Jazz live
Publié le 8 Août 2015

Villelongue-dels-Monts : de balades en fêtes, avec Chaplin et Krakauer !

Retrouver le sens de la fête au village est sans doute l’un des objectifs secrets de tous ces festivals qui essaiment l’été, tous « pas comme les autres » à un point tel qu’ils finissent par se ressembler. Ici, à Villelongue, petit village catalan où se retirent nombre de citadins du nord où ils profitent de la proximité de la mer et de la montagne, on accueille avec reconnaissance une manifestation qui associe les habitants, la commune, à un projet de diffusion et d’enseignement autour de toutes les musiques. Balades, concerts et moments de danse se sont succédés toute la journée.

Et pour commencer on se rend chez Josi, qui a su recomposer depuis quelques années un jardin où de très nombreuses essences voisinent avec bonheur, et un sens du paysage digne de Botticelli. On peut y écouter, à l’heure du café matinal (on commence tôt à Villelongue !) un duo d’accordéonistes, suivi du premier mouvement du quintette de Brahms pour clarinette. Un vrai bonheur. Le soleil monte, légèrement voilé, on ne distingue pas encore bien le Canigou, il va faire un peu lourd.

 

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Vers 16.00 c’est le cinéma qui accueille – la salle des fêtes est comble, petits et grands réunis – pour une projection du « Kid » de Charles Chaplin, accompagnée de la musique de l’auteur, jouée et improvisée par Bruno Maurice (acc) et Florent Pujuila (clarinette). On avouera une telle fasination pource film, un tel bonheur de retrouver la maîtrise absolue du muet chez Charlot, que la « bande son » nous aura un peu échappé. Sans doute était-elle parfaite.

 

A bois du Romaguer on se retrouve pour un repas géant, vraiment géant au point qu’on se demande si le village n’est pas déserté ! Il est 19.00, les Faux Frères et Journal Intime ont animé l’apéro dansant avec une énergie intacte et un niveau sonore un peu élevé, mais les jeunes ont dansé !

 

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Rien de comparable néanmoins avec ce qui surviendra la soir même sur la grande scène, où dès le deuxième morceau la piste habilement réservée devant la scène est envahie par les danseurs : c’est David Krakauer et son « Ancestral Grooves » qui officie, et quand on connaît la générosité de notre clarinettiste, et la mise en place impeccable de sa formation, on n’est pas vraiment étonné. Quel bonheur de retrouver David touours aussi performant, juste dans ses explications (un français impeccable), capable de faire partager le sens d’un mariage juif ou d’une « bar-mitsva », et tout simplement de faire entendre la légitimité de quelques combats humanistes. Avec Krakowski Boulevard, Klezmer à la Béchet, Moldavian Voyage et tant d’autres il contribue à retrouver le sens de la fête au village, qui ne consiste pas dans quelque forme de « revival » que ce soit, mais dans l’invention actuelle d’un geste artistique qui, pour se ressembler parfois d’un bout de la France à l’autre, n’en est pas moins essentiel à la vie de l’art, et de la culture. Soit au rapprochement des personnes, et donc à une manière de vivre ensemble qui convient.

 

Philippe Méziat

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Retrouver le sens de la fête au village est sans doute l’un des objectifs secrets de tous ces festivals qui essaiment l’été, tous « pas comme les autres » à un point tel qu’ils finissent par se ressembler. Ici, à Villelongue, petit village catalan où se retirent nombre de citadins du nord où ils profitent de la proximité de la mer et de la montagne, on accueille avec reconnaissance une manifestation qui associe les habitants, la commune, à un projet de diffusion et d’enseignement autour de toutes les musiques. Balades, concerts et moments de danse se sont succédés toute la journée.

Et pour commencer on se rend chez Josi, qui a su recomposer depuis quelques années un jardin où de très nombreuses essences voisinent avec bonheur, et un sens du paysage digne de Botticelli. On peut y écouter, à l’heure du café matinal (on commence tôt à Villelongue !) un duo d’accordéonistes, suivi du premier mouvement du quintette de Brahms pour clarinette. Un vrai bonheur. Le soleil monte, légèrement voilé, on ne distingue pas encore bien le Canigou, il va faire un peu lourd.

 

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Vers 16.00 c’est le cinéma qui accueille – la salle des fêtes est comble, petits et grands réunis – pour une projection du « Kid » de Charles Chaplin, accompagnée de la musique de l’auteur, jouée et improvisée par Bruno Maurice (acc) et Florent Pujuila (clarinette). On avouera une telle fasination pource film, un tel bonheur de retrouver la maîtrise absolue du muet chez Charlot, que la « bande son » nous aura un peu échappé. Sans doute était-elle parfaite.

 

A bois du Romaguer on se retrouve pour un repas géant, vraiment géant au point qu’on se demande si le village n’est pas déserté ! Il est 19.00, les Faux Frères et Journal Intime ont animé l’apéro dansant avec une énergie intacte et un niveau sonore un peu élevé, mais les jeunes ont dansé !

 

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Rien de comparable néanmoins avec ce qui surviendra la soir même sur la grande scène, où dès le deuxième morceau la piste habilement réservée devant la scène est envahie par les danseurs : c’est David Krakauer et son « Ancestral Grooves » qui officie, et quand on connaît la générosité de notre clarinettiste, et la mise en place impeccable de sa formation, on n’est pas vraiment étonné. Quel bonheur de retrouver David touours aussi performant, juste dans ses explications (un français impeccable), capable de faire partager le sens d’un mariage juif ou d’une « bar-mitsva », et tout simplement de faire entendre la légitimité de quelques combats humanistes. Avec Krakowski Boulevard, Klezmer à la Béchet, Moldavian Voyage et tant d’autres il contribue à retrouver le sens de la fête au village, qui ne consiste pas dans quelque forme de « revival » que ce soit, mais dans l’invention actuelle d’un geste artistique qui, pour se ressembler parfois d’un bout de la France à l’autre, n’en est pas moins essentiel à la vie de l’art, et de la culture. Soit au rapprochement des personnes, et donc à une manière de vivre ensemble qui convient.

 

Philippe Méziat

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Retrouver le sens de la fête au village est sans doute l’un des objectifs secrets de tous ces festivals qui essaiment l’été, tous « pas comme les autres » à un point tel qu’ils finissent par se ressembler. Ici, à Villelongue, petit village catalan où se retirent nombre de citadins du nord où ils profitent de la proximité de la mer et de la montagne, on accueille avec reconnaissance une manifestation qui associe les habitants, la commune, à un projet de diffusion et d’enseignement autour de toutes les musiques. Balades, concerts et moments de danse se sont succédés toute la journée.

Et pour commencer on se rend chez Josi, qui a su recomposer depuis quelques années un jardin où de très nombreuses essences voisinent avec bonheur, et un sens du paysage digne de Botticelli. On peut y écouter, à l’heure du café matinal (on commence tôt à Villelongue !) un duo d’accordéonistes, suivi du premier mouvement du quintette de Brahms pour clarinette. Un vrai bonheur. Le soleil monte, légèrement voilé, on ne distingue pas encore bien le Canigou, il va faire un peu lourd.

 

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Vers 16.00 c’est le cinéma qui accueille – la salle des fêtes est comble, petits et grands réunis – pour une projection du « Kid » de Charles Chaplin, accompagnée de la musique de l’auteur, jouée et improvisée par Bruno Maurice (acc) et Florent Pujuila (clarinette). On avouera une telle fasination pource film, un tel bonheur de retrouver la maîtrise absolue du muet chez Charlot, que la « bande son » nous aura un peu échappé. Sans doute était-elle parfaite.

 

A bois du Romaguer on se retrouve pour un repas géant, vraiment géant au point qu’on se demande si le village n’est pas déserté ! Il est 19.00, les Faux Frères et Journal Intime ont animé l’apéro dansant avec une énergie intacte et un niveau sonore un peu élevé, mais les jeunes ont dansé !

 

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Rien de comparable néanmoins avec ce qui surviendra la soir même sur la grande scène, où dès le deuxième morceau la piste habilement réservée devant la scène est envahie par les danseurs : c’est David Krakauer et son « Ancestral Grooves » qui officie, et quand on connaît la générosité de notre clarinettiste, et la mise en place impeccable de sa formation, on n’est pas vraiment étonné. Quel bonheur de retrouver David touours aussi performant, juste dans ses explications (un français impeccable), capable de faire partager le sens d’un mariage juif ou d’une « bar-mitsva », et tout simplement de faire entendre la légitimité de quelques combats humanistes. Avec Krakowski Boulevard, Klezmer à la Béchet, Moldavian Voyage et tant d’autres il contribue à retrouver le sens de la fête au village, qui ne consiste pas dans quelque forme de « revival » que ce soit, mais dans l’invention actuelle d’un geste artistique qui, pour se ressembler parfois d’un bout de la France à l’autre, n’en est pas moins essentiel à la vie de l’art, et de la culture. Soit au rapprochement des personnes, et donc à une manière de vivre ensemble qui convient.

 

Philippe Méziat

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Retrouver le sens de la fête au village est sans doute l’un des objectifs secrets de tous ces festivals qui essaiment l’été, tous « pas comme les autres » à un point tel qu’ils finissent par se ressembler. Ici, à Villelongue, petit village catalan où se retirent nombre de citadins du nord où ils profitent de la proximité de la mer et de la montagne, on accueille avec reconnaissance une manifestation qui associe les habitants, la commune, à un projet de diffusion et d’enseignement autour de toutes les musiques. Balades, concerts et moments de danse se sont succédés toute la journée.

Et pour commencer on se rend chez Josi, qui a su recomposer depuis quelques années un jardin où de très nombreuses essences voisinent avec bonheur, et un sens du paysage digne de Botticelli. On peut y écouter, à l’heure du café matinal (on commence tôt à Villelongue !) un duo d’accordéonistes, suivi du premier mouvement du quintette de Brahms pour clarinette. Un vrai bonheur. Le soleil monte, légèrement voilé, on ne distingue pas encore bien le Canigou, il va faire un peu lourd.

 

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Vers 16.00 c’est le cinéma qui accueille – la salle des fêtes est comble, petits et grands réunis – pour une projection du « Kid » de Charles Chaplin, accompagnée de la musique de l’auteur, jouée et improvisée par Bruno Maurice (acc) et Florent Pujuila (clarinette). On avouera une telle fasination pource film, un tel bonheur de retrouver la maîtrise absolue du muet chez Charlot, que la « bande son » nous aura un peu échappé. Sans doute était-elle parfaite.

 

A bois du Romaguer on se retrouve pour un repas géant, vraiment géant au point qu’on se demande si le village n’est pas déserté ! Il est 19.00, les Faux Frères et Journal Intime ont animé l’apéro dansant avec une énergie intacte et un niveau sonore un peu élevé, mais les jeunes ont dansé !

 

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Rien de comparable néanmoins avec ce qui surviendra la soir même sur la grande scène, où dès le deuxième morceau la piste habilement réservée devant la scène est envahie par les danseurs : c’est David Krakauer et son « Ancestral Grooves » qui officie, et quand on connaît la générosité de notre clarinettiste, et la mise en place impeccable de sa formation, on n’est pas vraiment étonné. Quel bonheur de retrouver David touours aussi performant, juste dans ses explications (un français impeccable), capable de faire partager le sens d’un mariage juif ou d’une « bar-mitsva », et tout simplement de faire entendre la légitimité de quelques combats humanistes. Avec Krakowski Boulevard, Klezmer à la Béchet, Moldavian Voyage et tant d’autres il contribue à retrouver le sens de la fête au village, qui ne consiste pas dans quelque forme de « revival » que ce soit, mais dans l’invention actuelle d’un geste artistique qui, pour se ressembler parfois d’un bout de la France à l’autre, n’en est pas moins essentiel à la vie de l’art, et de la culture. Soit au rapprochement des personnes, et donc à une manière de vivre ensemble qui convient.

 

Philippe Méziat