Jazz live
Publié le 23 Juil 2012

Saint-Émilion Jazz Festival (3)

Dimanche ensoleillé à St Emilion. Très ensoleillé même. Le festival touche déjà à sa fin, on se regroupe dans le parc Guadet pour un repas champêtre, des vins simples, des rencontres, des musiciens qui passent, Jacky Terrasson accueille Yaron Herman qui vient d’arriver, Brian Blade se promène amoureusement avec sa compagne, les photographes n’en peuvent plus de faire poser celui-là, d’avoir un portrait de cet autre, Jean-François Labérine me laisse profiter de ses idées, on partage quoi !!!

 

JFLBB2JFLBBJeux de mains entre Labérine et Brian Blade, sourires, gentillesse extrême du batteur qui a triomphé la veille, hélas pour moi sans que je puisse l’entendre. On est loin de la musique, on est près des musiciens qui se laissent approcher. Moment de suspens avant les choses sérieuses, c’est à dire le solo de Yaron Herman, prévu vers 18.00.

 

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Au cours de son récital, Yaron Herman a joué un morceau israélien de Chava Alberstein, Passepied de Claude Debussy, le Libera Me du Requiem de Fauré, Frozen de Madonna mixé avec Jerusalem Of Gold de Naomi Shemer, No Surprises de Radiohead, et dans les rappels Hallelujah de Leonard Cohen et All The Things Tou Are de Jerome Kern. Disons d’ailleurs que contrairement au titre emprunté à Radiohead, il a joué tout ces titres avec beaucoup de surprises, de contrepieds (ou de passepieds peut-être), allant chercher dans le tréfonds de sa mémoire les fantômes textuels de la chose, sans (presque) jamais les citer comme tels. La plupart des pièces procèdent ainsi par construction/déconstruction, elles déploient selon les moments grâce souveraine, mélancolie passagère ou profonde, apaisements d’un matin clair, comptines d’enfants inquiets, et autres climats variés, contrastés sans excès, jamais les mêmes. Formellement, ces lambeaux de textes sont traités d’une façon qui peut rappeler ici le tout jeune Jarrett de Lalene ou In Front (de l’album « Facing You »), là un compositeur affilié à l’Ecole de Vienne, ailleurs les auteurs même, et le plus souvent ils ne renvoient qu’à la façon unique que le jeune pianiste a de les faire jouer avec la musique qu’il a en tête. 

 

Encore une fois – mais qui en doute ? – c’est la musique qui triomphe quand les nombreux spectateurs se lèvent pour une ovation méritée, se jettent sur l’interprète pour le remercier, et repartent avec la bonne idée de revenir dans ce lieu où les musiques qui s’offrent à eux sont moins conviviales d’apparence que sur les grandes scènes à rassembler du monde, mais produisent des effets d’élévation et non de rabaissement. Je suis de parti pris, j’en conviens. Et je maintiens. Du coup, la formation qui se prévaut d’Earth, Wind And Fire se sera bien passé de moi. Une dernière image. A bientôt.

 

Philippe Méziat

 

 

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Dimanche ensoleillé à St Emilion. Très ensoleillé même. Le festival touche déjà à sa fin, on se regroupe dans le parc Guadet pour un repas champêtre, des vins simples, des rencontres, des musiciens qui passent, Jacky Terrasson accueille Yaron Herman qui vient d’arriver, Brian Blade se promène amoureusement avec sa compagne, les photographes n’en peuvent plus de faire poser celui-là, d’avoir un portrait de cet autre, Jean-François Labérine me laisse profiter de ses idées, on partage quoi !!!

 

JFLBB2JFLBBJeux de mains entre Labérine et Brian Blade, sourires, gentillesse extrême du batteur qui a triomphé la veille, hélas pour moi sans que je puisse l’entendre. On est loin de la musique, on est près des musiciens qui se laissent approcher. Moment de suspens avant les choses sérieuses, c’est à dire le solo de Yaron Herman, prévu vers 18.00.

 

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Au cours de son récital, Yaron Herman a joué un morceau israélien de Chava Alberstein, Passepied de Claude Debussy, le Libera Me du Requiem de Fauré, Frozen de Madonna mixé avec Jerusalem Of Gold de Naomi Shemer, No Surprises de Radiohead, et dans les rappels Hallelujah de Leonard Cohen et All The Things Tou Are de Jerome Kern. Disons d’ailleurs que contrairement au titre emprunté à Radiohead, il a joué tout ces titres avec beaucoup de surprises, de contrepieds (ou de passepieds peut-être), allant chercher dans le tréfonds de sa mémoire les fantômes textuels de la chose, sans (presque) jamais les citer comme tels. La plupart des pièces procèdent ainsi par construction/déconstruction, elles déploient selon les moments grâce souveraine, mélancolie passagère ou profonde, apaisements d’un matin clair, comptines d’enfants inquiets, et autres climats variés, contrastés sans excès, jamais les mêmes. Formellement, ces lambeaux de textes sont traités d’une façon qui peut rappeler ici le tout jeune Jarrett de Lalene ou In Front (de l’album « Facing You »), là un compositeur affilié à l’Ecole de Vienne, ailleurs les auteurs même, et le plus souvent ils ne renvoient qu’à la façon unique que le jeune pianiste a de les faire jouer avec la musique qu’il a en tête. 

 

Encore une fois – mais qui en doute ? – c’est la musique qui triomphe quand les nombreux spectateurs se lèvent pour une ovation méritée, se jettent sur l’interprète pour le remercier, et repartent avec la bonne idée de revenir dans ce lieu où les musiques qui s’offrent à eux sont moins conviviales d’apparence que sur les grandes scènes à rassembler du monde, mais produisent des effets d’élévation et non de rabaissement. Je suis de parti pris, j’en conviens. Et je maintiens. Du coup, la formation qui se prévaut d’Earth, Wind And Fire se sera bien passé de moi. Une dernière image. A bientôt.

 

Philippe Méziat

 

 

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Dimanche ensoleillé à St Emilion. Très ensoleillé même. Le festival touche déjà à sa fin, on se regroupe dans le parc Guadet pour un repas champêtre, des vins simples, des rencontres, des musiciens qui passent, Jacky Terrasson accueille Yaron Herman qui vient d’arriver, Brian Blade se promène amoureusement avec sa compagne, les photographes n’en peuvent plus de faire poser celui-là, d’avoir un portrait de cet autre, Jean-François Labérine me laisse profiter de ses idées, on partage quoi !!!

 

JFLBB2JFLBBJeux de mains entre Labérine et Brian Blade, sourires, gentillesse extrême du batteur qui a triomphé la veille, hélas pour moi sans que je puisse l’entendre. On est loin de la musique, on est près des musiciens qui se laissent approcher. Moment de suspens avant les choses sérieuses, c’est à dire le solo de Yaron Herman, prévu vers 18.00.

 

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Au cours de son récital, Yaron Herman a joué un morceau israélien de Chava Alberstein, Passepied de Claude Debussy, le Libera Me du Requiem de Fauré, Frozen de Madonna mixé avec Jerusalem Of Gold de Naomi Shemer, No Surprises de Radiohead, et dans les rappels Hallelujah de Leonard Cohen et All The Things Tou Are de Jerome Kern. Disons d’ailleurs que contrairement au titre emprunté à Radiohead, il a joué tout ces titres avec beaucoup de surprises, de contrepieds (ou de passepieds peut-être), allant chercher dans le tréfonds de sa mémoire les fantômes textuels de la chose, sans (presque) jamais les citer comme tels. La plupart des pièces procèdent ainsi par construction/déconstruction, elles déploient selon les moments grâce souveraine, mélancolie passagère ou profonde, apaisements d’un matin clair, comptines d’enfants inquiets, et autres climats variés, contrastés sans excès, jamais les mêmes. Formellement, ces lambeaux de textes sont traités d’une façon qui peut rappeler ici le tout jeune Jarrett de Lalene ou In Front (de l’album « Facing You »), là un compositeur affilié à l’Ecole de Vienne, ailleurs les auteurs même, et le plus souvent ils ne renvoient qu’à la façon unique que le jeune pianiste a de les faire jouer avec la musique qu’il a en tête. 

 

Encore une fois – mais qui en doute ? – c’est la musique qui triomphe quand les nombreux spectateurs se lèvent pour une ovation méritée, se jettent sur l’interprète pour le remercier, et repartent avec la bonne idée de revenir dans ce lieu où les musiques qui s’offrent à eux sont moins conviviales d’apparence que sur les grandes scènes à rassembler du monde, mais produisent des effets d’élévation et non de rabaissement. Je suis de parti pris, j’en conviens. Et je maintiens. Du coup, la formation qui se prévaut d’Earth, Wind And Fire se sera bien passé de moi. Une dernière image. A bientôt.

 

Philippe Méziat

 

 

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Dimanche ensoleillé à St Emilion. Très ensoleillé même. Le festival touche déjà à sa fin, on se regroupe dans le parc Guadet pour un repas champêtre, des vins simples, des rencontres, des musiciens qui passent, Jacky Terrasson accueille Yaron Herman qui vient d’arriver, Brian Blade se promène amoureusement avec sa compagne, les photographes n’en peuvent plus de faire poser celui-là, d’avoir un portrait de cet autre, Jean-François Labérine me laisse profiter de ses idées, on partage quoi !!!

 

JFLBB2JFLBBJeux de mains entre Labérine et Brian Blade, sourires, gentillesse extrême du batteur qui a triomphé la veille, hélas pour moi sans que je puisse l’entendre. On est loin de la musique, on est près des musiciens qui se laissent approcher. Moment de suspens avant les choses sérieuses, c’est à dire le solo de Yaron Herman, prévu vers 18.00.

 

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Au cours de son récital, Yaron Herman a joué un morceau israélien de Chava Alberstein, Passepied de Claude Debussy, le Libera Me du Requiem de Fauré, Frozen de Madonna mixé avec Jerusalem Of Gold de Naomi Shemer, No Surprises de Radiohead, et dans les rappels Hallelujah de Leonard Cohen et All The Things Tou Are de Jerome Kern. Disons d’ailleurs que contrairement au titre emprunté à Radiohead, il a joué tout ces titres avec beaucoup de surprises, de contrepieds (ou de passepieds peut-être), allant chercher dans le tréfonds de sa mémoire les fantômes textuels de la chose, sans (presque) jamais les citer comme tels. La plupart des pièces procèdent ainsi par construction/déconstruction, elles déploient selon les moments grâce souveraine, mélancolie passagère ou profonde, apaisements d’un matin clair, comptines d’enfants inquiets, et autres climats variés, contrastés sans excès, jamais les mêmes. Formellement, ces lambeaux de textes sont traités d’une façon qui peut rappeler ici le tout jeune Jarrett de Lalene ou In Front (de l’album « Facing You »), là un compositeur affilié à l’Ecole de Vienne, ailleurs les auteurs même, et le plus souvent ils ne renvoient qu’à la façon unique que le jeune pianiste a de les faire jouer avec la musique qu’il a en tête. 

 

Encore une fois – mais qui en doute ? – c’est la musique qui triomphe quand les nombreux spectateurs se lèvent pour une ovation méritée, se jettent sur l’interprète pour le remercier, et repartent avec la bonne idée de revenir dans ce lieu où les musiques qui s’offrent à eux sont moins conviviales d’apparence que sur les grandes scènes à rassembler du monde, mais produisent des effets d’élévation et non de rabaissement. Je suis de parti pris, j’en conviens. Et je maintiens. Du coup, la formation qui se prévaut d’Earth, Wind And Fire se sera bien passé de moi. Une dernière image. A bientôt.

 

Philippe Méziat

 

 

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