“Terril en la demeure” : Pédron et Collignon au Pays des Corons
Dans le cadre des “Rutilants”, au 9-9bis/le Métaphone à Oignies, Pierrick Pédron et Médéric Collignon se sont associés en sol mineur (sic), dimanche 6 juillet (date anniversaire de Médéric !) sous une pluie battante, pour une création, “Terril en la demeure”, avec le concours du big band local, le N’Euro Jazz Band.
Pierrick et Médéric aux pieds des derricks (pour être précis, on appelle ces tours métalliques qui permettaient la descente au fond de la mine, des chevalements). Pédron et Collignon au pays des corons pour une création sur le carreau de fosse 9-9bis de Oignies, site inscrit depuis 2012 sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco au titre de “paysage culturel évolutif”. A preuve, le Métaphone, à la fois salle de spectacles et “instrument de musique urbain“ dont les façades produisent et diffusent des sons à l’extérieur du bâtiment, en liaison avec des jeux de lumière, enveloppé d’une peau “sonore”, constituée de plaques de matériaux divers : bois, verre transparent et dépoli, acier corten. Il est équipé de vingt-quatre instruments (orgues, percussions, xylophones, cymbales, bâtons de pluie, etc.) installés sur les parois extérieures du porche d’entrée et reliés à un système de régie et de haut-parleurs. Le tout a été conçu par Louis Dandrel, designer sonore bien connu. Malheureusement, pendant les Rutilants, le Métaphone est resté…aphone, suite à des problèmes techniques, au grand désespoir d’Alexandre Lévy dont la composition « Les douze coups du Métaphone », jouée sur la peau sonore du bâtiment, demeura hélas totalement inaudible.
Heureusement, outre les savoureuses prestations de la compagnie Zic Zazou, Jo Bithume et la Belle Image, le tandem Pédron/Collignon su faire oublier le déluge qui s’est abattu sur le site minier pour nous ensoleiller d’une création euphorisante. La règle du jeu proposée par l’équipe du Métaphone, sur une bonne idée de Yann Perrin (qu’il en soit ici félicité) à nos deux allumés du jazz festif était de secouer et réveiller d’un long sommeil glennmillerien un big band local, situé sur les communes de Courrières et Noyelles-Godault, le N’Euro Jazz Band, créé en 1989 et aujourd’hui dirigé par le tromboniste Clément Hoogewys.
Trois répétitions, trois heures en tout, auront suffi à nos deux mugiciens, Pierrick et Médéric pour insuffler à ce big band assoupi, le souffle de la modernité et l’esprit de surprise. Quelles belles couleurs et timbres sont sortis de cette rencontre inédite! Cela commence comme un orphéon, « Cheerleaders » de Pierrick Pedron qui délivre un solo tranchant et incendiaire suivi d’un scat endiablé de Collignon. L’univers fellinien croise celui de Gil Evans. Le deuxième morceau, Lento, offre ensuite au public interloqué un son envoûtant de flûte obtenu en ôtant l’embouchure du cornet à piston de Médéric, un Schilke XA1 (« la Rolls des cuivres ! », nous confie-t-il). Un faune passe… Puis, sur un morceau très funk, Médo stimule l’orchestre par des gestes mi-soundpainting, mi-Mister Bean et s’enflamme grâce à une rythmique survoltée menée par un jeune batteur très concerné. L’ensemble explose sur un final magistral Boogie Boogie Waltz de Joe Zawinul. L’effet Weather Report chasse alors tous les nuages qui encombraient le ciel et un public radieux sort en plein soleil de cette expérience réussie et joyeuse avec un N’Euro Jazz Band plus N’heureux que jamais !
Opération extraction d’un son neuf au 9-9 bis réussie ! Les musiciens du big band au départ un peu dubitatifs sur l’issue d’un tel devoir imposé ont été tous bluffés par leur propre prestation, boostés par l’énergie et enthousiasme communicatifs de nos deux trublions dont la complicité musicale et amicale était aussi flagrante sur scène que dans les coulisses.
Promesse est faite de se retrouver pour renouveler cette belle expérience.
Pascal et Florence Anquetil
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Dans le cadre des “Rutilants”, au 9-9bis/le Métaphone à Oignies, Pierrick Pédron et Médéric Collignon se sont associés en sol mineur (sic), dimanche 6 juillet (date anniversaire de Médéric !) sous une pluie battante, pour une création, “Terril en la demeure”, avec le concours du big band local, le N’Euro Jazz Band.
Pierrick et Médéric aux pieds des derricks (pour être précis, on appelle ces tours métalliques qui permettaient la descente au fond de la mine, des chevalements). Pédron et Collignon au pays des corons pour une création sur le carreau de fosse 9-9bis de Oignies, site inscrit depuis 2012 sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco au titre de “paysage culturel évolutif”. A preuve, le Métaphone, à la fois salle de spectacles et “instrument de musique urbain“ dont les façades produisent et diffusent des sons à l’extérieur du bâtiment, en liaison avec des jeux de lumière, enveloppé d’une peau “sonore”, constituée de plaques de matériaux divers : bois, verre transparent et dépoli, acier corten. Il est équipé de vingt-quatre instruments (orgues, percussions, xylophones, cymbales, bâtons de pluie, etc.) installés sur les parois extérieures du porche d’entrée et reliés à un système de régie et de haut-parleurs. Le tout a été conçu par Louis Dandrel, designer sonore bien connu. Malheureusement, pendant les Rutilants, le Métaphone est resté…aphone, suite à des problèmes techniques, au grand désespoir d’Alexandre Lévy dont la composition « Les douze coups du Métaphone », jouée sur la peau sonore du bâtiment, demeura hélas totalement inaudible.
Heureusement, outre les savoureuses prestations de la compagnie Zic Zazou, Jo Bithume et la Belle Image, le tandem Pédron/Collignon su faire oublier le déluge qui s’est abattu sur le site minier pour nous ensoleiller d’une création euphorisante. La règle du jeu proposée par l’équipe du Métaphone, sur une bonne idée de Yann Perrin (qu’il en soit ici félicité) à nos deux allumés du jazz festif était de secouer et réveiller d’un long sommeil glennmillerien un big band local, situé sur les communes de Courrières et Noyelles-Godault, le N’Euro Jazz Band, créé en 1989 et aujourd’hui dirigé par le tromboniste Clément Hoogewys.
Trois répétitions, trois heures en tout, auront suffi à nos deux mugiciens, Pierrick et Médéric pour insuffler à ce big band assoupi, le souffle de la modernité et l’esprit de surprise. Quelles belles couleurs et timbres sont sortis de cette rencontre inédite! Cela commence comme un orphéon, « Cheerleaders » de Pierrick Pedron qui délivre un solo tranchant et incendiaire suivi d’un scat endiablé de Collignon. L’univers fellinien croise celui de Gil Evans. Le deuxième morceau, Lento, offre ensuite au public interloqué un son envoûtant de flûte obtenu en ôtant l’embouchure du cornet à piston de Médéric, un Schilke XA1 (« la Rolls des cuivres ! », nous confie-t-il). Un faune passe… Puis, sur un morceau très funk, Médo stimule l’orchestre par des gestes mi-soundpainting, mi-Mister Bean et s’enflamme grâce à une rythmique survoltée menée par un jeune batteur très concerné. L’ensemble explose sur un final magistral Boogie Boogie Waltz de Joe Zawinul. L’effet Weather Report chasse alors tous les nuages qui encombraient le ciel et un public radieux sort en plein soleil de cette expérience réussie et joyeuse avec un N’Euro Jazz Band plus N’heureux que jamais !
Opération extraction d’un son neuf au 9-9 bis réussie ! Les musiciens du big band au départ un peu dubitatifs sur l’issue d’un tel devoir imposé ont été tous bluffés par leur propre prestation, boostés par l’énergie et enthousiasme communicatifs de nos deux trublions dont la complicité musicale et amicale était aussi flagrante sur scène que dans les coulisses.
Promesse est faite de se retrouver pour renouveler cette belle expérience.
Pascal et Florence Anquetil
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Dans le cadre des “Rutilants”, au 9-9bis/le Métaphone à Oignies, Pierrick Pédron et Médéric Collignon se sont associés en sol mineur (sic), dimanche 6 juillet (date anniversaire de Médéric !) sous une pluie battante, pour une création, “Terril en la demeure”, avec le concours du big band local, le N’Euro Jazz Band.
Pierrick et Médéric aux pieds des derricks (pour être précis, on appelle ces tours métalliques qui permettaient la descente au fond de la mine, des chevalements). Pédron et Collignon au pays des corons pour une création sur le carreau de fosse 9-9bis de Oignies, site inscrit depuis 2012 sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco au titre de “paysage culturel évolutif”. A preuve, le Métaphone, à la fois salle de spectacles et “instrument de musique urbain“ dont les façades produisent et diffusent des sons à l’extérieur du bâtiment, en liaison avec des jeux de lumière, enveloppé d’une peau “sonore”, constituée de plaques de matériaux divers : bois, verre transparent et dépoli, acier corten. Il est équipé de vingt-quatre instruments (orgues, percussions, xylophones, cymbales, bâtons de pluie, etc.) installés sur les parois extérieures du porche d’entrée et reliés à un système de régie et de haut-parleurs. Le tout a été conçu par Louis Dandrel, designer sonore bien connu. Malheureusement, pendant les Rutilants, le Métaphone est resté…aphone, suite à des problèmes techniques, au grand désespoir d’Alexandre Lévy dont la composition « Les douze coups du Métaphone », jouée sur la peau sonore du bâtiment, demeura hélas totalement inaudible.
Heureusement, outre les savoureuses prestations de la compagnie Zic Zazou, Jo Bithume et la Belle Image, le tandem Pédron/Collignon su faire oublier le déluge qui s’est abattu sur le site minier pour nous ensoleiller d’une création euphorisante. La règle du jeu proposée par l’équipe du Métaphone, sur une bonne idée de Yann Perrin (qu’il en soit ici félicité) à nos deux allumés du jazz festif était de secouer et réveiller d’un long sommeil glennmillerien un big band local, situé sur les communes de Courrières et Noyelles-Godault, le N’Euro Jazz Band, créé en 1989 et aujourd’hui dirigé par le tromboniste Clément Hoogewys.
Trois répétitions, trois heures en tout, auront suffi à nos deux mugiciens, Pierrick et Médéric pour insuffler à ce big band assoupi, le souffle de la modernité et l’esprit de surprise. Quelles belles couleurs et timbres sont sortis de cette rencontre inédite! Cela commence comme un orphéon, « Cheerleaders » de Pierrick Pedron qui délivre un solo tranchant et incendiaire suivi d’un scat endiablé de Collignon. L’univers fellinien croise celui de Gil Evans. Le deuxième morceau, Lento, offre ensuite au public interloqué un son envoûtant de flûte obtenu en ôtant l’embouchure du cornet à piston de Médéric, un Schilke XA1 (« la Rolls des cuivres ! », nous confie-t-il). Un faune passe… Puis, sur un morceau très funk, Médo stimule l’orchestre par des gestes mi-soundpainting, mi-Mister Bean et s’enflamme grâce à une rythmique survoltée menée par un jeune batteur très concerné. L’ensemble explose sur un final magistral Boogie Boogie Waltz de Joe Zawinul. L’effet Weather Report chasse alors tous les nuages qui encombraient le ciel et un public radieux sort en plein soleil de cette expérience réussie et joyeuse avec un N’Euro Jazz Band plus N’heureux que jamais !
Opération extraction d’un son neuf au 9-9 bis réussie ! Les musiciens du big band au départ un peu dubitatifs sur l’issue d’un tel devoir imposé ont été tous bluffés par leur propre prestation, boostés par l’énergie et enthousiasme communicatifs de nos deux trublions dont la complicité musicale et amicale était aussi flagrante sur scène que dans les coulisses.
Promesse est faite de se retrouver pour renouveler cette belle expérience.
Pascal et Florence Anquetil
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Dans le cadre des “Rutilants”, au 9-9bis/le Métaphone à Oignies, Pierrick Pédron et Médéric Collignon se sont associés en sol mineur (sic), dimanche 6 juillet (date anniversaire de Médéric !) sous une pluie battante, pour une création, “Terril en la demeure”, avec le concours du big band local, le N’Euro Jazz Band.
Pierrick et Médéric aux pieds des derricks (pour être précis, on appelle ces tours métalliques qui permettaient la descente au fond de la mine, des chevalements). Pédron et Collignon au pays des corons pour une création sur le carreau de fosse 9-9bis de Oignies, site inscrit depuis 2012 sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco au titre de “paysage culturel évolutif”. A preuve, le Métaphone, à la fois salle de spectacles et “instrument de musique urbain“ dont les façades produisent et diffusent des sons à l’extérieur du bâtiment, en liaison avec des jeux de lumière, enveloppé d’une peau “sonore”, constituée de plaques de matériaux divers : bois, verre transparent et dépoli, acier corten. Il est équipé de vingt-quatre instruments (orgues, percussions, xylophones, cymbales, bâtons de pluie, etc.) installés sur les parois extérieures du porche d’entrée et reliés à un système de régie et de haut-parleurs. Le tout a été conçu par Louis Dandrel, designer sonore bien connu. Malheureusement, pendant les Rutilants, le Métaphone est resté…aphone, suite à des problèmes techniques, au grand désespoir d’Alexandre Lévy dont la composition « Les douze coups du Métaphone », jouée sur la peau sonore du bâtiment, demeura hélas totalement inaudible.
Heureusement, outre les savoureuses prestations de la compagnie Zic Zazou, Jo Bithume et la Belle Image, le tandem Pédron/Collignon su faire oublier le déluge qui s’est abattu sur le site minier pour nous ensoleiller d’une création euphorisante. La règle du jeu proposée par l’équipe du Métaphone, sur une bonne idée de Yann Perrin (qu’il en soit ici félicité) à nos deux allumés du jazz festif était de secouer et réveiller d’un long sommeil glennmillerien un big band local, situé sur les communes de Courrières et Noyelles-Godault, le N’Euro Jazz Band, créé en 1989 et aujourd’hui dirigé par le tromboniste Clément Hoogewys.
Trois répétitions, trois heures en tout, auront suffi à nos deux mugiciens, Pierrick et Médéric pour insuffler à ce big band assoupi, le souffle de la modernité et l’esprit de surprise. Quelles belles couleurs et timbres sont sortis de cette rencontre inédite! Cela commence comme un orphéon, « Cheerleaders » de Pierrick Pedron qui délivre un solo tranchant et incendiaire suivi d’un scat endiablé de Collignon. L’univers fellinien croise celui de Gil Evans. Le deuxième morceau, Lento, offre ensuite au public interloqué un son envoûtant de flûte obtenu en ôtant l’embouchure du cornet à piston de Médéric, un Schilke XA1 (« la Rolls des cuivres ! », nous confie-t-il). Un faune passe… Puis, sur un morceau très funk, Médo stimule l’orchestre par des gestes mi-soundpainting, mi-Mister Bean et s’enflamme grâce à une rythmique survoltée menée par un jeune batteur très concerné. L’ensemble explose sur un final magistral Boogie Boogie Waltz de Joe Zawinul. L’effet Weather Report chasse alors tous les nuages qui encombraient le ciel et un public radieux sort en plein soleil de cette expérience réussie et joyeuse avec un N’Euro Jazz Band plus N’heureux que jamais !
Opération extraction d’un son neuf au 9-9 bis réussie ! Les musiciens du big band au départ un peu dubitatifs sur l’issue d’un tel devoir imposé ont été tous bluffés par leur propre prestation, boostés par l’énergie et enthousiasme communicatifs de nos deux trublions dont la complicité musicale et amicale était aussi flagrante sur scène que dans les coulisses.
Promesse est faite de se retrouver pour renouveler cette belle expérience.
Pascal et Florence Anquetil