Shadow Lands : Jazzdor sous les étoiles
Hier, avant de prendre mon train pour Paris, j’ai assisté au Planétarium de Strasbourg à mon dernier concert à Jazzdor 2024 avec Shadow Lands, le trio de Robin Fincker, Kit Downes et Lauren Kinsella.
C’est devenu l’un des lieux du festival de Jazzdor : le Planétarium du jardin des Sciences. Descendant du train en provenance de Nevers, avant-hier, je m’y étais déjà rendu directement pour assister à 17h au concert de [na], trio lauréat du dispositif de soutien Jazz Migrations 2024 : Rémi Psaume (saxophones alto et baryton, électronique), Raphaël Szöllösy (guitare baryton, électroniques) et Selma Namata Doyen (batterie).
[na] est le symbole chimique du sodium qui ne fut isolé à l’état pur qu’en 1807 et qui réagit violemment au contact de l’eau, ce qui semble se produire à chacun des concerts de [na], le groupe semblant avoir retenu les leçons combinées de l’Art Ensemble of Chicago, du punk et des musiques improvisées du Lower East Side du tournant des années 1980 (Arto Lindsay, Bill Laswell, John Zorn, etc.) Ce qui pouvait donner une lecture particulière du spectacle projeté sur le dôme du planétarium qui, si je ne me trompe pas, nous a fait prendre notre envol au-dessus de la Méditerranée vers l’Afrique pour nous projeter rapidement vers Saturne que nous étions invité à survoler de mille manières en-deçà de ses anneaux. Bien calé dans mon fauteuil légèrement renversé vers l’arrière de façon à porter le regard vers la “voute céleste”, j’en ai rapidement oublié d’écouter la musique, ce qui m’était déjà arrivé lors de concerts précédents au même endroit.
Le même phénomène aurait pu se produire le lendemain lors du concert de Shadow Lands au même endroit, sauf que le spectacle offert étant le même et ayant quitté le D’jazz Nevers Festival tout particulièrement pour réentendre ce trio imaginé par le saxophoniste et clarinettiste Robin Fincker avec la chanteuse Lauren Kinsella et le pianiste Kit Downes, je me suis totalement abandonné à la musique et à ces évocations de musiques qui accompagnèrent la fin de mon adolescence, le folk anglais des années 1960-70: Martin Carthy, The Watersons, John Renbourn, Shirley Collins, , les frères Dransfield, Anne Briggs, etc. Trop abandonné pour tenir une discours critique, d’autant plus que parvenu à l’issue des mes allers-venues entre Jazzdor et le D’jazz Nevers Festival et ayant produit à leur sujet quelques 50 000 signes de comptes rendus de concert, j’étais parvenu à un état de fatigue propice à l’abandon. Franck Bergerot
Quelques programmes inscrits dans mes tablettes mais qui ont échappé au planning de mes allers-venues entre Nevers et Strasbourg : “La Main” de Gilles Coronado, Olivier Laisney et Christophe Lavergne, “Météore” de Maëlle Desbrosses et Fanny Meteier, le French Trio de Joachim Kühn avec Thibault Cellier et Sylvain Darrifourcq (hélas annulé par le pianiste pour cause de santé), “Bize” de Robin Fincker et Sylvaine Hélary, le Lotus Flower Trio de Sakina Abdou, Angelika Niescier et Bruno Angelini, le quartette d’Avishai Cohen, le trio de Joce Mienniel, Macha Gharibian et Arnault Cuisinier, “An Indian’s Life” de Henri Texier, “Oizel” de Marion Rampal, le trio “Dune” de Fanny Ménégoz et Rafaël Koerner…