Jazz live
Publié le 12 Sep 2014

Talos Festival 2014, en attendant Keith Tippett, Louis Moholo, l'ICP et les autres…

 

Keith Tippett en solo, c’était hier soir dans la salle des sports, pour cause de risque de pluie. Nous avions auparavant profité des Pouilles de diverses manières, et apprécié la rencontre entre Gianluigi Trovesi et Margherita Porfido. Petit récit.

 

Gian Luigi Trovesi (alto-cl, cl), Margherita Porfido (claveçin)

 

Keith Tippett (p)

 

Je me souviens qu’en 2004, nous avions, avec Guy Le Querrec, réalisé une sorte de « raid » depuis Capbreton (40), nous rendant d’abord à Mulhouse pour une semaine étouffante mais musicalement magnifique, puis ensuite à Ruvo Di Puglia pour le festival qui, cette année-là, recevait (si je me souviens bien) Keith Tippet et Julie Tippets, pour un projet nommé « Viva la Black », mais aussi le pianiste anglais en solo, le groupe de Louis Sclavis qui présentait « Napoli’s Walls », un duo entre Michel Portal et Bernard Lubat, et l’ICP avec Misha Mengelberg. Et j’en oublie sans doute. A cette occasion, et puisque nous avions choisi de faire ce raid avec ma voiture, nous avions été sur les terres d’un photographe ami de Guy, Cosmo Laera, c’est à dire à Alberobello, ville célèbre pour ses habitations en pierres sèches nommées « Trulli » (un haut lieu de l’humanité touristique), et aussi fait un tour du côté du « Castel del Monte », ce château étrange, inscrit au patrimoine mondial depuis 1996, tout près de Ruvo, isolé dans une campagne sauvage de type « savane », sans les girafes mais avec la symbolique du huit attachée à la construction du château. 

 

J’ai donc, en compagnie de Maurice Darmon, et grâce au festival « Talos », renouvelé ces visistes, dont je livre seulement quelques photos. Sans oublier quand même la découverte de la journée : les escaliers intérieurs de l’édifice tournent à gauche. Ce qui veut dire que le « castel » n’était pas un édifice à vocation militaire. En effet, dans les châteaux-forts de type défensif, les escaliers tournent à droite, pour permettre au défenseur, supposé droitier, une meilleure position par rapport à l’attaquant, supposé monter les marches. Astucieux, non ?

 

IMG 8590

           Un trullo, vu de l’intérieur

 

IMG 8584

               Les trulli d’Alberobello

 

IMG 8708

              Le « Castel del Monte »

 

Au retour de ces excursions ensoleillées, et contents d’avoir appris quelque chose sur les subtilités de l’art militaire, il nous restait d’assister aux premiers concerts du festival de jazz, les soirées précédentes ayant été des « anteprima », un peu semblables (toutes choses inégales) aux « primi piatti » qui annoncent mais précèdent, les « secondi piatti », dans l’ordonnancement des repas à l’italienne. Trovesi, sa faconde et ses clarinettes, ont donc dialogué avec le claveçin de Margherita Porfido, dans un récital de charme qui nous a fait traverser toute l’histoire de la musique, de Monteverdi à Bartok en passant par Michel Godard (mais oui) et quelques improvisations à la clé.


Après ce hors d’oeuvre de classe, Keith Tippett a renouvelé son solo, comme il sait si bien le faire, évoquant les musiques d’Afrique du Sud (samedi il fera partie de l’équipe qui, sous la conduite de Louis Moholo, créera le spectacle « For Mandela »). Dans une salle un peu délicate (salle des sports, vous imaginez…), il a profité de l’effet des basses roulantes, retenant aussi ses frappes pour de délicats moments de suspens, et usant de ses boîtes à musique. Vivement applaudi, Keith Tippett est ici chez lui, il le sait, et on aimerait bien qu’une cité française sache ainsi mettre en avant le travail qu’il réalise depuis des années, avec un sérieux, une modestie, et une invention admirables. La dernière fois pour moi c’était au Mans. 


Ce soir donc à 18.00, film sur et autour de Misha Mengelberg (cinéaste Cherry Duyns), puis le quartette de Gianluigi Trovesi, et l’actuel ICP avec Han Bennink et quelques autres, anciens et nouveaux. Dans la matinée, nous irons à Canosa di Puglia. Rien à voir avec la cité qui vit l’empereur s’incliner devant le pape.


Philippe Méziat

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Keith Tippett en solo, c’était hier soir dans la salle des sports, pour cause de risque de pluie. Nous avions auparavant profité des Pouilles de diverses manières, et apprécié la rencontre entre Gianluigi Trovesi et Margherita Porfido. Petit récit.

 

Gian Luigi Trovesi (alto-cl, cl), Margherita Porfido (claveçin)

 

Keith Tippett (p)

 

Je me souviens qu’en 2004, nous avions, avec Guy Le Querrec, réalisé une sorte de « raid » depuis Capbreton (40), nous rendant d’abord à Mulhouse pour une semaine étouffante mais musicalement magnifique, puis ensuite à Ruvo Di Puglia pour le festival qui, cette année-là, recevait (si je me souviens bien) Keith Tippet et Julie Tippets, pour un projet nommé « Viva la Black », mais aussi le pianiste anglais en solo, le groupe de Louis Sclavis qui présentait « Napoli’s Walls », un duo entre Michel Portal et Bernard Lubat, et l’ICP avec Misha Mengelberg. Et j’en oublie sans doute. A cette occasion, et puisque nous avions choisi de faire ce raid avec ma voiture, nous avions été sur les terres d’un photographe ami de Guy, Cosmo Laera, c’est à dire à Alberobello, ville célèbre pour ses habitations en pierres sèches nommées « Trulli » (un haut lieu de l’humanité touristique), et aussi fait un tour du côté du « Castel del Monte », ce château étrange, inscrit au patrimoine mondial depuis 1996, tout près de Ruvo, isolé dans une campagne sauvage de type « savane », sans les girafes mais avec la symbolique du huit attachée à la construction du château. 

 

J’ai donc, en compagnie de Maurice Darmon, et grâce au festival « Talos », renouvelé ces visistes, dont je livre seulement quelques photos. Sans oublier quand même la découverte de la journée : les escaliers intérieurs de l’édifice tournent à gauche. Ce qui veut dire que le « castel » n’était pas un édifice à vocation militaire. En effet, dans les châteaux-forts de type défensif, les escaliers tournent à droite, pour permettre au défenseur, supposé droitier, une meilleure position par rapport à l’attaquant, supposé monter les marches. Astucieux, non ?

 

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           Un trullo, vu de l’intérieur

 

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               Les trulli d’Alberobello

 

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              Le « Castel del Monte »

 

Au retour de ces excursions ensoleillées, et contents d’avoir appris quelque chose sur les subtilités de l’art militaire, il nous restait d’assister aux premiers concerts du festival de jazz, les soirées précédentes ayant été des « anteprima », un peu semblables (toutes choses inégales) aux « primi piatti » qui annoncent mais précèdent, les « secondi piatti », dans l’ordonnancement des repas à l’italienne. Trovesi, sa faconde et ses clarinettes, ont donc dialogué avec le claveçin de Margherita Porfido, dans un récital de charme qui nous a fait traverser toute l’histoire de la musique, de Monteverdi à Bartok en passant par Michel Godard (mais oui) et quelques improvisations à la clé.


Après ce hors d’oeuvre de classe, Keith Tippett a renouvelé son solo, comme il sait si bien le faire, évoquant les musiques d’Afrique du Sud (samedi il fera partie de l’équipe qui, sous la conduite de Louis Moholo, créera le spectacle « For Mandela »). Dans une salle un peu délicate (salle des sports, vous imaginez…), il a profité de l’effet des basses roulantes, retenant aussi ses frappes pour de délicats moments de suspens, et usant de ses boîtes à musique. Vivement applaudi, Keith Tippett est ici chez lui, il le sait, et on aimerait bien qu’une cité française sache ainsi mettre en avant le travail qu’il réalise depuis des années, avec un sérieux, une modestie, et une invention admirables. La dernière fois pour moi c’était au Mans. 


Ce soir donc à 18.00, film sur et autour de Misha Mengelberg (cinéaste Cherry Duyns), puis le quartette de Gianluigi Trovesi, et l’actuel ICP avec Han Bennink et quelques autres, anciens et nouveaux. Dans la matinée, nous irons à Canosa di Puglia. Rien à voir avec la cité qui vit l’empereur s’incliner devant le pape.


Philippe Méziat

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Keith Tippett en solo, c’était hier soir dans la salle des sports, pour cause de risque de pluie. Nous avions auparavant profité des Pouilles de diverses manières, et apprécié la rencontre entre Gianluigi Trovesi et Margherita Porfido. Petit récit.

 

Gian Luigi Trovesi (alto-cl, cl), Margherita Porfido (claveçin)

 

Keith Tippett (p)

 

Je me souviens qu’en 2004, nous avions, avec Guy Le Querrec, réalisé une sorte de « raid » depuis Capbreton (40), nous rendant d’abord à Mulhouse pour une semaine étouffante mais musicalement magnifique, puis ensuite à Ruvo Di Puglia pour le festival qui, cette année-là, recevait (si je me souviens bien) Keith Tippet et Julie Tippets, pour un projet nommé « Viva la Black », mais aussi le pianiste anglais en solo, le groupe de Louis Sclavis qui présentait « Napoli’s Walls », un duo entre Michel Portal et Bernard Lubat, et l’ICP avec Misha Mengelberg. Et j’en oublie sans doute. A cette occasion, et puisque nous avions choisi de faire ce raid avec ma voiture, nous avions été sur les terres d’un photographe ami de Guy, Cosmo Laera, c’est à dire à Alberobello, ville célèbre pour ses habitations en pierres sèches nommées « Trulli » (un haut lieu de l’humanité touristique), et aussi fait un tour du côté du « Castel del Monte », ce château étrange, inscrit au patrimoine mondial depuis 1996, tout près de Ruvo, isolé dans une campagne sauvage de type « savane », sans les girafes mais avec la symbolique du huit attachée à la construction du château. 

 

J’ai donc, en compagnie de Maurice Darmon, et grâce au festival « Talos », renouvelé ces visistes, dont je livre seulement quelques photos. Sans oublier quand même la découverte de la journée : les escaliers intérieurs de l’édifice tournent à gauche. Ce qui veut dire que le « castel » n’était pas un édifice à vocation militaire. En effet, dans les châteaux-forts de type défensif, les escaliers tournent à droite, pour permettre au défenseur, supposé droitier, une meilleure position par rapport à l’attaquant, supposé monter les marches. Astucieux, non ?

 

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           Un trullo, vu de l’intérieur

 

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               Les trulli d’Alberobello

 

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              Le « Castel del Monte »

 

Au retour de ces excursions ensoleillées, et contents d’avoir appris quelque chose sur les subtilités de l’art militaire, il nous restait d’assister aux premiers concerts du festival de jazz, les soirées précédentes ayant été des « anteprima », un peu semblables (toutes choses inégales) aux « primi piatti » qui annoncent mais précèdent, les « secondi piatti », dans l’ordonnancement des repas à l’italienne. Trovesi, sa faconde et ses clarinettes, ont donc dialogué avec le claveçin de Margherita Porfido, dans un récital de charme qui nous a fait traverser toute l’histoire de la musique, de Monteverdi à Bartok en passant par Michel Godard (mais oui) et quelques improvisations à la clé.


Après ce hors d’oeuvre de classe, Keith Tippett a renouvelé son solo, comme il sait si bien le faire, évoquant les musiques d’Afrique du Sud (samedi il fera partie de l’équipe qui, sous la conduite de Louis Moholo, créera le spectacle « For Mandela »). Dans une salle un peu délicate (salle des sports, vous imaginez…), il a profité de l’effet des basses roulantes, retenant aussi ses frappes pour de délicats moments de suspens, et usant de ses boîtes à musique. Vivement applaudi, Keith Tippett est ici chez lui, il le sait, et on aimerait bien qu’une cité française sache ainsi mettre en avant le travail qu’il réalise depuis des années, avec un sérieux, une modestie, et une invention admirables. La dernière fois pour moi c’était au Mans. 


Ce soir donc à 18.00, film sur et autour de Misha Mengelberg (cinéaste Cherry Duyns), puis le quartette de Gianluigi Trovesi, et l’actuel ICP avec Han Bennink et quelques autres, anciens et nouveaux. Dans la matinée, nous irons à Canosa di Puglia. Rien à voir avec la cité qui vit l’empereur s’incliner devant le pape.


Philippe Méziat

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Keith Tippett en solo, c’était hier soir dans la salle des sports, pour cause de risque de pluie. Nous avions auparavant profité des Pouilles de diverses manières, et apprécié la rencontre entre Gianluigi Trovesi et Margherita Porfido. Petit récit.

 

Gian Luigi Trovesi (alto-cl, cl), Margherita Porfido (claveçin)

 

Keith Tippett (p)

 

Je me souviens qu’en 2004, nous avions, avec Guy Le Querrec, réalisé une sorte de « raid » depuis Capbreton (40), nous rendant d’abord à Mulhouse pour une semaine étouffante mais musicalement magnifique, puis ensuite à Ruvo Di Puglia pour le festival qui, cette année-là, recevait (si je me souviens bien) Keith Tippet et Julie Tippets, pour un projet nommé « Viva la Black », mais aussi le pianiste anglais en solo, le groupe de Louis Sclavis qui présentait « Napoli’s Walls », un duo entre Michel Portal et Bernard Lubat, et l’ICP avec Misha Mengelberg. Et j’en oublie sans doute. A cette occasion, et puisque nous avions choisi de faire ce raid avec ma voiture, nous avions été sur les terres d’un photographe ami de Guy, Cosmo Laera, c’est à dire à Alberobello, ville célèbre pour ses habitations en pierres sèches nommées « Trulli » (un haut lieu de l’humanité touristique), et aussi fait un tour du côté du « Castel del Monte », ce château étrange, inscrit au patrimoine mondial depuis 1996, tout près de Ruvo, isolé dans une campagne sauvage de type « savane », sans les girafes mais avec la symbolique du huit attachée à la construction du château. 

 

J’ai donc, en compagnie de Maurice Darmon, et grâce au festival « Talos », renouvelé ces visistes, dont je livre seulement quelques photos. Sans oublier quand même la découverte de la journée : les escaliers intérieurs de l’édifice tournent à gauche. Ce qui veut dire que le « castel » n’était pas un édifice à vocation militaire. En effet, dans les châteaux-forts de type défensif, les escaliers tournent à droite, pour permettre au défenseur, supposé droitier, une meilleure position par rapport à l’attaquant, supposé monter les marches. Astucieux, non ?

 

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           Un trullo, vu de l’intérieur

 

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               Les trulli d’Alberobello

 

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              Le « Castel del Monte »

 

Au retour de ces excursions ensoleillées, et contents d’avoir appris quelque chose sur les subtilités de l’art militaire, il nous restait d’assister aux premiers concerts du festival de jazz, les soirées précédentes ayant été des « anteprima », un peu semblables (toutes choses inégales) aux « primi piatti » qui annoncent mais précèdent, les « secondi piatti », dans l’ordonnancement des repas à l’italienne. Trovesi, sa faconde et ses clarinettes, ont donc dialogué avec le claveçin de Margherita Porfido, dans un récital de charme qui nous a fait traverser toute l’histoire de la musique, de Monteverdi à Bartok en passant par Michel Godard (mais oui) et quelques improvisations à la clé.


Après ce hors d’oeuvre de classe, Keith Tippett a renouvelé son solo, comme il sait si bien le faire, évoquant les musiques d’Afrique du Sud (samedi il fera partie de l’équipe qui, sous la conduite de Louis Moholo, créera le spectacle « For Mandela »). Dans une salle un peu délicate (salle des sports, vous imaginez…), il a profité de l’effet des basses roulantes, retenant aussi ses frappes pour de délicats moments de suspens, et usant de ses boîtes à musique. Vivement applaudi, Keith Tippett est ici chez lui, il le sait, et on aimerait bien qu’une cité française sache ainsi mettre en avant le travail qu’il réalise depuis des années, avec un sérieux, une modestie, et une invention admirables. La dernière fois pour moi c’était au Mans. 


Ce soir donc à 18.00, film sur et autour de Misha Mengelberg (cinéaste Cherry Duyns), puis le quartette de Gianluigi Trovesi, et l’actuel ICP avec Han Bennink et quelques autres, anciens et nouveaux. Dans la matinée, nous irons à Canosa di Puglia. Rien à voir avec la cité qui vit l’empereur s’incliner devant le pape.


Philippe Méziat