défierait presque de perdre le fil. Pour le thème suivant, le saxophoniste passe au soprano, et après une intro de batterie jouée aux mailloches, et une entrée de la contrebasse, le sax joue un thème en forme de choral, avant de s’évader vers l’improvisation, libre, et aussi très lyrique. Tout cela conduira à un échange très ouvert entre les trois musiciens. Le batteur ne tire pas avantage de sa position de leader en multipliant les solos, mais il insuffle de la tension rythmique en permanence. Le saxophoniste montre une variété de timbres, de phrasés et d’inspiration qui force l’admiration. Quant au contrebassiste Laurent Payfert, qui va nous gratifier bientôt d’une magnifique introduction en harmoniques, sans effets ni ostentation, mais avec une rigueur musicale hallucinante, il est une sorte de pilier du trio.
Ce contrebassiste Lorrain est présenté par Jeff Herr, dans l’entretien de sortie de scène disponible à la réécoute sur le site de France Musique, comme une sorte de tuteur, statut que lui procure les quelques années d’âge et d’expérience qui le séparent de ses partenaires. Une sorte de totem qui fédère le groupe dans une approche constamment collective qui en fait la force et la valeur. Bref ce fut encore un beau moment de musique, à revivre en suivant le lien ci-dessous vers le site de France Musique (C’est la dernière diffusion en direct ; les prochains concerts seront diffusés après l’été).
Xavier Prévost
https://www.francemusique.fr/emissions/jazz-montpellier/jeff-herr-corporation-revisitent-jimi-hendrix-david-bowie-ou-les-beatles-l-amphitheatre-d-o-montpellier-2017-35495|Cinquième étape pour le Tour du Jazz que représente la programmation du festival à l’Amphitéâtre d’O : après l’Afrique, la voix, le piano solo et la Suite monumentale d’Antonio Sanchez, une escale luxembourgeoise, avec Jeff Herr Corporation.
La soirée a commencé, rituellement, sous la pinède à 20h30. Aujourd’hui c’est ‘Maloya Jazz Xperianz’, groupe rassemblé par une très bonne saxophoniste (également chanteuse), Emeline Potonié, qui termine sa formation au Conservatoire de Montpellier et se prépare à regagner l’Ile de la Réunion qui l’a vu naître.
JEFF HERR CORPORATION
Maxime Bender (saxophone ténor & soprano), Laurent Payfert (contrebasse), Jeff Herr (batterie, composition)
Montpellier, Amphithéâtre du Domaine d’O, 21 juillet 2017, 22h
La plaquette de programmation, imprimée au printemps, annonçait initialement pour cette soirée la saxophoniste norvégienne Mette Henriette. Après des mois de tractations il est apparu qu’un accord fiable ne pourrait aboutir, et l’avisé programmateur a changé son fusil d’épaule et choisi à l’approche de l’été d’inviter le trio du batteur luxembourgeois, un groupe qui avait fait forte impression à l’ami Franck Bergerot en 2015 au festival de Nevers ; un groupe que l’on entend relativement peu dans notre pays (excepté en Lorraine, proximité oblige), et qui jouera le lendemain (aujourd’hui même, 22 juillet, quand j’écris ces lignes) au Millau Jazz Festival. Belle idée qui nous a valu un beau moment de musique.
Ce n’est pas un groupe de batteur, mais une sorte d’unité trilogique, où le dialogue à trois (parfois à deux) doit prévaloir en permanence. Le groupe dispose d’un fort potentiel de groove, mais il ne sacrifie nullement à la tension permanente du rythme. Les compositions, signées par Jeff Herr, et les interventions improvisées, sont architecturées de telle sorte que l’intensité musicale bouillonne en permanence, tantôt sur le mode de l’excitation maximale, tantôt vers l’intériorité assumée. Le trio joue de nouvelles compositions, celles d’un disque à paraître en novembre, et qui aura pour invité le guitariste états-unien Adam Rogers (hasard objectif : le quintette d’Antonio Sanchez, présent la veille sur la même scène, a joué une suite dont la version au disque est en sextette…. avec le même Adam Rogers !). La formule instrumentale est hardie, et tenir la scène près d’une heure trente constitue une forme de défi permanent. Défi brillamment relevé, au fil du concert. Dès le premier titre le décor est dressé : après une introduction-surprise, un thème mélodique du saxophone entre en tension avec une rythmique très marquée, la vie est là, l’effervescence s’installe, et elle perdurera. Maxime Bender, au saxophone ténor, développe son improvisation en variant les phrasés, les découpages, les sonorités, avec une science du récit qui nous défierait presque de perdre le fil. Pour le thème suivant, le saxophoniste passe au soprano, et après une intro de batterie jouée aux mailloches, et une entrée de la contrebasse, le sax joue un thème en forme de choral, avant de s’évader vers l’improvisation, libre, et aussi très lyrique. Tout cela conduira à un échange très ouvert entre les trois musiciens. Le batteur ne tire pas avantage de sa position de leader en multipliant les solos, mais il insuffle de la tension rythmique en permanence. Le saxophoniste montre une variété de timbres, de phrasés et d’inspiration qui force l’admiration. Quant au contrebassiste Laurent Payfert, qui va nous gratifier bientôt d’une magnifique introduction en harmoniques, sans effets ni ostentation, mais avec une rigueur musicale hallucinante, il est une sorte de pilier du trio.
Ce contrebassiste Lorrain est présenté par Jeff Herr, dans l’entretien de sortie de scène disponible à la réécoute sur le site de France Musique, comme une sorte de tuteur, statut que lui procure les quelques années d’âge et d’expérience qui le séparent de ses partenaires. Une sorte de totem qui fédère le groupe dans une approche constamment collective qui en fait la force et la valeur. Bref ce fut encore un beau moment de musique, à revivre en suivant le lien ci-dessous vers le site de France Musique (C’est la dernière diffusion en direct ; les prochains concerts seront diffusés après l’été).
Xavier Prévost
https://www.francemusique.fr/emissions/jazz-montpellier/jeff-herr-corporation-revisitent-jimi-hendrix-david-bowie-ou-les-beatles-l-amphitheatre-d-o-montpellier-2017-35495|Cinquième étape pour le Tour du Jazz que représente la programmation du festival à l’Amphitéâtre d’O : après l’Afrique, la voix, le piano solo et la Suite monumentale d’Antonio Sanchez, une escale luxembourgeoise, avec Jeff Herr Corporation.
La soirée a commencé, rituellement, sous la pinède à 20h30. Aujourd’hui c’est ‘Maloya Jazz Xperianz’, groupe rassemblé par une très bonne saxophoniste (également chanteuse), Emeline Potonié, qui termine sa formation au Conservatoire de Montpellier et se prépare à regagner l’Ile de la Réunion qui l’a vu naître.
JEFF HERR CORPORATION
Maxime Bender (saxophone ténor & soprano), Laurent Payfert (contrebasse), Jeff Herr (batterie, composition)
Montpellier, Amphithéâtre du Domaine d’O, 21 juillet 2017, 22h
La plaquette de programmation, imprimée au printemps, annonçait initialement pour cette soirée la saxophoniste norvégienne Mette Henriette. Après des mois de tractations il est apparu qu’un accord fiable ne pourrait aboutir, et l’avisé programmateur a changé son fusil d’épaule et choisi à l’approche de l’été d’inviter le trio du batteur luxembourgeois, un groupe qui avait fait forte impression à l’ami Franck Bergerot en 2015 au festival de Nevers ; un groupe que l’on entend relativement peu dans notre pays (excepté en Lorraine, proximité oblige), et qui jouera le lendemain (aujourd’hui même, 22 juillet, quand j’écris ces lignes) au Millau Jazz Festival. Belle idée qui nous a valu un beau moment de musique.
Ce n’est pas un groupe de batteur, mais une sorte d’unité trilogique, où le dialogue à trois (parfois à deux) doit prévaloir en permanence. Le groupe dispose d’un fort potentiel de groove, mais il ne sacrifie nullement à la tension permanente du rythme. Les compositions, signées par Jeff Herr, et les interventions improvisées, sont architecturées de telle sorte que l’intensité musicale bouillonne en permanence, tantôt sur le mode de l’excitation maximale, tantôt vers l’intériorité assumée. Le trio joue de nouvelles compositions, celles d’un disque à paraître en novembre, et qui aura pour invité le guitariste états-unien Adam Rogers (hasard objectif : le quintette d’Antonio Sanchez, présent la veille sur la même scène, a joué une suite dont la version au disque est en sextette…. avec le même Adam Rogers !). La formule instrumentale est hardie, et tenir la scène près d’une heure trente constitue une forme de défi permanent. Défi brillamment relevé, au fil du concert. Dès le premier titre le décor est dressé : après une introduction-surprise, un thème mélodique du saxophone entre en tension avec une rythmique très marquée, la vie est là, l’effervescence s’installe, et elle perdurera. Maxime Bender, au saxophone ténor, développe son improvisation en variant les phrasés, les découpages, les sonorités, avec une science du récit qui nous défierait presque de perdre le fil. Pour le thème suivant, le saxophoniste passe au soprano, et après une intro de batterie jouée aux mailloches, et une entrée de la contrebasse, le sax joue un thème en forme de choral, avant de s’évader vers l’improvisation, libre, et aussi très lyrique. Tout cela conduira à un échange très ouvert entre les trois musiciens. Le batteur ne tire pas avantage de sa position de leader en multipliant les solos, mais il insuffle de la tension rythmique en permanence. Le saxophoniste montre une variété de timbres, de phrasés et d’inspiration qui force l’admiration. Quant au contrebassiste Laurent Payfert, qui va nous gratifier bientôt d’une magnifique introduction en harmoniques, sans effets ni ostentation, mais avec une rigueur musicale hallucinante, il est une sorte de pilier du trio.
Ce contrebassiste Lorrain est présenté par Jeff Herr, dans l’entretien de sortie de scène disponible à la réécoute sur le site de France Musique, comme une sorte de tuteur, statut que lui procure les quelques années d’âge et d’expérience qui le séparent de ses partenaires. Une sorte de totem qui fédère le groupe dans une approche constamment collective qui en fait la force et la valeur. Bref ce fut encore un beau moment de musique, à revivre en suivant le lien ci-dessous vers le site de France Musique (C’est la dernière diffusion en direct ; les prochains concerts seront diffusés après l’été).
Xavier Prévost