Des vide-greniers, des disques et du tricot. Et puis dansez maintenant ! Au Mans, bien entendu…
Connaissant mon goût immodéré pour les vide-greniers, mais aussi une mobilité parfois réduite, la direction de l’Europa Jazz Festival avait organisé une manifestation de ce genre à la sortie de l’hôtel où nous sommes logés. Mais elle ignorait que je partageais cette passion avec un(e) musicien(e) du festival… suspense…
Et c’est ainsi que nous nous sommes retrouvés à deux pour flâner dans les allées de ce petit déballage. Qui nous a quand même offert deux ou trois trente-trois tours (musique japonaise, Bourvil et Brassens), quelques 45 tours bien ringards (mais qu’entendez-vous au juste par « ringard » ?) et une cravate magnifique, destinée à un cadeau d’anniversaire. J’étais aux anges, c’est le cas de le dire…
Danse de salon : Théo Ceccaldi (violon), Roberto Negro (p)
D’autant que nous sortions d’un concert magnifique, qui a déclenché l’enthousiasme du public et des critiques présents dans la salle. Au point que l’on commence à trouver que ces garçons et ces filles du Tricollectif ont trop de talent, et qu’ils sont en plus bien trop jeunes pour ce succès. Beaux joueurs est le terme qui convient le mieux ! Songez-y : une heure de musique apparemment très écrite, pour piano et violon, dont on chercherait en vain à quels registres de l’histoire de la musique pour ce type de duo elle n’emprunte pas sa langue, voire son style, le tout dans une apparente désinvolture, et une envie de jouer débordante. On passe d’un Mozart esquissé à des caprices viennois, et puis sans grande transition à des échos de ragtime, à des nuages de Ravel ou de Debussy, sans oublier le fantôme de Bartok, et même, tenez oui, j’y pense soudain, le duo formé par Mark Feldman et Sylvie Courvoisier.
Je trouve la comparaison (qui n’est pas raison de la chose) intéressante car elle jette sur le collectif la lumière des groupes qui gravitent autour de John Zorn et de son label Tzadik. Mark et Sylvie font partie de ces musiciens, ce qui ne les empêche pas de mener leurs propres projets. Et la joie, communicative, qui se dégage des prestations de Théo, Roberto et tous les autres, n’est pas sans rapport avec la sorte d’emballement qui préside aux concerts de Zorn la plupart du temps. Et quant à la différence, vous l’imaginez, mais si vous avez été une fois au « Stone » et que l’altiste et compositeur était présent, vous savez que là-bas, où on ne lui file pas des milliers de dollars pour jouer, il est d’une grande modestie et surtout il dégage une joie d’inventer tout à fait rayonnante.
À ce soir pour les concerts de l’Abbaye de l’Epau, Oliva/Boisseau/Rainey, et Brotherhood Heritage.
Philippe Méziat
|Connaissant mon goût immodéré pour les vide-greniers, mais aussi une mobilité parfois réduite, la direction de l’Europa Jazz Festival avait organisé une manifestation de ce genre à la sortie de l’hôtel où nous sommes logés. Mais elle ignorait que je partageais cette passion avec un(e) musicien(e) du festival… suspense…
Et c’est ainsi que nous nous sommes retrouvés à deux pour flâner dans les allées de ce petit déballage. Qui nous a quand même offert deux ou trois trente-trois tours (musique japonaise, Bourvil et Brassens), quelques 45 tours bien ringards (mais qu’entendez-vous au juste par « ringard » ?) et une cravate magnifique, destinée à un cadeau d’anniversaire. J’étais aux anges, c’est le cas de le dire…
Danse de salon : Théo Ceccaldi (violon), Roberto Negro (p)
D’autant que nous sortions d’un concert magnifique, qui a déclenché l’enthousiasme du public et des critiques présents dans la salle. Au point que l’on commence à trouver que ces garçons et ces filles du Tricollectif ont trop de talent, et qu’ils sont en plus bien trop jeunes pour ce succès. Beaux joueurs est le terme qui convient le mieux ! Songez-y : une heure de musique apparemment très écrite, pour piano et violon, dont on chercherait en vain à quels registres de l’histoire de la musique pour ce type de duo elle n’emprunte pas sa langue, voire son style, le tout dans une apparente désinvolture, et une envie de jouer débordante. On passe d’un Mozart esquissé à des caprices viennois, et puis sans grande transition à des échos de ragtime, à des nuages de Ravel ou de Debussy, sans oublier le fantôme de Bartok, et même, tenez oui, j’y pense soudain, le duo formé par Mark Feldman et Sylvie Courvoisier.
Je trouve la comparaison (qui n’est pas raison de la chose) intéressante car elle jette sur le collectif la lumière des groupes qui gravitent autour de John Zorn et de son label Tzadik. Mark et Sylvie font partie de ces musiciens, ce qui ne les empêche pas de mener leurs propres projets. Et la joie, communicative, qui se dégage des prestations de Théo, Roberto et tous les autres, n’est pas sans rapport avec la sorte d’emballement qui préside aux concerts de Zorn la plupart du temps. Et quant à la différence, vous l’imaginez, mais si vous avez été une fois au « Stone » et que l’altiste et compositeur était présent, vous savez que là-bas, où on ne lui file pas des milliers de dollars pour jouer, il est d’une grande modestie et surtout il dégage une joie d’inventer tout à fait rayonnante.
À ce soir pour les concerts de l’Abbaye de l’Epau, Oliva/Boisseau/Rainey, et Brotherhood Heritage.
Philippe Méziat
|Connaissant mon goût immodéré pour les vide-greniers, mais aussi une mobilité parfois réduite, la direction de l’Europa Jazz Festival avait organisé une manifestation de ce genre à la sortie de l’hôtel où nous sommes logés. Mais elle ignorait que je partageais cette passion avec un(e) musicien(e) du festival… suspense…
Et c’est ainsi que nous nous sommes retrouvés à deux pour flâner dans les allées de ce petit déballage. Qui nous a quand même offert deux ou trois trente-trois tours (musique japonaise, Bourvil et Brassens), quelques 45 tours bien ringards (mais qu’entendez-vous au juste par « ringard » ?) et une cravate magnifique, destinée à un cadeau d’anniversaire. J’étais aux anges, c’est le cas de le dire…
Danse de salon : Théo Ceccaldi (violon), Roberto Negro (p)
D’autant que nous sortions d’un concert magnifique, qui a déclenché l’enthousiasme du public et des critiques présents dans la salle. Au point que l’on commence à trouver que ces garçons et ces filles du Tricollectif ont trop de talent, et qu’ils sont en plus bien trop jeunes pour ce succès. Beaux joueurs est le terme qui convient le mieux ! Songez-y : une heure de musique apparemment très écrite, pour piano et violon, dont on chercherait en vain à quels registres de l’histoire de la musique pour ce type de duo elle n’emprunte pas sa langue, voire son style, le tout dans une apparente désinvolture, et une envie de jouer débordante. On passe d’un Mozart esquissé à des caprices viennois, et puis sans grande transition à des échos de ragtime, à des nuages de Ravel ou de Debussy, sans oublier le fantôme de Bartok, et même, tenez oui, j’y pense soudain, le duo formé par Mark Feldman et Sylvie Courvoisier.
Je trouve la comparaison (qui n’est pas raison de la chose) intéressante car elle jette sur le collectif la lumière des groupes qui gravitent autour de John Zorn et de son label Tzadik. Mark et Sylvie font partie de ces musiciens, ce qui ne les empêche pas de mener leurs propres projets. Et la joie, communicative, qui se dégage des prestations de Théo, Roberto et tous les autres, n’est pas sans rapport avec la sorte d’emballement qui préside aux concerts de Zorn la plupart du temps. Et quant à la différence, vous l’imaginez, mais si vous avez été une fois au « Stone » et que l’altiste et compositeur était présent, vous savez que là-bas, où on ne lui file pas des milliers de dollars pour jouer, il est d’une grande modestie et surtout il dégage une joie d’inventer tout à fait rayonnante.
À ce soir pour les concerts de l’Abbaye de l’Epau, Oliva/Boisseau/Rainey, et Brotherhood Heritage.
Philippe Méziat
|Connaissant mon goût immodéré pour les vide-greniers, mais aussi une mobilité parfois réduite, la direction de l’Europa Jazz Festival avait organisé une manifestation de ce genre à la sortie de l’hôtel où nous sommes logés. Mais elle ignorait que je partageais cette passion avec un(e) musicien(e) du festival… suspense…
Et c’est ainsi que nous nous sommes retrouvés à deux pour flâner dans les allées de ce petit déballage. Qui nous a quand même offert deux ou trois trente-trois tours (musique japonaise, Bourvil et Brassens), quelques 45 tours bien ringards (mais qu’entendez-vous au juste par « ringard » ?) et une cravate magnifique, destinée à un cadeau d’anniversaire. J’étais aux anges, c’est le cas de le dire…
Danse de salon : Théo Ceccaldi (violon), Roberto Negro (p)
D’autant que nous sortions d’un concert magnifique, qui a déclenché l’enthousiasme du public et des critiques présents dans la salle. Au point que l’on commence à trouver que ces garçons et ces filles du Tricollectif ont trop de talent, et qu’ils sont en plus bien trop jeunes pour ce succès. Beaux joueurs est le terme qui convient le mieux ! Songez-y : une heure de musique apparemment très écrite, pour piano et violon, dont on chercherait en vain à quels registres de l’histoire de la musique pour ce type de duo elle n’emprunte pas sa langue, voire son style, le tout dans une apparente désinvolture, et une envie de jouer débordante. On passe d’un Mozart esquissé à des caprices viennois, et puis sans grande transition à des échos de ragtime, à des nuages de Ravel ou de Debussy, sans oublier le fantôme de Bartok, et même, tenez oui, j’y pense soudain, le duo formé par Mark Feldman et Sylvie Courvoisier.
Je trouve la comparaison (qui n’est pas raison de la chose) intéressante car elle jette sur le collectif la lumière des groupes qui gravitent autour de John Zorn et de son label Tzadik. Mark et Sylvie font partie de ces musiciens, ce qui ne les empêche pas de mener leurs propres projets. Et la joie, communicative, qui se dégage des prestations de Théo, Roberto et tous les autres, n’est pas sans rapport avec la sorte d’emballement qui préside aux concerts de Zorn la plupart du temps. Et quant à la différence, vous l’imaginez, mais si vous avez été une fois au « Stone » et que l’altiste et compositeur était présent, vous savez que là-bas, où on ne lui file pas des milliers de dollars pour jouer, il est d’une grande modestie et surtout il dégage une joie d’inventer tout à fait rayonnante.
À ce soir pour les concerts de l’Abbaye de l’Epau, Oliva/Boisseau/Rainey, et Brotherhood Heritage.
Philippe Méziat