Toulouse les Orgues : carte blanche à Bernard Lubat
Bernard Lubat délaisse et délègue les baguettes pour lier connaissance avec le grand orgue de l’église de la Dalbade, dans le quartier des Carmes.
Notre-Dame de la Dalbade, Toulouse, vendredi 16 octobre 2015
Bernard Lubat (org, cla), Fabrice Vieira (elg, v, cotillons), Louis Lubat (dm, perc)
La programmation de cette vingtième édition est d’une richesse étonnante, avec une quarantaine de concerts et autres événements dans divers lieux saints de la ville rose et de la région. La musique classique y est la mieux représentée. La programmation recèle par ailleurs plusieurs propositions alternatives, aptes à montrer l’étendue des emplois de l’orgue, de musiques électroniques en ciné-concerts, de conférences au sujet de l’instrument en créations contemporaines… Ce festival se déroulant simultanément à d’autres manifestations d’importance dans la cité, le riverain se trouve face à une véritable corne d’abondance en matière d’offre culturelle de proximité.
Les apparitions scéniques de Bernard Lubat, fréquentes dans les parages, m’ont laissé de riants souvenirs, d’un duo savoureux avec Archie Shepp à une conduction (improvisation collective dirigée) impliquant de jeunes musiciens du terroir, en passant par un one-man show tourné vers le verbe (manié avec humour et pertinence) autant que vers la musique (il était alors au piano).
Lubat est un créateur reconnu, certes, mais pas comme organiste. Et il s’agit ici d’improvisation totale. Cette soirée est donc synonyme de prise de risques : très bien. Le triple clavier est surmonté d’un synthétiseur auquel recourt fréquemment l’improvisionnaire à crinière grise. Les spectateurs tournent le dos à la « scène » située dans les hauteurs du bâtiment, et assistent au concert en direct sur un écran, selon plusieurs angles de caméra. Se succèdent roulements de tambours, tâtonnements, recherches, méditations abstraites, incantations vocales… Les sonorités cotonneuses et profanes du synthé viennent contrecarrer – avec bonheur – les vibrations générées par l’antique clavier et ses gigantesques dépendances. Les embardées du batteur tonnent comme l’orage dans la nef. Si la patte de Lubat demeure constamment perceptible, le jazz ne se manifeste que de loin en loin, lors d’un solo de guitare en début de set par exemple. Car plutôt que de pencher vers un genre marqué (le jazz ou le classique), l’irrévérencieux personnage choisit de mettre en avant le côté extraterrestre de l’instrument, ne jouant à aucun moment la carte du grandiose. En somme, il se met en difficulté en évitant sciemment la facilité. C’est tout à son honneur. Chose rare, il ne prend à aucun moment la parole, ne part dans aucun délire verbal ni ne se livre à la moindre gesticulation. Le voilà entré en lui-même, dans un duo/duel avec l’imposante machinerie : l’heure n’est pas à la blague. Une courte pièce rythmique vient trancher avec la copieuse rumination qui aura constitué l’essentiel de la performance.
Dans la musique improvisée, tout ne peut pas toujours fonctionner ; c’est là chose inhérente au caractère aléatoire de cette pratique sur la corde raide, et de ses résultats. Ce soir, la musique demeure constamment intrigante et imprévisible, à défaut de toujours convaincre. Les amateurs d’impro, qui auraient sans doute apprécié la démarche, n’ont pas fait le déplacement. Les habitués du festival, dont les tympans sont accordés aux airs de Bach et Buxtehude, semblent désorientés. S’opère en eux une curieuse contradiction : manifestant peu d’enthousiasme pour ce qui vient d’être joué, ils en souhaiteraient pourtant davantage, reprochent à la prestation sa brièveté. Or, selon une tradition de bon sens, les sessions de musique improvisées dépassent rarement les 50 minutes, durée adéquate pour une écoute continue intense et de qualité ; il s’agit donc d’un faux procès.
Petite réserve en revanche sur la présence d’un écran de diffusion du concert en temps réel. Il eut peut-être mieux valu laisser les auditeurs s’immerger dans l’épopée sonore initiée par l’artiste, permettre à l’imagination de chacun de prendre son essor, sans la mise à plat visuelle impliquée par l’écran, d’autant que la dimension spectaculaire était, à un tardif lancer de bulles et de cotillons près, réduite au minimum (espace scénique étriqué, sans possibilité pour les musiciens de circuler). Cela dit, il était toujours possible de fermer les yeux…
Plutôt qu’à une représentation rondement menée, c’est à un précieux moment de liberté que l’auditeur a été convié. Quel que soit le ressenti de chacun, l’expérience a eu le mérite d’être tentée. Remettant en question les zones de confort des uns et des autres, cette façon singulière d’aborder l’instrument (et plus généralement la musique), a suscité, peut-être, la réflexion. A ce titre, un tel choix de programmation est à saluer, et à renouveler.
David Cristol
Photos : Emmanuel Deckert
Actualité disque : « Improvisions » (Cristal Records)|Bernard Lubat délaisse et délègue les baguettes pour lier connaissance avec le grand orgue de l’église de la Dalbade, dans le quartier des Carmes.
Notre-Dame de la Dalbade, Toulouse, vendredi 16 octobre 2015
Bernard Lubat (org, cla), Fabrice Vieira (elg, v, cotillons), Louis Lubat (dm, perc)
La programmation de cette vingtième édition est d’une richesse étonnante, avec une quarantaine de concerts et autres événements dans divers lieux saints de la ville rose et de la région. La musique classique y est la mieux représentée. La programmation recèle par ailleurs plusieurs propositions alternatives, aptes à montrer l’étendue des emplois de l’orgue, de musiques électroniques en ciné-concerts, de conférences au sujet de l’instrument en créations contemporaines… Ce festival se déroulant simultanément à d’autres manifestations d’importance dans la cité, le riverain se trouve face à une véritable corne d’abondance en matière d’offre culturelle de proximité.
Les apparitions scéniques de Bernard Lubat, fréquentes dans les parages, m’ont laissé de riants souvenirs, d’un duo savoureux avec Archie Shepp à une conduction (improvisation collective dirigée) impliquant de jeunes musiciens du terroir, en passant par un one-man show tourné vers le verbe (manié avec humour et pertinence) autant que vers la musique (il était alors au piano).
Lubat est un créateur reconnu, certes, mais pas comme organiste. Et il s’agit ici d’improvisation totale. Cette soirée est donc synonyme de prise de risques : très bien. Le triple clavier est surmonté d’un synthétiseur auquel recourt fréquemment l’improvisionnaire à crinière grise. Les spectateurs tournent le dos à la « scène » située dans les hauteurs du bâtiment, et assistent au concert en direct sur un écran, selon plusieurs angles de caméra. Se succèdent roulements de tambours, tâtonnements, recherches, méditations abstraites, incantations vocales… Les sonorités cotonneuses et profanes du synthé viennent contrecarrer – avec bonheur – les vibrations générées par l’antique clavier et ses gigantesques dépendances. Les embardées du batteur tonnent comme l’orage dans la nef. Si la patte de Lubat demeure constamment perceptible, le jazz ne se manifeste que de loin en loin, lors d’un solo de guitare en début de set par exemple. Car plutôt que de pencher vers un genre marqué (le jazz ou le classique), l’irrévérencieux personnage choisit de mettre en avant le côté extraterrestre de l’instrument, ne jouant à aucun moment la carte du grandiose. En somme, il se met en difficulté en évitant sciemment la facilité. C’est tout à son honneur. Chose rare, il ne prend à aucun moment la parole, ne part dans aucun délire verbal ni ne se livre à la moindre gesticulation. Le voilà entré en lui-même, dans un duo/duel avec l’imposante machinerie : l’heure n’est pas à la blague. Une courte pièce rythmique vient trancher avec la copieuse rumination qui aura constitué l’essentiel de la performance.
Dans la musique improvisée, tout ne peut pas toujours fonctionner ; c’est là chose inhérente au caractère aléatoire de cette pratique sur la corde raide, et de ses résultats. Ce soir, la musique demeure constamment intrigante et imprévisible, à défaut de toujours convaincre. Les amateurs d’impro, qui auraient sans doute apprécié la démarche, n’ont pas fait le déplacement. Les habitués du festival, dont les tympans sont accordés aux airs de Bach et Buxtehude, semblent désorientés. S’opère en eux une curieuse contradiction : manifestant peu d’enthousiasme pour ce qui vient d’être joué, ils en souhaiteraient pourtant davantage, reprochent à la prestation sa brièveté. Or, selon une tradition de bon sens, les sessions de musique improvisées dépassent rarement les 50 minutes, durée adéquate pour une écoute continue intense et de qualité ; il s’agit donc d’un faux procès.
Petite réserve en revanche sur la présence d’un écran de diffusion du concert en temps réel. Il eut peut-être mieux valu laisser les auditeurs s’immerger dans l’épopée sonore initiée par l’artiste, permettre à l’imagination de chacun de prendre son essor, sans la mise à plat visuelle impliquée par l’écran, d’autant que la dimension spectaculaire était, à un tardif lancer de bulles et de cotillons près, réduite au minimum (espace scénique étriqué, sans possibilité pour les musiciens de circuler). Cela dit, il était toujours possible de fermer les yeux…
Plutôt qu’à une représentation rondement menée, c’est à un précieux moment de liberté que l’auditeur a été convié. Quel que soit le ressenti de chacun, l’expérience a eu le mérite d’être tentée. Remettant en question les zones de confort des uns et des autres, cette façon singulière d’aborder l’instrument (et plus généralement la musique), a suscité, peut-être, la réflexion. A ce titre, un tel choix de programmation est à saluer, et à renouveler.
David Cristol
Photos : Emmanuel Deckert
Actualité disque : « Improvisions » (Cristal Records)|Bernard Lubat délaisse et délègue les baguettes pour lier connaissance avec le grand orgue de l’église de la Dalbade, dans le quartier des Carmes.
Notre-Dame de la Dalbade, Toulouse, vendredi 16 octobre 2015
Bernard Lubat (org, cla), Fabrice Vieira (elg, v, cotillons), Louis Lubat (dm, perc)
La programmation de cette vingtième édition est d’une richesse étonnante, avec une quarantaine de concerts et autres événements dans divers lieux saints de la ville rose et de la région. La musique classique y est la mieux représentée. La programmation recèle par ailleurs plusieurs propositions alternatives, aptes à montrer l’étendue des emplois de l’orgue, de musiques électroniques en ciné-concerts, de conférences au sujet de l’instrument en créations contemporaines… Ce festival se déroulant simultanément à d’autres manifestations d’importance dans la cité, le riverain se trouve face à une véritable corne d’abondance en matière d’offre culturelle de proximité.
Les apparitions scéniques de Bernard Lubat, fréquentes dans les parages, m’ont laissé de riants souvenirs, d’un duo savoureux avec Archie Shepp à une conduction (improvisation collective dirigée) impliquant de jeunes musiciens du terroir, en passant par un one-man show tourné vers le verbe (manié avec humour et pertinence) autant que vers la musique (il était alors au piano).
Lubat est un créateur reconnu, certes, mais pas comme organiste. Et il s’agit ici d’improvisation totale. Cette soirée est donc synonyme de prise de risques : très bien. Le triple clavier est surmonté d’un synthétiseur auquel recourt fréquemment l’improvisionnaire à crinière grise. Les spectateurs tournent le dos à la « scène » située dans les hauteurs du bâtiment, et assistent au concert en direct sur un écran, selon plusieurs angles de caméra. Se succèdent roulements de tambours, tâtonnements, recherches, méditations abstraites, incantations vocales… Les sonorités cotonneuses et profanes du synthé viennent contrecarrer – avec bonheur – les vibrations générées par l’antique clavier et ses gigantesques dépendances. Les embardées du batteur tonnent comme l’orage dans la nef. Si la patte de Lubat demeure constamment perceptible, le jazz ne se manifeste que de loin en loin, lors d’un solo de guitare en début de set par exemple. Car plutôt que de pencher vers un genre marqué (le jazz ou le classique), l’irrévérencieux personnage choisit de mettre en avant le côté extraterrestre de l’instrument, ne jouant à aucun moment la carte du grandiose. En somme, il se met en difficulté en évitant sciemment la facilité. C’est tout à son honneur. Chose rare, il ne prend à aucun moment la parole, ne part dans aucun délire verbal ni ne se livre à la moindre gesticulation. Le voilà entré en lui-même, dans un duo/duel avec l’imposante machinerie : l’heure n’est pas à la blague. Une courte pièce rythmique vient trancher avec la copieuse rumination qui aura constitué l’essentiel de la performance.
Dans la musique improvisée, tout ne peut pas toujours fonctionner ; c’est là chose inhérente au caractère aléatoire de cette pratique sur la corde raide, et de ses résultats. Ce soir, la musique demeure constamment intrigante et imprévisible, à défaut de toujours convaincre. Les amateurs d’impro, qui auraient sans doute apprécié la démarche, n’ont pas fait le déplacement. Les habitués du festival, dont les tympans sont accordés aux airs de Bach et Buxtehude, semblent désorientés. S’opère en eux une curieuse contradiction : manifestant peu d’enthousiasme pour ce qui vient d’être joué, ils en souhaiteraient pourtant davantage, reprochent à la prestation sa brièveté. Or, selon une tradition de bon sens, les sessions de musique improvisées dépassent rarement les 50 minutes, durée adéquate pour une écoute continue intense et de qualité ; il s’agit donc d’un faux procès.
Petite réserve en revanche sur la présence d’un écran de diffusion du concert en temps réel. Il eut peut-être mieux valu laisser les auditeurs s’immerger dans l’épopée sonore initiée par l’artiste, permettre à l’imagination de chacun de prendre son essor, sans la mise à plat visuelle impliquée par l’écran, d’autant que la dimension spectaculaire était, à un tardif lancer de bulles et de cotillons près, réduite au minimum (espace scénique étriqué, sans possibilité pour les musiciens de circuler). Cela dit, il était toujours possible de fermer les yeux…
Plutôt qu’à une représentation rondement menée, c’est à un précieux moment de liberté que l’auditeur a été convié. Quel que soit le ressenti de chacun, l’expérience a eu le mérite d’être tentée. Remettant en question les zones de confort des uns et des autres, cette façon singulière d’aborder l’instrument (et plus généralement la musique), a suscité, peut-être, la réflexion. A ce titre, un tel choix de programmation est à saluer, et à renouveler.
David Cristol
Photos : Emmanuel Deckert
Actualité disque : « Improvisions » (Cristal Records)|Bernard Lubat délaisse et délègue les baguettes pour lier connaissance avec le grand orgue de l’église de la Dalbade, dans le quartier des Carmes.
Notre-Dame de la Dalbade, Toulouse, vendredi 16 octobre 2015
Bernard Lubat (org, cla), Fabrice Vieira (elg, v, cotillons), Louis Lubat (dm, perc)
La programmation de cette vingtième édition est d’une richesse étonnante, avec une quarantaine de concerts et autres événements dans divers lieux saints de la ville rose et de la région. La musique classique y est la mieux représentée. La programmation recèle par ailleurs plusieurs propositions alternatives, aptes à montrer l’étendue des emplois de l’orgue, de musiques électroniques en ciné-concerts, de conférences au sujet de l’instrument en créations contemporaines… Ce festival se déroulant simultanément à d’autres manifestations d’importance dans la cité, le riverain se trouve face à une véritable corne d’abondance en matière d’offre culturelle de proximité.
Les apparitions scéniques de Bernard Lubat, fréquentes dans les parages, m’ont laissé de riants souvenirs, d’un duo savoureux avec Archie Shepp à une conduction (improvisation collective dirigée) impliquant de jeunes musiciens du terroir, en passant par un one-man show tourné vers le verbe (manié avec humour et pertinence) autant que vers la musique (il était alors au piano).
Lubat est un créateur reconnu, certes, mais pas comme organiste. Et il s’agit ici d’improvisation totale. Cette soirée est donc synonyme de prise de risques : très bien. Le triple clavier est surmonté d’un synthétiseur auquel recourt fréquemment l’improvisionnaire à crinière grise. Les spectateurs tournent le dos à la « scène » située dans les hauteurs du bâtiment, et assistent au concert en direct sur un écran, selon plusieurs angles de caméra. Se succèdent roulements de tambours, tâtonnements, recherches, méditations abstraites, incantations vocales… Les sonorités cotonneuses et profanes du synthé viennent contrecarrer – avec bonheur – les vibrations générées par l’antique clavier et ses gigantesques dépendances. Les embardées du batteur tonnent comme l’orage dans la nef. Si la patte de Lubat demeure constamment perceptible, le jazz ne se manifeste que de loin en loin, lors d’un solo de guitare en début de set par exemple. Car plutôt que de pencher vers un genre marqué (le jazz ou le classique), l’irrévérencieux personnage choisit de mettre en avant le côté extraterrestre de l’instrument, ne jouant à aucun moment la carte du grandiose. En somme, il se met en difficulté en évitant sciemment la facilité. C’est tout à son honneur. Chose rare, il ne prend à aucun moment la parole, ne part dans aucun délire verbal ni ne se livre à la moindre gesticulation. Le voilà entré en lui-même, dans un duo/duel avec l’imposante machinerie : l’heure n’est pas à la blague. Une courte pièce rythmique vient trancher avec la copieuse rumination qui aura constitué l’essentiel de la performance.
Dans la musique improvisée, tout ne peut pas toujours fonctionner ; c’est là chose inhérente au caractère aléatoire de cette pratique sur la corde raide, et de ses résultats. Ce soir, la musique demeure constamment intrigante et imprévisible, à défaut de toujours convaincre. Les amateurs d’impro, qui auraient sans doute apprécié la démarche, n’ont pas fait le déplacement. Les habitués du festival, dont les tympans sont accordés aux airs de Bach et Buxtehude, semblent désorientés. S’opère en eux une curieuse contradiction : manifestant peu d’enthousiasme pour ce qui vient d’être joué, ils en souhaiteraient pourtant davantage, reprochent à la prestation sa brièveté. Or, selon une tradition de bon sens, les sessions de musique improvisées dépassent rarement les 50 minutes, durée adéquate pour une écoute continue intense et de qualité ; il s’agit donc d’un faux procès.
Petite réserve en revanche sur la présence d’un écran de diffusion du concert en temps réel. Il eut peut-être mieux valu laisser les auditeurs s’immerger dans l’épopée sonore initiée par l’artiste, permettre à l’imagination de chacun de prendre son essor, sans la mise à plat visuelle impliquée par l’écran, d’autant que la dimension spectaculaire était, à un tardif lancer de bulles et de cotillons près, réduite au minimum (espace scénique étriqué, sans possibilité pour les musiciens de circuler). Cela dit, il était toujours possible de fermer les yeux…
Plutôt qu’à une représentation rondement menée, c’est à un précieux moment de liberté que l’auditeur a été convié. Quel que soit le ressenti de chacun, l’expérience a eu le mérite d’être tentée. Remettant en question les zones de confort des uns et des autres, cette façon singulière d’aborder l’instrument (et plus généralement la musique), a suscité, peut-être, la réflexion. A ce titre, un tel choix de programmation est à saluer, et à renouveler.
David Cristol
Photos : Emmanuel Deckert
Actualité disque : « Improvisions » (Cristal Records)