Une semaine bien chargée
Le Bex’tet et la Grande Soufflerie le 12 mars, Ellinoa, Leïla Martial et Les Rugissants le 13 , Arnault Cuisinier, Mathieu Donarier et Paul Jarret le 14, Paul Jarret en solo le 15 et son Acoustic Large Ensemble le 17 à la même affiche que le Try 4tet d’Airelle Besson.
Mon pari – conçu il y a une dizaine d’années à la création de ce site de rendre compte ici de toutes mes sorties musicales – m’ayant paru incompatible avec mes intentions de cette semaine et la nature de mon emploi du temps, je me contenterai d’annoncer mes concerts à venir, façon de compléter un calendrier déjà bien chargé si vous avez entre les mains le numéro “papier” de mars de Jazz Magazine, les Banlieues bleues à elles-seules suffisant presque à remplir vos agendas. Mes RER et métro m’arrêteront avant ces banlieues très lointaines de la mienne.
Et ce dès le 12 mars où, au Sunset à 20h30 Emmanuel Bex et son Bex’tet (Antonin Fresson à la guitare et Tristan Bex à la batterie) seront rejoints par la Grande Soufflerie que l’organiste a créée à Saint-Denis pour rendre hommage à Eddy Louiss, l’homme de toutes les utopies musicales, la plus folle d’entre elles ayant été sa Multicolor Fanfare dont l’idée germa au siècle dernier à la Lichère, le hameau de Patrick Tandin. J’y étais, tout comme j’ai assisté aux premiers concerts parisiens de Bex il y aura bientôt un demi-siècle, avec dans tous les cas les mêmes frissons.
Le lendemain, 13 mars, j’irai jusque dans le 19e, au Studio de l’Ermitage, une salle que j’affectionne notamment pour son acoustique. Le collectif Pégaz & l’Hélicon créé notamment par Paul Jarret, as de l’organisation généreuse, accueillera deux très crédibles candidats finalistes à la succession de Fred Maurin à la tête de l’Orchestre national de jazz dont on sait qu’il sera confié en 2015 Sylvaine Hélary. La candidature à la direction de l’ONJ, étant une affaire dépassant le simple projet d’un orchestre et d’un répertoire, ce n’est évidemment pas leurs projets “nationaux” que l’on viendra écouter. Grégoire Letouvet à la tête des Rugissants, célèbrera la sortie de “Le Cri”, nouvel album de son tentet, une formation et des solistes encore peu connus en dépit de leur incontestable force de conviction. Pour l’occasion, l’orchestre invitera Leïla Martial associée aux concerts du groupe. En première partie, la chanteuse Ellinoa présentera Ophelia Rebirth, programme qui, dans sa nouvelle mouture acoustique, m’a totalement séduit lors de sa prestation l’automne dernier au festival de Nevers. Un violon (Juliette Serrad), une contrebasse (Arthur Henn), une guitare acoustique (Pierre Terreygeol) et une électrique (Paul Jarret)… tous participant aux chœurs.
Le jeudi 14, c’est au Triton que j’irai entendre le merveilleux contrebassiste Arnault Cusinier qui invite le trop rare Matthieu Donarier, saxophoniste qui, depuis 20 ans, ne m’a jamais déçu et aux concerts desquels je serais prêt à me rendre à pied même une jambe dans le plâtre. Complétera ce trio le guitariste Paul Jarret… tiens, le revoici. Et on ne quittera plus de la semaine cet infatigable créateur de projets, puisqu’il jouera en solo le 15 à la Maison de la musique de Nanterre, ce qui tombe assez bien puisque c’est presque au bout de ma rue et que pour une fois je pourrai me rendre au concert en pantoufles. Et l’on y retournera le 17 pour le réentendre, cette fois-ci au cœur de son ambitieux projet orchestral, Acoustic Large Ensemble, quatorze pupitres pour faire l’éloge de la lenteur et de l’espace, en première partie d’Airelle Besson entourée de la chanteuse Lynn Cassiers, de Benjamin Moussay et ses claviers et du batteur Fabrice Moreau. Superlatif! Franck Bergerot