Un Henry appelé à régner ?
Hier soir au Duc des Lombards, le jeune pianise anglais donnait son tout premier concert parisien en trio.
“Beautiful Vinyl Hunter”, son très attendu premier album, sortira début septembre chez Sony Music (on y retrouvera Makaya McCraven, Binker & Moses et plusieurs vocalistes invités), mais il a déjà deux EP au compteur, “Ashley Henry’s 5ive” et “Easter EP”, gravé avec son RE:ensemble. Hier soir, avec Ferg Ireland à la contrebasse et Jordan Hadfield à la batterie, Ashely Henry nous a signifié au passage son rejet du Brexit, mais a surtout fait avantageusement miroiter son jeu de piano élégant et subtil, ancré dans la modernité 2.0 mais certainement pas oublieux des grands anciens : il y a du Joe Sample et du Billy Childs (mais pas que) chez ce jeune soliste, ce qu’il faut de fraîcheur, de légèreté pétillante et de créativité pour séduire sans lourdeur ni démagogie. On aime beaucoup, aussi, sa relecture du standard hip-hop de Nas, The World Is Yours. À suivre, et de près si possible.
Photos : © Monsieur Wang