Yoann Loustalot, Fred Borey et Lucky Dog
Le 8 novembre, vendredi, le quartette Lucky Dog fondé par Fred Borey et Yoann Loustalot se produisait au Cabaret Jazz de Rueil-Malmaison.
Cabaret Jazz, Rueil-Malmaison (92), le 8 novembre 2013
Lucky Dog : Yoann Loustalot (trompette), Fred Borey (sax ténor), Yoni Zelnik (contrebasse), Fred Pasqua (batterie)
Depuis ce concert il y a trois jours, j’ai fait des kilomètres, j’ai entendu des heures parler breton des heures durant, j’ai attrapé une gastro dans le crachin breton et j’ai passé quelques heures coincées dans les toilettes d’un TGV à l’allure de tortillard. Aussi serai-je bref, car mon souvenir s’estompe. Mais il est excellent, celui d’un groupe qui n’a encore que peu d’heures de vol, mais qui repose sur des complicités anciennes et promet le meilleur. Au contact de Yoann Loustalot, Fred Borey conquiert des espaces de liberté nouveaux, qu’on ne lui connaissait pas jusque-là, du côté de la tradition ornettienne du pianoless quartet (avec un goût pour le contrepoint remontant au quartette de Chet Baker et Gerry Mulligan). La musicalité et la “générosité introvertie” de Loustalot et le lyrisme franc et sophistiqué de Borey se combinent à merveille avec cette espèce de virtuosité bougonne d’horloge de ferme, qui rend Yoni Zelnik inimitable, et la finesse Fred Pasqua qui lui permet de jouer à fond sa science polyrythmique sans gêner l’orchestre malgré l’absence de sono en cette salle du cabaret Ariel qui permet de jouer débranché. Public hélas un peu maigre en cette veille de week-end prolongé, mais public ravi, conquis. Avec, de la part de ce couple qui repart les disques de Fred Borey en poche, cette citation typique des fins de concert de jazz : « On est venu sans trop savoir ce que l’on venait voir. On a été très surpris par ce que l’on a entendu… Et on a adoré. » Tout le jazz est là, musique maudite par les médias, et pourtant tellement aimable.
On réentendra Lucky Dog le 19 à Paris (aux Disquaires) et du 13 au 14 décembre à Vannes (au Piano Barge).
Franck Bergerot
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Le 8 novembre, vendredi, le quartette Lucky Dog fondé par Fred Borey et Yoann Loustalot se produisait au Cabaret Jazz de Rueil-Malmaison.
Cabaret Jazz, Rueil-Malmaison (92), le 8 novembre 2013
Lucky Dog : Yoann Loustalot (trompette), Fred Borey (sax ténor), Yoni Zelnik (contrebasse), Fred Pasqua (batterie)
Depuis ce concert il y a trois jours, j’ai fait des kilomètres, j’ai entendu des heures parler breton des heures durant, j’ai attrapé une gastro dans le crachin breton et j’ai passé quelques heures coincées dans les toilettes d’un TGV à l’allure de tortillard. Aussi serai-je bref, car mon souvenir s’estompe. Mais il est excellent, celui d’un groupe qui n’a encore que peu d’heures de vol, mais qui repose sur des complicités anciennes et promet le meilleur. Au contact de Yoann Loustalot, Fred Borey conquiert des espaces de liberté nouveaux, qu’on ne lui connaissait pas jusque-là, du côté de la tradition ornettienne du pianoless quartet (avec un goût pour le contrepoint remontant au quartette de Chet Baker et Gerry Mulligan). La musicalité et la “générosité introvertie” de Loustalot et le lyrisme franc et sophistiqué de Borey se combinent à merveille avec cette espèce de virtuosité bougonne d’horloge de ferme, qui rend Yoni Zelnik inimitable, et la finesse Fred Pasqua qui lui permet de jouer à fond sa science polyrythmique sans gêner l’orchestre malgré l’absence de sono en cette salle du cabaret Ariel qui permet de jouer débranché. Public hélas un peu maigre en cette veille de week-end prolongé, mais public ravi, conquis. Avec, de la part de ce couple qui repart les disques de Fred Borey en poche, cette citation typique des fins de concert de jazz : « On est venu sans trop savoir ce que l’on venait voir. On a été très surpris par ce que l’on a entendu… Et on a adoré. » Tout le jazz est là, musique maudite par les médias, et pourtant tellement aimable.
On réentendra Lucky Dog le 19 à Paris (aux Disquaires) et du 13 au 14 décembre à Vannes (au Piano Barge).
Franck Bergerot
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Le 8 novembre, vendredi, le quartette Lucky Dog fondé par Fred Borey et Yoann Loustalot se produisait au Cabaret Jazz de Rueil-Malmaison.
Cabaret Jazz, Rueil-Malmaison (92), le 8 novembre 2013
Lucky Dog : Yoann Loustalot (trompette), Fred Borey (sax ténor), Yoni Zelnik (contrebasse), Fred Pasqua (batterie)
Depuis ce concert il y a trois jours, j’ai fait des kilomètres, j’ai entendu des heures parler breton des heures durant, j’ai attrapé une gastro dans le crachin breton et j’ai passé quelques heures coincées dans les toilettes d’un TGV à l’allure de tortillard. Aussi serai-je bref, car mon souvenir s’estompe. Mais il est excellent, celui d’un groupe qui n’a encore que peu d’heures de vol, mais qui repose sur des complicités anciennes et promet le meilleur. Au contact de Yoann Loustalot, Fred Borey conquiert des espaces de liberté nouveaux, qu’on ne lui connaissait pas jusque-là, du côté de la tradition ornettienne du pianoless quartet (avec un goût pour le contrepoint remontant au quartette de Chet Baker et Gerry Mulligan). La musicalité et la “générosité introvertie” de Loustalot et le lyrisme franc et sophistiqué de Borey se combinent à merveille avec cette espèce de virtuosité bougonne d’horloge de ferme, qui rend Yoni Zelnik inimitable, et la finesse Fred Pasqua qui lui permet de jouer à fond sa science polyrythmique sans gêner l’orchestre malgré l’absence de sono en cette salle du cabaret Ariel qui permet de jouer débranché. Public hélas un peu maigre en cette veille de week-end prolongé, mais public ravi, conquis. Avec, de la part de ce couple qui repart les disques de Fred Borey en poche, cette citation typique des fins de concert de jazz : « On est venu sans trop savoir ce que l’on venait voir. On a été très surpris par ce que l’on a entendu… Et on a adoré. » Tout le jazz est là, musique maudite par les médias, et pourtant tellement aimable.
On réentendra Lucky Dog le 19 à Paris (aux Disquaires) et du 13 au 14 décembre à Vannes (au Piano Barge).
Franck Bergerot
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Le 8 novembre, vendredi, le quartette Lucky Dog fondé par Fred Borey et Yoann Loustalot se produisait au Cabaret Jazz de Rueil-Malmaison.
Cabaret Jazz, Rueil-Malmaison (92), le 8 novembre 2013
Lucky Dog : Yoann Loustalot (trompette), Fred Borey (sax ténor), Yoni Zelnik (contrebasse), Fred Pasqua (batterie)
Depuis ce concert il y a trois jours, j’ai fait des kilomètres, j’ai entendu des heures parler breton des heures durant, j’ai attrapé une gastro dans le crachin breton et j’ai passé quelques heures coincées dans les toilettes d’un TGV à l’allure de tortillard. Aussi serai-je bref, car mon souvenir s’estompe. Mais il est excellent, celui d’un groupe qui n’a encore que peu d’heures de vol, mais qui repose sur des complicités anciennes et promet le meilleur. Au contact de Yoann Loustalot, Fred Borey conquiert des espaces de liberté nouveaux, qu’on ne lui connaissait pas jusque-là, du côté de la tradition ornettienne du pianoless quartet (avec un goût pour le contrepoint remontant au quartette de Chet Baker et Gerry Mulligan). La musicalité et la “générosité introvertie” de Loustalot et le lyrisme franc et sophistiqué de Borey se combinent à merveille avec cette espèce de virtuosité bougonne d’horloge de ferme, qui rend Yoni Zelnik inimitable, et la finesse Fred Pasqua qui lui permet de jouer à fond sa science polyrythmique sans gêner l’orchestre malgré l’absence de sono en cette salle du cabaret Ariel qui permet de jouer débranché. Public hélas un peu maigre en cette veille de week-end prolongé, mais public ravi, conquis. Avec, de la part de ce couple qui repart les disques de Fred Borey en poche, cette citation typique des fins de concert de jazz : « On est venu sans trop savoir ce que l’on venait voir. On a été très surpris par ce que l’on a entendu… Et on a adoré. » Tout le jazz est là, musique maudite par les médias, et pourtant tellement aimable.
On réentendra Lucky Dog le 19 à Paris (aux Disquaires) et du 13 au 14 décembre à Vannes (au Piano Barge).
Franck Bergerot