Yonathan Avishai au "Caillou du Jardin Botanique", à Bordeaux
Et d’abord, rappeler que le « Caillou » est toujours programmé – pour ce qui touche au jazz – par Cédric Jeanneaud, pianiste bordelais dont j’ai déjà signalé ici les multiples talents d’instrumentiste, arrangeur et chef d’orchestre. Ensuite, rappeler aussi que Yonathan Avishai fut naguère programmé par mes soins dans le « Bordeaux Jazz Festival ». À l’époque il résidait en Dordogne, et jouait souvent avec Bertrand Noël (dm). Aujourd’hui, il est établi en Bourgogne, et semble s’en porter bien si j’en juge d’une part par le concert d’hier soir, mais aussi par le disque qui vient de sortir. Que je conseille vivement (label « Jazz@people », avec de remarquables notes de pochette de Vincent Bessières.
Yonathan Avishai « Modern Times » Trio : Yonathan Avishai (p), Yoni Zelnik (b), Donald Kontomanou (dm)
Dans un « Caillou » plein à craquer, amateurs mais aussi et surtout clients réguliers, qui ont vite fait silence par la seule qualité de la musique, Yonathan et ses excellents complices ont donné une sorte de suite, comparable à celle qui figure sur le récent CD, mais de provenance plus récente. Soit un emboîtage de thèmes personnels rythmiquement efficaces, mélodiquement chantants, au milieu desquels on retrouve des « standards » comme le Django de John Lewis, ou cette bluette de Just You, Just Me, joué en rappel. La manière de notre Avishai pianiste est celle d’un moderne, et même, disons-le, celle d’un « post-moderne », par cet amour immodéré qu’il porte à une musique « créolisante » qu’il célèbre avec talent. Economie de langage à la John Lewis, échos baroques d’un Jaki Byard, souplesse chaloupée d’un Erroll Garner, et dans les moments les plus affirmatifs, une présence des grands dévoreurs de claviers que furent Earl Hines, Dollar Brand ou McCoy Tyner. On se laisse évidemment porter par cette proposition, soutenue par un batteur qui a (peut-être) suivi les conseils donnés à l’un d’entre eux : « joue loin, pas fort ». En tous cas, je suis à un mètre de ses caisses et cymbales, et quand je les « prends » c’est toujours justifié, à bon escient. Quant à Yoni Zelnik, je comprends qu’il soit demandé sur la place (Paris) car son jeu est immédiatement sensible, intelligent, à propos. Cette musique est emplie de joie profonde, d’elle-même et du monde qu’elle convoque, sans la moindre flagornerie. Ce soir au Paradis à Périgueux. On ne sait jamais.
Philippe Méziat
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Et d’abord, rappeler que le « Caillou » est toujours programmé – pour ce qui touche au jazz – par Cédric Jeanneaud, pianiste bordelais dont j’ai déjà signalé ici les multiples talents d’instrumentiste, arrangeur et chef d’orchestre. Ensuite, rappeler aussi que Yonathan Avishai fut naguère programmé par mes soins dans le « Bordeaux Jazz Festival ». À l’époque il résidait en Dordogne, et jouait souvent avec Bertrand Noël (dm). Aujourd’hui, il est établi en Bourgogne, et semble s’en porter bien si j’en juge d’une part par le concert d’hier soir, mais aussi par le disque qui vient de sortir. Que je conseille vivement (label « Jazz@people », avec de remarquables notes de pochette de Vincent Bessières.
Yonathan Avishai « Modern Times » Trio : Yonathan Avishai (p), Yoni Zelnik (b), Donald Kontomanou (dm)
Dans un « Caillou » plein à craquer, amateurs mais aussi et surtout clients réguliers, qui ont vite fait silence par la seule qualité de la musique, Yonathan et ses excellents complices ont donné une sorte de suite, comparable à celle qui figure sur le récent CD, mais de provenance plus récente. Soit un emboîtage de thèmes personnels rythmiquement efficaces, mélodiquement chantants, au milieu desquels on retrouve des « standards » comme le Django de John Lewis, ou cette bluette de Just You, Just Me, joué en rappel. La manière de notre Avishai pianiste est celle d’un moderne, et même, disons-le, celle d’un « post-moderne », par cet amour immodéré qu’il porte à une musique « créolisante » qu’il célèbre avec talent. Economie de langage à la John Lewis, échos baroques d’un Jaki Byard, souplesse chaloupée d’un Erroll Garner, et dans les moments les plus affirmatifs, une présence des grands dévoreurs de claviers que furent Earl Hines, Dollar Brand ou McCoy Tyner. On se laisse évidemment porter par cette proposition, soutenue par un batteur qui a (peut-être) suivi les conseils donnés à l’un d’entre eux : « joue loin, pas fort ». En tous cas, je suis à un mètre de ses caisses et cymbales, et quand je les « prends » c’est toujours justifié, à bon escient. Quant à Yoni Zelnik, je comprends qu’il soit demandé sur la place (Paris) car son jeu est immédiatement sensible, intelligent, à propos. Cette musique est emplie de joie profonde, d’elle-même et du monde qu’elle convoque, sans la moindre flagornerie. Ce soir au Paradis à Périgueux. On ne sait jamais.
Philippe Méziat
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Et d’abord, rappeler que le « Caillou » est toujours programmé – pour ce qui touche au jazz – par Cédric Jeanneaud, pianiste bordelais dont j’ai déjà signalé ici les multiples talents d’instrumentiste, arrangeur et chef d’orchestre. Ensuite, rappeler aussi que Yonathan Avishai fut naguère programmé par mes soins dans le « Bordeaux Jazz Festival ». À l’époque il résidait en Dordogne, et jouait souvent avec Bertrand Noël (dm). Aujourd’hui, il est établi en Bourgogne, et semble s’en porter bien si j’en juge d’une part par le concert d’hier soir, mais aussi par le disque qui vient de sortir. Que je conseille vivement (label « Jazz@people », avec de remarquables notes de pochette de Vincent Bessières.
Yonathan Avishai « Modern Times » Trio : Yonathan Avishai (p), Yoni Zelnik (b), Donald Kontomanou (dm)
Dans un « Caillou » plein à craquer, amateurs mais aussi et surtout clients réguliers, qui ont vite fait silence par la seule qualité de la musique, Yonathan et ses excellents complices ont donné une sorte de suite, comparable à celle qui figure sur le récent CD, mais de provenance plus récente. Soit un emboîtage de thèmes personnels rythmiquement efficaces, mélodiquement chantants, au milieu desquels on retrouve des « standards » comme le Django de John Lewis, ou cette bluette de Just You, Just Me, joué en rappel. La manière de notre Avishai pianiste est celle d’un moderne, et même, disons-le, celle d’un « post-moderne », par cet amour immodéré qu’il porte à une musique « créolisante » qu’il célèbre avec talent. Economie de langage à la John Lewis, échos baroques d’un Jaki Byard, souplesse chaloupée d’un Erroll Garner, et dans les moments les plus affirmatifs, une présence des grands dévoreurs de claviers que furent Earl Hines, Dollar Brand ou McCoy Tyner. On se laisse évidemment porter par cette proposition, soutenue par un batteur qui a (peut-être) suivi les conseils donnés à l’un d’entre eux : « joue loin, pas fort ». En tous cas, je suis à un mètre de ses caisses et cymbales, et quand je les « prends » c’est toujours justifié, à bon escient. Quant à Yoni Zelnik, je comprends qu’il soit demandé sur la place (Paris) car son jeu est immédiatement sensible, intelligent, à propos. Cette musique est emplie de joie profonde, d’elle-même et du monde qu’elle convoque, sans la moindre flagornerie. Ce soir au Paradis à Périgueux. On ne sait jamais.
Philippe Méziat
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Et d’abord, rappeler que le « Caillou » est toujours programmé – pour ce qui touche au jazz – par Cédric Jeanneaud, pianiste bordelais dont j’ai déjà signalé ici les multiples talents d’instrumentiste, arrangeur et chef d’orchestre. Ensuite, rappeler aussi que Yonathan Avishai fut naguère programmé par mes soins dans le « Bordeaux Jazz Festival ». À l’époque il résidait en Dordogne, et jouait souvent avec Bertrand Noël (dm). Aujourd’hui, il est établi en Bourgogne, et semble s’en porter bien si j’en juge d’une part par le concert d’hier soir, mais aussi par le disque qui vient de sortir. Que je conseille vivement (label « Jazz@people », avec de remarquables notes de pochette de Vincent Bessières.
Yonathan Avishai « Modern Times » Trio : Yonathan Avishai (p), Yoni Zelnik (b), Donald Kontomanou (dm)
Dans un « Caillou » plein à craquer, amateurs mais aussi et surtout clients réguliers, qui ont vite fait silence par la seule qualité de la musique, Yonathan et ses excellents complices ont donné une sorte de suite, comparable à celle qui figure sur le récent CD, mais de provenance plus récente. Soit un emboîtage de thèmes personnels rythmiquement efficaces, mélodiquement chantants, au milieu desquels on retrouve des « standards » comme le Django de John Lewis, ou cette bluette de Just You, Just Me, joué en rappel. La manière de notre Avishai pianiste est celle d’un moderne, et même, disons-le, celle d’un « post-moderne », par cet amour immodéré qu’il porte à une musique « créolisante » qu’il célèbre avec talent. Economie de langage à la John Lewis, échos baroques d’un Jaki Byard, souplesse chaloupée d’un Erroll Garner, et dans les moments les plus affirmatifs, une présence des grands dévoreurs de claviers que furent Earl Hines, Dollar Brand ou McCoy Tyner. On se laisse évidemment porter par cette proposition, soutenue par un batteur qui a (peut-être) suivi les conseils donnés à l’un d’entre eux : « joue loin, pas fort ». En tous cas, je suis à un mètre de ses caisses et cymbales, et quand je les « prends » c’est toujours justifié, à bon escient. Quant à Yoni Zelnik, je comprends qu’il soit demandé sur la place (Paris) car son jeu est immédiatement sensible, intelligent, à propos. Cette musique est emplie de joie profonde, d’elle-même et du monde qu’elle convoque, sans la moindre flagornerie. Ce soir au Paradis à Périgueux. On ne sait jamais.
Philippe Méziat