The Bridge#O : au Frigo
Edward Perraud, qui n’en rate pas une – il s’est fait interdire de jeux de mots par toute la confrérie et se demande s’il ne va pas s’interdire lui-même, comme un joueur de casino régulièrement déplumé –, a aussitôt dit « The Fridge » !
Fred Jackson, Stéphane Payen (as), Makaya McCraven, Edward Perraud (dm). Albi, le Frigo, lundi 9 octobre 2017.
Une quinzaine de personnes, pas plus, dans ce local chaleureux voué aux tendances alternatives et au rafraîchissement de l’esprit : voilà qui ne va pas contribuer à assurer une pérennité que pourtant il mérite. La preuve, Roland Ossart, qui préside l’association tout en inventant des instruments électroniques ludiques et prophétiques, invite régulièrement les tournées de The Bridge. Mais la concurrence d’un festival de quatre jours venant tout juste de s’achever, tout comme une programmation en début de semaine ont sans doute eu des effets dissuasifs. Et Alexandre Pierrepont n’a pas manqué de faire valoir une leçon des musiciens de Chicago : « Quand il y a peu de monde, on redouble d’énergie » ! Et après s’être saoulé de beautés diverses dans la très haute basilique d’Albi avec son clocher culminant à 78 mètres, c’est ce qu’ont fait nos doubles jumeaux, proposant pendant plus d’une heure et là encore sans micro un parcours sonore fait de multiples étapes où il n’était pas question de végéter. Stéphane Payen, on serait presque triste de le dire tant il tient à mettre l’aventure collective en avant, a bénéficié d’un contexte lui laissant souvent l’initiative pour tirer de son alto droit et noir des sons non mélodiques – slaps, harmoniques, polyphonies – se conjuguant par moments à une volubilité sortant des sentiers battus et rebattus du bebop post-moderne. Tant de fraîcheur, d’envie d’aller jusqu’au bout, d’énergie libérée et de retenue maîtrisée ne pouvaient qu’aiguillonner l’hydre à quatre têtes, les trois autres se mêlant de ce qui au fond les regardait. L’évolution de l’improvisation obligeait parfois Makaya McCraven à dompter sa fougue mais c’était pour mieux la délivrer quand un faisceau de convergences l’y amenait. Edward Perraud ne suivait pas, il était à côté et même dedans avec ses baguettes de restaurant chinois, ses “crotales” et ses cloches de comptoir. Comme c’était bon aussi de se laisser porter par la douceur de Fred Jackson, mélodiste discret mais d’une totale pertinence quel que soit le contexte et quelle que soit sa fluctuation. Albigeois, pour vous faire pardonner votre absence paresseuse, pensez à soutenir Actal’ Le Frigo, et la prochaine fois que The Bridge viendra s’offrir à vous, ne fuyez pas, ne partez pas, venez plonger dans cette mer de sons, dans cette rivière ou même ce torrent indomptable qui consent tout autant à rugir qu’à se laisser caresser. FRS|Edward Perraud, qui n’en rate pas une – il s’est fait interdire de jeux de mots par toute la confrérie et se demande s’il ne va pas s’interdire lui-même, comme un joueur de casino régulièrement déplumé –, a aussitôt dit « The Fridge » !
Fred Jackson, Stéphane Payen (as), Makaya McCraven, Edward Perraud (dm). Albi, le Frigo, lundi 9 octobre 2017.
Une quinzaine de personnes, pas plus, dans ce local chaleureux voué aux tendances alternatives et au rafraîchissement de l’esprit : voilà qui ne va pas contribuer à assurer une pérennité que pourtant il mérite. La preuve, Roland Ossart, qui préside l’association tout en inventant des instruments électroniques ludiques et prophétiques, invite régulièrement les tournées de The Bridge. Mais la concurrence d’un festival de quatre jours venant tout juste de s’achever, tout comme une programmation en début de semaine ont sans doute eu des effets dissuasifs. Et Alexandre Pierrepont n’a pas manqué de faire valoir une leçon des musiciens de Chicago : « Quand il y a peu de monde, on redouble d’énergie » ! Et après s’être saoulé de beautés diverses dans la très haute basilique d’Albi avec son clocher culminant à 78 mètres, c’est ce qu’ont fait nos doubles jumeaux, proposant pendant plus d’une heure et là encore sans micro un parcours sonore fait de multiples étapes où il n’était pas question de végéter. Stéphane Payen, on serait presque triste de le dire tant il tient à mettre l’aventure collective en avant, a bénéficié d’un contexte lui laissant souvent l’initiative pour tirer de son alto droit et noir des sons non mélodiques – slaps, harmoniques, polyphonies – se conjuguant par moments à une volubilité sortant des sentiers battus et rebattus du bebop post-moderne. Tant de fraîcheur, d’envie d’aller jusqu’au bout, d’énergie libérée et de retenue maîtrisée ne pouvaient qu’aiguillonner l’hydre à quatre têtes, les trois autres se mêlant de ce qui au fond les regardait. L’évolution de l’improvisation obligeait parfois Makaya McCraven à dompter sa fougue mais c’était pour mieux la délivrer quand un faisceau de convergences l’y amenait. Edward Perraud ne suivait pas, il était à côté et même dedans avec ses baguettes de restaurant chinois, ses “crotales” et ses cloches de comptoir. Comme c’était bon aussi de se laisser porter par la douceur de Fred Jackson, mélodiste discret mais d’une totale pertinence quel que soit le contexte et quelle que soit sa fluctuation. Albigeois, pour vous faire pardonner votre absence paresseuse, pensez à soutenir Actal’ Le Frigo, et la prochaine fois que The Bridge viendra s’offrir à vous, ne fuyez pas, ne partez pas, venez plonger dans cette mer de sons, dans cette rivière ou même ce torrent indomptable qui consent tout autant à rugir qu’à se laisser caresser. FRS|Edward Perraud, qui n’en rate pas une – il s’est fait interdire de jeux de mots par toute la confrérie et se demande s’il ne va pas s’interdire lui-même, comme un joueur de casino régulièrement déplumé –, a aussitôt dit « The Fridge » !
Fred Jackson, Stéphane Payen (as), Makaya McCraven, Edward Perraud (dm). Albi, le Frigo, lundi 9 octobre 2017.
Une quinzaine de personnes, pas plus, dans ce local chaleureux voué aux tendances alternatives et au rafraîchissement de l’esprit : voilà qui ne va pas contribuer à assurer une pérennité que pourtant il mérite. La preuve, Roland Ossart, qui préside l’association tout en inventant des instruments électroniques ludiques et prophétiques, invite régulièrement les tournées de The Bridge. Mais la concurrence d’un festival de quatre jours venant tout juste de s’achever, tout comme une programmation en début de semaine ont sans doute eu des effets dissuasifs. Et Alexandre Pierrepont n’a pas manqué de faire valoir une leçon des musiciens de Chicago : « Quand il y a peu de monde, on redouble d’énergie » ! Et après s’être saoulé de beautés diverses dans la très haute basilique d’Albi avec son clocher culminant à 78 mètres, c’est ce qu’ont fait nos doubles jumeaux, proposant pendant plus d’une heure et là encore sans micro un parcours sonore fait de multiples étapes où il n’était pas question de végéter. Stéphane Payen, on serait presque triste de le dire tant il tient à mettre l’aventure collective en avant, a bénéficié d’un contexte lui laissant souvent l’initiative pour tirer de son alto droit et noir des sons non mélodiques – slaps, harmoniques, polyphonies – se conjuguant par moments à une volubilité sortant des sentiers battus et rebattus du bebop post-moderne. Tant de fraîcheur, d’envie d’aller jusqu’au bout, d’énergie libérée et de retenue maîtrisée ne pouvaient qu’aiguillonner l’hydre à quatre têtes, les trois autres se mêlant de ce qui au fond les regardait. L’évolution de l’improvisation obligeait parfois Makaya McCraven à dompter sa fougue mais c’était pour mieux la délivrer quand un faisceau de convergences l’y amenait. Edward Perraud ne suivait pas, il était à côté et même dedans avec ses baguettes de restaurant chinois, ses “crotales” et ses cloches de comptoir. Comme c’était bon aussi de se laisser porter par la douceur de Fred Jackson, mélodiste discret mais d’une totale pertinence quel que soit le contexte et quelle que soit sa fluctuation. Albigeois, pour vous faire pardonner votre absence paresseuse, pensez à soutenir Actal’ Le Frigo, et la prochaine fois que The Bridge viendra s’offrir à vous, ne fuyez pas, ne partez pas, venez plonger dans cette mer de sons, dans cette rivière ou même ce torrent indomptable qui consent tout autant à rugir qu’à se laisser caresser. FRS|Edward Perraud, qui n’en rate pas une – il s’est fait interdire de jeux de mots par toute la confrérie et se demande s’il ne va pas s’interdire lui-même, comme un joueur de casino régulièrement déplumé –, a aussitôt dit « The Fridge » !
Fred Jackson, Stéphane Payen (as), Makaya McCraven, Edward Perraud (dm). Albi, le Frigo, lundi 9 octobre 2017.
Une quinzaine de personnes, pas plus, dans ce local chaleureux voué aux tendances alternatives et au rafraîchissement de l’esprit : voilà qui ne va pas contribuer à assurer une pérennité que pourtant il mérite. La preuve, Roland Ossart, qui préside l’association tout en inventant des instruments électroniques ludiques et prophétiques, invite régulièrement les tournées de The Bridge. Mais la concurrence d’un festival de quatre jours venant tout juste de s’achever, tout comme une programmation en début de semaine ont sans doute eu des effets dissuasifs. Et Alexandre Pierrepont n’a pas manqué de faire valoir une leçon des musiciens de Chicago : « Quand il y a peu de monde, on redouble d’énergie » ! Et après s’être saoulé de beautés diverses dans la très haute basilique d’Albi avec son clocher culminant à 78 mètres, c’est ce qu’ont fait nos doubles jumeaux, proposant pendant plus d’une heure et là encore sans micro un parcours sonore fait de multiples étapes où il n’était pas question de végéter. Stéphane Payen, on serait presque triste de le dire tant il tient à mettre l’aventure collective en avant, a bénéficié d’un contexte lui laissant souvent l’initiative pour tirer de son alto droit et noir des sons non mélodiques – slaps, harmoniques, polyphonies – se conjuguant par moments à une volubilité sortant des sentiers battus et rebattus du bebop post-moderne. Tant de fraîcheur, d’envie d’aller jusqu’au bout, d’énergie libérée et de retenue maîtrisée ne pouvaient qu’aiguillonner l’hydre à quatre têtes, les trois autres se mêlant de ce qui au fond les regardait. L’évolution de l’improvisation obligeait parfois Makaya McCraven à dompter sa fougue mais c’était pour mieux la délivrer quand un faisceau de convergences l’y amenait. Edward Perraud ne suivait pas, il était à côté et même dedans avec ses baguettes de restaurant chinois, ses “crotales” et ses cloches de comptoir. Comme c’était bon aussi de se laisser porter par la douceur de Fred Jackson, mélodiste discret mais d’une totale pertinence quel que soit le contexte et quelle que soit sa fluctuation. Albigeois, pour vous faire pardonner votre absence paresseuse, pensez à soutenir Actal’ Le Frigo, et la prochaine fois que The Bridge viendra s’offrir à vous, ne fuyez pas, ne partez pas, venez plonger dans cette mer de sons, dans cette rivière ou même ce torrent indomptable qui consent tout autant à rugir qu’à se laisser caresser. FRS