Une soirée au Parc Floral
S’aventurer dans le Parc Floral le soir, c’est un premier rêve qui se réalise. La suite de l’évasion s’est passée sur scène, avec deux groupes parfaitement choisis pour cette inauguration.
Youn Sun Nah est la première, pas moins classe éclairée par les derniers rayons de soleil que dans les salles obscures qu’on lui connaît plus souvent. Et si donner toute son ampleur au répertoire introspectif de son dernier disque n’était pas chose facile, dans ce cadre où semblait régner une ambiance de fête, quelques mesures auront suffit à transir le public d’émotion…pour mieux l’enflammer au cours des quelques morceaux les plus explosifs du set.
C’est encore Youn qui annonce le second plateau à un public qui la rappelle sans cesse. Anne Paceo et ses musiciens arrivent sur scène, dans une formule proche de celle qu’on avait pu voir au festival Jazz en VF à la Philharmonie, à la différence que Julien Loureau remplace Christophe Panzani aux saxophones. Au meilleur de sa forme, il apporte au reste du groupe sa touche électronique et tisse avec le reste du groupe un dialogue dont les meilleurs moments font rêver de futures collaboration avec la batteuse et ses musiciens.
De cris d’oiseaux en rires d’enfants, le parc continue sa vie sonore qui se mêle à la musique dans un jeu de question-réponse avec les musiciens, qui vient augmenter notre perception de ce festival unique en son genre à Paris. Il aura suffit d’une soirée pour que le concept des Nocturnes du Parc Floral soit un succès, et que la perspective d’une programmation encore plus riche l’année prochaine donne tout de suite une furieuse envie de revenir.
Une chose est sûre : revenir aux salles traditionnelles ne va pas être facile. Yazid Kouloughli